Les pilules de 3e génération augmentent les risques vasculaires
La baisse des ventes de pilules de 3e et 4e génération, les plus récentes, s'est poursuivie en mai au profit des pilules de 1e et 2e génération et des stérilets, d'après le dernier bilan de l'agence du médicament (ANSM), qui avait appelé à ce rééquilibrage pour réduire les risques vasculaires. Parallèlement, le recours au stérilet en cuivre, longtemps délaissé en France par rapport à d'autres pays, a bien progressé.
Lire : La pilule Diane 35 reste autorisé en Europe, sauf en France
L'étude de l'Assurance-maladie présentée mercredi 26 juin vient conforter le bien-fondé de ce report de prescription en confirmant le doublement du risque d'embolie pulmonaire (caillot qui se déplace jusqu'aux vaisseaux sanguins des poumons) chez les utilisatrices des pilules les plus récentes. Les pilules de 3e et 4e génération ne sont plus remboursées depuis le 31 mars.
Lire : Les ventes de pilule de 3e et 4e génération continuent de chuter
Réalisée par la Caisse nationale de l'assurance-maladie (CNAM), en lien avec l'ANSM, sur plus de 4 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans ayant eu au moins une pilule combinée (COC) remboursée entre le 1er juillet 2010 et le 31 décembre 2011, l'étude a relevé 991 embolies pulmonaires et confirmé une multiplication du risque par deux.
L'étude montre aussi que les pilules de 2e génération les plus faiblement dosées en oestrogènes (20 microgrammes) présentent des "risques moindres d'embolie pulmonaire et d'infarctus du myocarde", note l'ANSM.
L'âge influe sur les risques d'infarctus, 80 fois plus élevés chez les plus de 45 ans par rapport aux moins de 24 ans, et d'accident vasculaire cérébral (AVC), multiplié par 22 entre le groupe des femmes les plus jeunes et celui des plus de 45 ans, d'après l'étude. Diabète, hypertension artérielle et tabagisme sont également des facteurs de risque d'accidents artériels (AVC ischémique et infarctus) à ne pas négliger.