Nouvelle incursion chinoise près des îles Senkaku/Diaoyu
Chaque incursion maritime chinoise dans cette zone — la dernière remontant au 2 février — ne fait qu'accroître les tensions dans la région et les craintes d'un incident armé entre Chinois et Japonais ; une hypothèse qui alarme visiblement l'administration américaine, principal allié du Japon avec lequel il est lié par un traité de défense.
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TENSIONS AUTOUR DE LA ZONE D'IDENTIFICATION AÉRIENNE
Depuis plus d'un an, les relations sino-japonaises sont au plus bas en raison du conflit territorial en mer de Chine orientale. En septembre 2012, le Japon a nationalisé trois des cinq îles principales de l'archipel de la discorde, déclenchant une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, dans plusieurs villes de Chine.
Pékin envoie depuis lors régulièrement des patrouilles dans les eaux territoriales de ces îles situées à 200 kilomètres au nord-est de Taïwan et 400 kilomètres à l'ouest d'Okinawa. Fin novembre 2013, Pékin avait, de plus, décrété une « zone d'identification aérienne » (ADIZ) au-dessus de la mer de Chine orientale qui chevauche celle du Japon et surtout englobe les îles inhabitées Senkaku/Diaoyu.
La Chine exigeait dès lors que tout appareil étranger qui la traverse s'identifie, mais le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont depuis fait voler des appareils militaires dans la zone sans en informer Pékin, afin de bien montrer qu'ils faisaient fi de cette demande.
En visite vendredi dernier à Pékin, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a une nouvelle fois demandé à la Chine davantage de « transparence », après les tensions causées par l'instauration unilatérale par Pékin de cette ADIZ.