2016 : que coulent les rivières
et les eaux du Jourdain…
Par Louise Gaggini
Et voilà 2016, avec ses paillettes, ses bulles dans le champagne, ses cotillons et ses tralalas.
Avec un chiffre qui s’additionne nous rappelant qu’ 1+1 ça fait deux, et puis des jours, des mois et des années…
Putain de vie ! disent certains.
Putain d’arnaque, oui !
On fait des projets, des enfants, on rêve qu’on va vivre mille ans, rire, danser, aimer, et puis perverse, l’année nous fait sa révérence, change les dates des calendriers et au dernier coup de minuit, triomphante sous les lumières et les hourras d’une planète redevenue païenne à chaque 31 décembre, flamboyante sous les feux d’artifice d’un monde adorant, elle se « tire » l’ingrate, sans souci de l’abandon dans laquelle elle nous laisse, de l’incompréhension dans laquelle nous nous retrouvons au lendemain de la fête, hébétés d’un silence d’où la musique et la joie semblent avoir disparues…
Mais, ce n’est qu’une impression !
Réfléchissez : les Mayas se sont trompés sur leur calendrier, 190 pays ont signé pour la préservation de la planète et cette idée brillera comme un phare sur le monde, mille ans peut être, pour rappeler que les hommes peuvent se transcender plutôt que se mutiler.
Bref, remisons les mouchoirs et profitons sans complexe des dernières paillettes et des strass, des amours, des amants et des ivresses que cette nuit unique engendrera. Ne rien en laisser. Pas une miette ! Les chiens n’ont qu’à aller se coucher !
Alors, alors oui la vie nous arnaque, faut bien le dire, en nous privant de l’immortalité, mais que de plaisirs vraiment, que de belles choses elle nous donne pour que nous puissions l’accepter. L’amour.
L’amour d’abord.
Et puis, le bleu, la pluie, les coquillages, le rire, l’herbe qui crisse, le froid et le chaud, la musique, l’enfance.
Cette enfance qui ne nous quitte pas quelles que soient les difficultés, et qui nous porte à croire que demain sera heureux. Que demain c’est sûr, le monde sera beau.
Et je confirme et signe, demain sera beau !
Le 31 décembre, quant aux douze coups de minuit 2015 s’enfuira, le bonheur gagnera contre l’indifférence, pour des instants inoubliables que nous garderons en nous dans la jubilation et l’attente d’un prochain recommencement.