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Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales adeptes de la conception et de l’éducation sexuelle, la maternité est un choix mûrement réfléchi et n’est plus une fatalité subie par les femmes. Aussi, voit-on se multiplier des couples sans enfants qui paraissent satisfaits de ce choix volontaire de vie. Leur pari moderne : se dire qu’on a toute la vie et qu’il faut d’abord la vivre à fond à deux et mener sa carrière sans avoir à jongler avec les horaires de crèche ou les problèmes de nourrice. Puis à l’approche de la quarantaine, on se dit que le temps presse. On doute, on s‘interroge car c’est maintenant ou jamais, et c’est très tendance : les stars exhibent sans complexes leur ventre rond. Alors avec ou sans enfants ? Ca se discute dans l’ambivalence des sentiments : entre deux égoïsmes, entre le désir et l’envie.
Le désir d’enfant partagé ?
« La vie est une maladie sexuellement transmissible » glisse Jacques Dutronc. Sous l’ironie pertinente et impertinente, l’artiste rappelle ici une vérité essentielle : un enfant se fait à deux, il incarne le désir d’un homme et d’une femme et est le fruit d’une rencontre sexuelle entre deux êtres, voire l’aboutissement d’une histoire d’amour, pas seulement de corps à corps désirants. Comme le souligne Catherine Bensaïd, « faire un enfant pour soi sans se soucier du père, c’était la grande mode des années 80. Aujourd’hui, les femmes ont compris que la grande difficulté est justement là : un enfant se fait avec quelqu’un, dans un désir d’enfant partagé ».