JPMorgan paierait 13 milliards de dollars pour mettre fin à des poursuites
Citant une source proche du dossier, le quotidien précise dans son édition en ligne que cet accord, destiné à régler des poursuites liées à la crise des titres dérivés de prêts hypothécaires risqués, les subprime, aurait été conclu vendredi 18 octobre au soir entre le ministre américain de la justice, Eric Holder, son adjoint Tony West et le conseiller juridique de JPMorgan, Stephen Cutler.
L'accord n'est pas finalisé et certains détails sont encore en négociation, notamment la façon dont il sera présenté. Les grandes compagnies américaines essaient en effet d'éviter de payer des "amendes", et cherchent le plus souvent à conclure des accords financiers sans reconnaîtreavoir commis une faute.
LA PLUS HAUTE SOMME JAMAIS VERSÉE DANS CE GENRE D'ACCORD
Si le montant est confirmé, il s'agirait de la plus forte somme jamais versée par une compagnie américaine dans ce genre d'accord avec le gouvernement. Elle serait aussi supérieure aux 11 milliards de dollars cités cet été par la presse américaine.
L'accord ne concernerait pas une enquête criminelle contre la banque menée par un tribunal de Sacramento, en Californie, selon cette source. Il règlerait cependant des poursuites intentées par la FHFA, un régulateur des prêts immobiliers aux Etats-Unis qui accuse JPMorgan d'avoir trompé les organismes de refinancement para-publics Fannie Mae et Freddie Mac en leur vendant des subprime avant la crise, ainsi que des poursuites intentées par la justice de l'Etat de New York.
DANS LE ROUGE
La première banque américaine en termes d'actifs fait l'objet de multiples poursuites de la part des autorités américaines. JPMorgan a récemment payé plus de 1 milliard de dollars d'amendes dans le cadre des pertes de courtage de dérivés essuyées l'an dernier, l'affaire dite de la "Baleine de Londres".
Elle est aussi visée par des accusations de corruption en Chine ou sur ses activités de courtage d'électricité, entre autres. La banque vient de passer au troisième trimestre sa première perte depuis près de dix ans à cause d'une provision juridique massive de 9,2 milliards de dollars.
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