Répression policière sur des enfants et des familles françaises : Hollande et Valls, les nouveaux dictateurs
Par Louise Gaggini
24 mars 2013 : Retenez bien cette date, elle marque d’un signe honteux et indélébile les frontons de nos Institutions et de notre République ; elle marque surtout un tournant politique et un grave recul de la démocratie et des libertés qui lui sont liées.
Depuis ce 24 mars 2013, il est impossible de ne pas réfléchir à ce que « la police française » porte en elle d’autorisation à tuer, sans jamais être inquiétée pour ses exactions. Il est impossible de ne pas faire de parallèle avec les assassinats et les meurtres dont elle se rend et s’est rendue régulièrement coupable dans l’histoire. Certains l’ont marquée d’ignominie comme ceux de la rafle le 16 juillet 1942 où elle a envoyé plus de 4000 enfants juifs dans des camps d’extermination ; mais la chasse aux familles et enfants Roms, à coups de matraques pour les déloger, ne les glorifie pas non plus ; quant aux « ratonnades » diverses dont elle ensanglanta la Seine, elles s’apparentent à des « Nuit de Cristal et des St Barthélémy ».
Hors les enfants du Vel d’Hiv et les Roms, jusqu’à dimanche dernier pourtant, jamais les forces policières nationales ne s’étaient si ouvertement attaquées à des enfants et des familles françaises, mais, le dimanche 24 mars 2013, quelque chose a basculé dans notre République, lapidant les valeurs républicaines, civiques et humaines : des CRS et des forces dîtes de l’ordre, ont fait exploser des gaz lacrymogènes sur une manifestation composée de familles et d’enfants, sous le prétexte que cette manifestation allait déborder les cordons policiers et s’étaler sur plus d’espace.
Jamais personne en France, depuis des décennies, n’avait osé perpétrer un tel « crime ? » sur des enfants, parce que c’est bien de crime qu’il s’agit lorsqu’on enfume des enfants et leurs parents, dans des rues gardées par des CRS, gendarmes et autres militaires, sans échappement possible…
Il faut remonter jusqu’au 16 juillet 1942, lorsque ces mêmes policiers et gendarmes sont allés chercher des milliers d’enfants juifs, plus de 4000, avec leurs parents, les ont emmenés au Vel d’Hiv et laissé sans soins et sans eau, sans hygiène et nourriture, bouclés dans ce vélodrome comme des animaux et sans dignité, avant de les faire partir pour des camps d’extermination nazis ; aucun de ces 4000 enfants n’est revenu des camps, ils ont été gazés dès leur arrivée en Allemagne, leur « destination finale ».
Gazés !
Après la guerre quand il a été demandé des comptes pour ces enfants envoyés à la mort par des policiers français, les police française a répondu : c’était les ordres !
De la même façon, les CRS, gendarmes et policiers qui ont envoyé des bombes lacrymogènes sur les enfants et leurs familles, le dimanche 24 mars 2013, ont répondu à ceux qui questionnaient sur la gravité de leur action : c’était les ordres.
Aujourd’hui nous savons éradiquer les souffrances et apaiser les douleurs ; nous maîtrisons des technologies de pointe et savons même nous extraire du sol pour naviguer jusqu’à la lune et les étoiles, nous savons recréer la vie, mais toute notre science et toutes nos avancées n’ont rien amélioré de l’âme des hommes, et certains individus restent encore primitivement attachés au pouvoir et au chef qui récompense.
Les militaires et les forces policières sont de ceux-là, et les policiers de 2013, hélas, sont exactement pareils à ceux de 1942, capables d’abominations, et à n’en plus douter, d’extermination, si leur chef le demande, toujours incapables de comprendre qu’il y a plus d’honneur à désobéir à des ordres absurdes ou iniques, qu’à les exécuter.
Ce sont donc les mêmes gendarmes et policiers qui ont livré les 4000 petits enfants juifs aux nazis et frappent les enfants Roms, qui ont fait exploser des gaz lacrymogènes sur des enfants et leurs familles, le dimanche 24 Mars 2013 dans notre France des droits de l’homme et des libertés.
Retenez bien cette date, elle marque d’un signe honteux et indélébile, les frontons de nos Institutions et de notre République ; elle marque surtout un tournant politique et un grave recul de la démocratie et des libertés qui lui sont liées.
Et je ne comprends pas comment et pourquoi les Français de droite où de gauche et au-delà des idéologies ou des clans auxquels ils appartiennent, ne sont pas tous et ensemble, descendus dans les rues de France pour s’opposer à ce gouvernement qui, en s’autorisant à « gazer » des enfants et des familles, a voulu démontrer qui était le chef et qui détenait le pouvoir, mais aussi annoncer froidement ce qui se passerait en cas d’opposition.
Et je me demande, je vous demande à vous peuple de France et aussi citoyens du monde :
Les enfants ne seraient-ils plus l’essentiel de notre humanité ? Porteurs de l’Histoire des hommes et le graal à défendre et à protéger ? L’esprit même de notre immortalité et la perduration du vivant ?
