Une justice internationale pour sanctionner
les chefs d’Etats responsables de morts,
de tortures et de massacres ?
Louise Gaggini
C’est une justice revendiquée depuis longtemps, mais une famille qui a perdu un fils au Bataclan, a refusé de participer à la commémoration nationale, pour les victimes du 13 novembre. Elle dénonçait l’hypocrisie d’un gouvernement responsable dont le laxisme et les compromissions ont permis aux terroristes de tuer sur le sol Français.
La question reste donc posée, la même depuis des années : à quand une justice internationale qui sanctionnerait les chefs d’Etat responsables de milliers de morts, de tortures et de massacres ?
Après la dernière guerre nous avons créé des instances de justice pour sanctionner les responsables de crimes contre l’humanité, alors pourquoi lorsque les décisions des chefs d’Etats génèrent des atrocités et des tortures égales à celles des nazis, des génocides et des populations en exode, des centaines de milliers de morts, et pour ne parler que des derniers en France, ceux du 13 novembre directement liés aux dérives, compromis et incompétences gouvernementales, pourquoi donc ces chefs d’Etas sont-ils toujours exemptés de jugements et de leurs responsabilités, alors qu’ils sont responsables au plus niveau?
Pourquoi les instances de justice créés pour punir les crimes contre l’humanité, ne sanctionnent-elles pas ces responsables d’aujourd’hui qui s’autorisent à tout, pour cause d’impunité absolue ?
Des populations entières éradiquées, torturées, disparues de la surface du globe, et depuis quelques années sur le sol français, des morts sacrifiés à leurs décisions et incompétences, c’est quand même pas rien !
Ces mots ce matin ne sont que la prolongation d’autres mots déjà écrits, avant, depuis plusieurs années, récemment après la mort du petit Aylan :
« Il aura fallu l’insoutenable photo d’un enfant mort sur le sable, dans la tendre attitude de l’abandon dans le sommeil, pour que le monde comprenne l’intolérable situation de populations décimées et prises en tenailles entre Daesh et les bombardements occidentaux.
Honteux qu’il ait fallu ça !
Mais plus honteux encore de parler de quota et de camps d’hébergement comme si la magnanimité guidait les coeurs, alors que l’Occident totalement responsable de la tragédie et des drames qui atteint les migrants, devrait leur verser des milliards d’euros pour compenser un peu les préjudices causés, qu’ils subissent tragiquement aujourd’hui. Nous ne leur faisons pas l'aumône en les accueillant chez nous, nous participons pour une part minime d'un remboursement que nous devrons effectuer, sous une forme ou une autre, en attendant que des lois internationales punissent les hommes d'Etat et les politiques, qui usant de leurs prérogatives et avec des alibis de polichinelle, détruisent et balaient de la carte du monde, des pays et des hommes, sans jamais être inquiétés. »
D’une façon générale l’être humain a besoin de règles et de lois pour encadrer et empêcher son instinct naturel de prédateur ; nous les appliquons dans la société civile et heureusement ; on voit bien d’ailleurs comment lorsque nous les appliquons mal ou pas, les drames, la délinquances et les agressions, les viols s’amoncellent.
Les chefs d’Etat ne doivent plus être « hors la loi ».
Continuer de les y laisser met le monde en danger, constamment et depuis longtemps, mais plus encore aujourd’hui où les civilisations basculent ; où les hommes ont peur et à raison pour leur devenir ;
où l’instinct de survie, le plus magnifique et terrible de nos instincts, nous entraînent à manger l’autre pour ne pas être mangé, prend le pas sur l’esprit qui raisonne, prend toute la place en nous, redevenus survivants.
Ce que nous ne pouvons blâmer, mais contenir et apaiser, par la Loi ; ces lois que nous avons édifiées, pour lesquelles des hommes ont sacrifié leurs vies, et qui seule est à même de tenir celle violente et meurtrière de la jungle, loin de la cité.
L.G.