En Thaïlande, des milliers de manifestants tentent toujours de bloquer la capitale
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Vendredi, des centaines de policiers antiémeute avaient dégagé les tentes désertées des manifestants autour du bâtiment. Mais immédiatement après cette intervention, qui n'a conduit ni à de réels affrontements ni à des arrestations, les militants étaient revenus reconstruire leurs barricades de pneus et de sacs de sable.
L'opération a semblé marquer un changement de stratégie du gouvernement qui a, depuis le début de la crise, largement privilégié l'évitement entre police et manifestants pour limiter les violences, qui ont déjà fait onze morts.
DANS L'ATTENTE DU VOTE DE FIN AVRIL
Mais alors que les autorités ont également annoncé la reprise de plusieurs autres sites occupés dans la capitale, placée sous état d'urgence, elles ont, depuis, privilégié les négociations avec les manifestants, pour l'instant sans résultat.
Les autorités visent pour l'instant des sites bloquant des bâtiments officiels, et non les campements installés à des carrefours-clés de la capitale depuis le lancement mi-janvier de l'opération de « paralysie » de Bangkok.
Les manifestants, dont le nombre s'est largement réduit ces dernières semaines, réclament depuis plus de trois mois, outre la tête de Yingluck, la fin de l'influence de son frère Thaksin, ancien premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006 et accusé de tirer les ficelles depuis son exil.
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