Nouvelle mobilisation de « bonnets rouges » à Carhaix
La préfecture du Finistère a fait état de son côté de 17 000 personnes au « rassemblement festif » sur le site où est organisé l'été le festival des Vieilles charrues. Le défilé organisé dans l'après-midi dans les rues de Carhaix a quant a lui rassemblé 14 000 personnes, selon la préfecture, qui avait dénombré environ 15 000 personnes à Quimper le 2 novembre.
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« J'invite aujourd'hui le président de la Republique, Francois Hollande – qui pour le moment n'a pas dit un mot sur ce qui se passe en Bretagne – à venirentendre ce que nous avons à lui dire », a lancé le leader du collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne, un mouvement hétéroclite qui réunit des petits patrons et des ouvriers, et qui a emprunté le symbole de la révolte antifiscale bretonne de 1675.
Le bonnet rouge a fait sa réapparition le 26 octobre lors d'un rassemblement violent devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis (Finistère), dispositif dont le mouvement réclame la suppression « pure et simple ».
SUPPRESSION DE L'ÉCOTAXE
Le 2 novembre, les bonnets rouges avaient mobilisé quinze mille à trente mille personnes à Quimper pour la défense de l'emploi, la décentralisation et la suppression définitive de l'écotaxe.
« Nos hommes politiques n'ont pas compris qu'ici plus qu'ailleurs on veut décider, vivre et travailler au pays », a déclaré en début d'après-midi Thierry Merret, autre porte-parole du collectif et président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles du Finistère.
« Nous avons des propositions à faire, nous sommes ouverts au dialogue, mais il y a un préalable qui est la gratuité des routes avec la suppression de l'écotaxe. Aujourd'hui, on est étranglés par les contrôles et les contraintes », a-t-il affirmé.
Il réclame une « relocalisation des décisions », appelle les autres régions françaises à se mobiliser et estime que « le pacte d'avenir, ce n'est que du recyclage de mesures déjà annoncées ».
Le pacte d'avenir pour la Bretagne doit tenter de trouver des solutions pour sortir la région de la crise et a donné lieu à plusieurs réunions en novembre avec les acteurs économiques, politiques et sociaux de la région. Les bonnets rouges se plaignent de ne pas avoir été consultés dans le cadre de l'élaboration de ce pacte.
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