Choisir d'être heureux?
Par Louise Gaggini
Dans quelques jours les grandes vacances seront là et comme à chaque fois, nous mettrons nos vies entre parenthèses ; nous oublierons que l’humanité souffre d’atrocités et d’exactions ; que des enfants meurent de rougeole en Afrique alors que nous avons le vaccin qui les sauverait, que la vénalité d’oligarchies politiques mènent les démocraties à leur perte, mais…
Mais les hommes ont-ils le choix de leur destinée ?
Certains s'en tiendront aux Mektoub et à la baraka.
D'autres aux probabilités.
Certains répondront que oui, faisant référence à l'esprit, à l'âme, à l'intelligence, d'autres encore parleront société, lois, structuralisme, comme si les règles établies par les différents courants de pensée pouvaient, par la seule volonté des systèmes, réduire l'archaïsme chez l'homme, cet archaïsme originel qui lui permet de survivre, quoi qu'il se passe, et qui lui permettra, j'aimerais, de se sauver des dangers qu'il engendre.
Pourtant si les hommes savaient regarder l'univers, le ciel et les étoiles, prendre conscience de ce qu'ils sont « infiniment » là où l'infiniment petit touche à l'infiniment grand, ils comprendraient qu'ils sont spectateurs et acteurs de toutes leurs métamorphoses ; que cette identité-là, constamment transformée et retransformée, à l'unisson de l'univers qui l'entoure, est la seule qu'ils ont et l'unique qui puisse les aider à dépasser l'inéluctable et la précarité de leur condition humaine.