Plus de 50 morts dans une série d'attentats à Bagdad
Ces nouveaux attentats ont suivi le même mode opératoire que les centaines d'autres qui ont frappé la capitale irakienne depuis plusieurs mois : une dizaine de voitures piégées ont explosé presque au même moment, visant différents quartiers de la capitale, principalement peuplés de chiites. Dimanche, 48 personnes sont mortes dans des attentats similaires dans la région de Bagdad et dans les villes du nord du pays.
L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), branche irakienne d'Al-Qaida, a revendiqué une récente vague d'attentats qui a fait plus de 80 morts en deux jours lors de la fête de l'Aïd, pour la fin du ramadan.
Peu à peu, l'Irak retourne à la guerre civile, qui avait culminé entre 2005 et 2008. Le mois de juillet est, avec un millier de morts, le plus meurtrier depuis cinq ans. Depuis le début de 2013, plus de 3 700 personnes ont péri dans des attentats.
La stratégie de l'EIIL consiste à entraîner le pays dans un cycle infernal de violences confessionnelles et ethniques qui fait le terreau de sa propagande antichiite, antichrétienne et antikurde. La rhétorique et la logique utilisées par l'actuel chef du mouvement, Abou Bakr Al-Baghdadi, sont les mêmes que celles d'Abou Moussab Al-Zarkaoui, le chef historique d'Al-Qaida en Mésopotamie, tué dans un raid aérien américain en juin 2006.
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