Schumacher : l'enquête pénale est classée sans suite
« Aucune infraction n'a été relevée à l'égard de quiconque. L'accident s'est produit en zone hors piste », a annoncé Patrick Quincy, le procureur de la République d'Albertville, soulignant que « la signalisation, le balisage, le jalonnement et l'information donnée sur les limites de cette piste étaient conformes aux normes françaises en vigueur ». Cette décision du parquet n'empêche toutefois pas la famille Schumacher d'engager d'éventuelles poursuites au civil.
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LES ROCHERS, LOIN DE LA PISTE
Agé de 45 ans, le pilote allemand, hospitalisé en soins intensifs à Grenoble depuis son accident du 29 décembre, « se trouve toujours dans une phase de réveil », consistant à diminuer les sédatifs qui lui sont administrés, avait indiqué, jeudi, Sabine Kehm, la porte-parole de sa famille. Cette phase de réveil avait débuté un mois après la chute de l'ancien champion de formule 1, qui avait été plongé dans un coma artificiel.
Schumacher avait violemment heurté un rocher de la tête en skiant en compagnie de son fils et d'un groupe d'amis à Méribel. Il avait été hospitalisé pour des lésions crâniennes « diffuses et sérieuses ».
Selon le communiqué du parquet, le rocher qui a provoqué sa chute et celui qu'il a heurté de la tête « sont distants de 10,40 mètres l'un de l'autre et sont respectivement situés à 4,50 mètres de la limite de la piste rouge Chamois non loin de laquelle il évoluait ».
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« LA ROUTE PEUT ÊTRE ENCORE TRÈS LONGUE »
A la sortie du coma artificiel, les médecins seront attentifs aux réactions de M. Schumacher. « On va tester pour voir si on arrive à communiquer avec lui, s'il répond aux stimulations verbales, avec des ordres du type “serrez-moi la main”, “fermez ou ouvrez les yeux” », expliquait fin janvier le Pr Audibert, responsable de l'unité de réanimation neurochirurgicale du CHU de Nancy. Après cette phase, « la route peut être encore très longue, et on a vu des patients s'améliorer entre un et trois ans après un accident », ajoutait le Dr Vigué.
« Le temps au bout duquel le patient peut récupérer de son accident sur le plan neurologique et la qualité de cette récupération restent impossibles à pronostiquer avec certitude », indiquait le Pr Mantz, chef du département d'anesthésie réanimation à l'hôpital parisien Bichat - Beaujon - Louis-Mourier. Mais selon le Pr Audibert environ deux ans seraient nécessaires pour être fixé sur le handicap définitif consécutif à un traumatisme crânien.