Brésil : un député incarcéré, une demi-finale sous haute sécurité
M. Donadon, du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB-centre, de la coalition gouvernementale), a été condamné pour association de malfaiteurs et détournements de fonds quand il était directeur financier au Parlement régional du Rondonia, un état fédéré d'Amazonie. Il a "détourné des fonds par le biais d'une simulation de contrat publicitaire", a indiqué la Cour suprême.
Au Brésil, les parlementaires sont protégés par une loi qui empêche les élus en exercice d'être jugés par des tribunaux ordinaires, ce qui explique pourquoi les dossiers prennent des années à arriver en dernière instance. Cette mesure intervient en plein mouvement de protestation historique dans le pays contre l'indigence des services publics et la corruption des élites.
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MANIFESTATIONS EN MARGE DE BRÉSIL-URUGUAY
Des manifestations ont commencé tôt mercredi à Belo Horizonte, au Brésil, où un autobus a été incendié. En marge de la première demi-finale de la Coupe des confédérations au stade Mineirão, une centaine de manifestants ont réclamé une amélioration des transports en commun, pendant que d'autres bloquaient trois grandes routes en brûlant des pneus.
Les autorités de Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais et troisième ville du Brésil, où se disputera à 16 heures, heure locale (20 heures, heure de Paris) le match Brésil-Uruguay, s'attendent à ce que 60 000 personnes descendent dans la rue. Des responsables de la police ont toutefois déclaré qu'elles pourraient être cent mille.
Au total, 7 300 policiers et pompiers sont mobilisés dans la ville, deux mille de plus que samedi dernier pour le match Japon-Mexique quand 70 000 personnes avaient déferlé dans les rues et que la manifestation avait fini par dégénérer et faire une vingtaine de blessés.
La Coupe des confédérations (15-30 juin) est considérée comme un test, un an avant la Coupe du monde de football, des événements qui sont la cible de nombreux manifestants, qui critiquent les sommes investies dans la construction des stades au détriment des services publics.
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