Les chiffres du chômage quasiment stables en mai
Le Monde | 26.06.2013 à 18h20 • Mis à jour le 26.06.2013 à 18h54 | Par Bertrand Bissuel
La diffusion de ces chiffres intervient quelques jours après la Conférence sociale des 20 et 21 juin qui avait déçu les syndicats, du fait de la minceur des mesures annoncées en faveur de l'emploi. Ce coup d'arrêt est positif mais il "s'inscrit dans une tendance qui reste à la hausse, et le restera dans les mois à venir", précise le ministère dans son communiqué, qui se garde bien de tout triomphalisme.
HAUSSE DES CHÔMEURS LONGUE DURÉE
Pour les services du ministre du travail, Michel Sapin, cette stabilisation est en phase avec d'autres indicateurs récents : bonne tenue de l'intérim, rebond de la production industrielle en avril, légère reprise des embauches de plus d'1 mois... Est également mise en avant la signature de près de 33 000 emplois d'avenir d'ici fin juin au profit de jeunes.
En France métropolitaine, on constate une baisse pour les chômeurs de moins de 25 ans des trois catégories (–0,4%, la diminution étant encore plus forte pour les jeunes femmes). En revanche, les plus de 50 ans sont dans la situation inverse (+0,5%).
Le résultat n'est pas bon non plus pour les personnes privées d'emploi depuis longtemps : +1,3% pour les trois ans et plus en mai (+19% en un an) ; +1,1% pour ceux qui recherchent depuis deux à moins de trois ans. L'accalmie du mois de mai n'a pas encore permis d'inverser ou de stopper la tendance pour les chômeurs de longue durée, qui représentent désormais 40% du nombre total de demandeurs d'emploi (+1,7 point en un an).
La première raison pour laquelle les chômeurs cessent d'être inscrits à Pôle emploi tient au "défaut d'actualisation" (45% des sorties du système) : cela concerne les personnes qui n'ont pas mis à jour leur "déclaration de situation personnelle" – leur nombre a augmenté de près de 10% en un an (près de +20% sur le seul mois de mai). Celles qui disparaissent des statistiques après avoir repris un emploi ne sont qu'à peine 20%.
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