Goodyear : création d'une commission d'enquête sur la fermeture d'Amiens-Nord
Dans une proposition de résolution déposée le 6 mai 2013, les députées de la Somme Pascale Boistard (PS) et Barbara Pompili (écologiste), ainsi que leurs collègues Sergio Coronado (écologiste) et Jérôme Guedj (PS), demandaient qu'une commission d'enquête se penche tant sur "les causes économiques et financières" de la fermeture que sur ses "conséquences économiques, sociales et environnementales". L'usine emploie 1 173 salariés.
Les députés rappelaient notamment que "Goodyear a dégagé un bénéfice net de 26 millions d'euros au premier semestre", alors qu'avec le sort de l'usine d'Amiens-Nord, "c'est la question de tout un bassin d'emploi et du devenir de milliers de familles qui est posée".
"OBLIGER GOODYEAR À COOPÉRER"
"Goodyear joue un jeu qui n'est pas net du tout dans cette histoire", a confié à la presse Mme Pompili, pour qui cette possible fermeture est une "délocalisation" qui "ne dit pas son nom". "On demande une commission d'enquête parlementaire parce que la commission va obliger Goodyear à coopérer, va l'obliger à fournir des pièces, va obliger les dirigeants de Goodyear à déposer sous serment" et, alors, "on va avoir les moyens de tirer toute cette affaire au clair", a expliqué la députée écologiste.
Toute la gauche a voté pour la proposition de résolution sur la création d'une commission visant à examiner les "causes économiques et financières" du projet de fermeture de l'usine ainsi que ses "conséquences économiques, sociales et environnementales", tandis que l'UMP s'est abstenue, comme l'UDI.
Cette décision intervient alors que le juge des référés de Nanterre a rejeté, jeudi 20 juin, la demande de suspension du plan de sauvegarde de l'emploi de l'usine d'Amiens-Nord. Le comité central d'entreprise a annoncé avoir engagé une nouvelle procédure judiciaire visant à obtenir cette annulation du plan de sauvegarde de l'empli (PSE). Une audience doit se tenir le 6 septembre au TGI de Nanterre.
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