4 000 personnes et 200 poneys dans les rues de Paris contre l'équitaxe
Le Monde | 11.11.2013 à 18h47 • Mis à jour le 11.11.2013 à 18h55 | Par Philippe Euzen
"Cette hausse va se traduire par une cacophonie dans toute la filière, qui va être fragilisée, prévient Serge Lacombe. Elle s'ajoute à la réforme des rythmes scolaires qui a déjà réduit l'activité des centres équestres de 15 %."
"Nous avons le soutien de pratiquement tous les sénateurs et députés, de tous bords, ajoute-t-il. Le gouvernement et François Hollande étaient eux aussi bienveillants à notre égard, jusqu'à cette décision."
"C'est toute la filière qui est condamnée si la TVA passe à 20 %", explique Frédéric Barbarin, directeur d'un centre équestre en Seine-et-Marne. Cette décision aurait déjà eu un impact sur son activité : "En un mois, nous avons déjà perdu trois pensionnaires sur vingt parce qu'on est obligés de répercuter cette hausse de la TVA sur les prix facturés à nos clients."
C'est pour éviter une nouvelle condamnation de la Cour de justice de l'Union européenne que"le gouvernement a été contraint de mettre fin, à partir du 1er janvier 2014, au taux réduit de TVA pour les activités des centres équestres", ont déclaré conjointement, le 25 octobre, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, la ministre des sports, Valérie Fourneyron, et le ministre du budget, Bernard Cazeneuve. Alors que le gouvernement souhaitait jusque-là conserver un taux réduit pour les activités des centres équestres, il semble avoir plié face aux injonction de Bruxelles et décidé de se mettre en conformité avec le système commun de taxe sur la valeur ajoutée.
Le Comité régional d'équitation d'Ile-de-France, qui apporte son soutien logistique aux dirigeants de clubs pour organiser cette manifestation, met en doute la motivation du gouvernement. Pour cette organisation, la décision a été prise "sans fondement" à partir d'"une soi-disant décision de la Commission européenne".