Une telle opération générerait plusieurs milliards d'euros de synergies et pourrait donner le coup d'envoi d'autres rapprochements, affirme le journal, qui ne cite aucune source et évoque des discussions « non officielles ». Il souligne que certains analystes parient notamment sur un possible mariage entre Iliad, la maison mère de Free, et Bouygues Telecom.

Pour le quotidien économique, la donne a changé en faveur de Numericable depuis sa tentative ratée de mettre la main sur SFR l'an passé, car l'entrée en Bourse de la filiale de Vivendi, programmée pour juin, s'annonce délicate du fait du dérapage attendu, en 2014 et en 2015 des revenus des services mobiles.

LEVÉE DE FONDS

De plus, les introductions successives sur le marché de Numericable et de son principal actionnaire, le fonds Altice de Patrick Drahi, ont renforcé ce dernier, en mesure de lever des fonds par augmentation de capital et désormais aussi de payer en papier ses acquisitions.

Selon Les Echos, les pouvoirs publics — gouvernement et Arcep, le régulateur du secteur — ont évolué et ne considèrent plus comme « un gros mot » une consolidation du marché, compte tenu des difficultés des opérateurs confronté à la baisse des prix enclenchée après l'arrivée de Free Mobile.

Selon le journal, des études ont estimé à plus de 5 milliards d'euros les synergies qu'auraient pu dégager le premier rapprochement envisagé par SFR et Numericable. « Par exemple, SFR pourra utiliser le réseau de Numericable et cesser de louer le cuivre d'Orange, écrit le quotidien. Ils mutualiseront leurs investissements en fibre optique et leurs coûts de maintenance ; (…) ils verseront moins de coûts d'interconnexion aux autres opérateurs. »