Ça c'est fait !
La France est devenue le 14ème pays au monde à légaliser le mariage pour les couples homosexuels. Mais nous avons encore de beaux jours devant nous avec les futurs débats sur la PMA, GPA et bien sur, last but not least, le droit de vote pour les étrangers aux élections locales.
Enfin des sujets sur lesquelles nous avons un semblant de contrôle. Des sujets pour lesquels des manifestations et des pétitions peuvent faire pencher la balance. Mais n'en déplaise aux antis, une majorité des français étaient pour. Vous étiez, (au passé, parce que c'est fini, le parlement a sifflé la fin de la partie), une grosse minorité, mais une minorité quand même. C'est la loi de la démocratie.
C'est sur que faire des manifestations contre l'économie qui s'écroule n'a pas grande incidence. Que notre industrie est délocalisée (ça aussi c'est fait) et que nos services le sont de plus en plus (en cours). Alors on se rabat sur ce qui nous est encore accessible. On hystérise un débat, (et là les politiques et les médias qui se faisaient les porte-paroles des antis ont une grosse responsabilité), somme toute assez trivial.
Il y eu une époque où pour détourner l'attention du publique on partait en guerre. Au 21ème siècle, dans ce pays soit disant éclairé qu'est la France, il suffit de mélanger un peu de religion et de sexe, parler de « changement de civilisation » et hop, le matraquage fiscal des petites et moyennes entreprises est relégué en arrière plan.
Si tous ceux qui se sont investis, pour ou contre, le mariage pour tous avaient passé autant de temps à discuter, regarder des débats et lire des informations sur l'économie, la fiscalité et la compétitivité, on peut penser que quelques idées intéressantes seraient sorties. Ou au moins que les idées intéressantes des entrepreneurs français qui veulent rester en France, et il y en a, auraient été entendues et diffusées.
Les mesures économiques qui ne sont que des mesurettes, le conflit avec l'Iran qui nous pend au nez, la radicalisation religieuse qui existe en France, tout cela va continuer de passer derrière des questions qui ne changent rien fondamentalement, quelles que soient les réponses qui leur seront données.
Nous nous plaignons de nos dirigeants qui sont incapables de redresser l'économie, mais nous leur laissons toutes latitudes sur ces sujets là. Il serait peut-être temps de revoir nos priorités et nos centre d'intérêts. Parce que le jour ou votre fille dormira dans un foyer avec sa famille pour cause de désert économique, il vous sera bien égal que sa femme et leurs enfants soient reconnus légalement par l’État.
Lucie