Le Sénat refuse la nouvelle carte des régions du gouvernement
L'amendement a été voté par 177 sénateurs — de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), mais aussi de gauche, Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), à majorité Parti radical de gauche (PRG) et communistes — et 153 ont voté contre, dont les socialistes, les écologistes et une partie de l'Union des démocrates et indépendants (UDI-UC).
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Le Sénat, la chambre des collectivités locales, doit encore examiner la partie du texte reportant à décembre 2015 les élections cantonales et régionales prévues en mars de la même année.
Les sénateurs le feront à l'issue du match de Coupe du monde France-Allemagne, le président de la haute assemblée, Jean-Pierre Bel (PS), ayant décidé une suspension de séance.
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Le front des opposants du Sénat entend tout mettre en œuvre pour empêcher ce premier volet de la réforme territoriale, qui doit être suivi à l'automne par l'examen du projet de loi portant sur les compétences des collectivités territoriales.
M. Bel a pris acte vendredi, « avec regret », du rejet par le Sénat de la nouvelle carte des régions, qui empêche la haute assemblée d'« apporter sa contribution à ce débat essentiel ». Mercredi le premier ministre, Manuel Valls, avait réafirmé que la carte devrait passer en première lecture au Sénat mais aussi à l'Assemblée nationale « avant la fin de la session extraordinaire de l'été. »
« Différentes tentatives pour ralentir l'examen feront long feu, je sais que ça se passe comme ça depuis toujours, mais ne doutez pas un seul instant de ma volonté de faireadopter ce texte, même s'il faut siéger le week-end, tout le mois de juillet ou tout le mois d'août, le Sénat adoptera de toute façon ce texte », avait-il déclaré, appelant à « la raison ». Le chef du gouvernement a laissé la porte ouverte à de possibles modifications de la carte des régions lors des débats parlementaires.