Jusqu’à quand les Français vont-ils supporter le joug et les diktats d’un gouvernement socialiste, nostalgique de goulags et de toute puissance stalinienne ?
Quand l’armée fermera les rues et que le couvre-feu sera installé ?
Quand des chars entreront dans Paris comme ils entrèrent dans Prague ? Pour réduire et tuer, enfermer ?
Certains en me lisant, vont se dire que c’est n’importe quoi, que Staline c’est fini, que l’on n’est plus dans l’ancienne Union Soviétique et qu’ici c’est la France !
Ah bon ?
Eh bien dimanche on n’aurait pas dit.
On aurait plutôt dit qu’on était en Afrique, enfin là où les chars et les fusils écrasent et massacrent les populations.
Sans vouloir tomber dans le pathos mélodramatique, regardez les vidéos de la manifestation du dimanche 24 mars. Regardez, écoutez et voyez les enfants pleurer dans la fumée, les cris des parents, et les bottes, les casques et les boucliers des soldats ; et puis rappelez-vous de l’Histoire passée, quand les bolcheviks, les nazis, mais aussi les autres Duvalier, Idi Amin Dada ou Pinochet, muselaient et terrorisaient leur peuple avec le soutien des militaires, des armes et des policiers… Regardez, réfléchissez, et révoltez-vous !
Pour évitez de dire encore une fois, celle de trop peut-être « je ne savais pas ! »
LG
« C’étaient, et ce sont tous des enfants »
Une histoire de la police française:
- Le 16 juillet 1942 : la police française rafle les juifs, dont plus de 4000 enfants sont envoyés à la mort.
- Au 30 août 2012 : à peine trois mois après l’élection de Hollande, les CRS de Valls expulsent violemment des milliers de familles Roms, plus de 3000 qui durent sous les matraques, tout abandonner.
- 24 Mars 2013 : 10 mois après l’élection de Hollande, les CRS envoient des gaz lacrymogènes sur des enfants et familles française pour contrer une manifestation qui revendiquait son droit à la démocratie et au référendum sur des lois que Hollande impose sans concertation.
«C’était des enfants»
Au conseil des ministres le 10 juillet 1942, présidé par Philippe Pétain, Pierre Laval, après avoir rendu compte de son entrevue avec le Général Oberg (Commandant-chef des SS en France) dira : "Dans une intention d'humanité, j'ai obtenu – contrairement aux premières propositions allemandes – que les enfants, y compris ceux de 16 ans, soient autorisés à accompagner leurs parents".
Les Allemands n'avaient pas prévu de déporter les enfants.
Pris au dépourvu par la demande française, Dannecker envoie un télégramme le 6 juillet 1942 à Eichmann ainsi libellé : "... Le président Laval a proposé lors de la déportation des familles juives de la zone non occupée d'y comprendre également les enfants âgés de moins de seize ans... Je vous demande de prendre une décision urgente, par télégramme afin de savoir si, à partir du 15e convoi de Juifs, les enfants au-dessous de seize ans pourraient également être déportés..."
Berlin ne prendra de décision à ce sujet qu'après de nombreux appels de la Gestapo de Paris.
Laval savait-il que "la déportation vers l'Est" des enfants juifs signifiait leur condamnation à mort, on ne le saura jamais.
28 000 Juifs devaient être arrêtés dans le "Grand Paris" (selon l'expression des Allemands) d'après des listes constituées à partir du fichier juif établi par la police français.
Pour la première fois, ces listes comprenaient des noms de femmes et d'enfants.
Le 16 et le 17 juillet 1942, 12 554 Juifs sont arrêtés dont :
3 031 hommes
5 052 femmes
4 051 enfants
On remarque le nombre élevé de femmes et d'enfants proportionnellement au nombre d'hommes. Jusqu'au 16 juillet 1942, les rafles ne visaient que les hommes ; aussi, seuls, certains hommes prévus par des policiers français résistants, la veille de l'imminence d'une rafle, s'étaient cachés, leurs femmes et leurs enfants, pensaient-ils, ne pouvaient être concernés par la rafle.
Le 16 et le 17 juillet 1942, on arrêtait pour la première fois des enfants juifs de France.
Le leurre des Juifs: l'arrestation est exécutée par la police française:
La gendarmerie, la garde mobile, la police judiciaire, les renseignements généraux, la voie publique collaborent à l'opération "vent printanier". Ce sont tous des fonctionnaires français. 888 équipes d'arrestation sont sur pied de guerre, toutes les permissions sont supprimées, de même que les cours de l'école de Police afin que ses élèves prennent part à ces "travaux pratiques" !...
Chaque équipe reçoit des consignes très claires, des listes, des adresses.
Aucun Allemand ne participe aux arrestations et les Juifs, bien souvent, sont rassurés par le képi et l'uniforme français, les ordres sont donnés en français, le comportement correct des policiers français. Ils ne peuvent imaginer la suite ... et tombent dans le piège.
Les malades, les vieillards:
Un ordre nouveau est donné à la police française, il ne faut pas prendre en considération l'état de santé des personnes inscrites sur les listes.
1) Les gardiens et inspecteurs, après avoir vérifié l'identité des Juifs qu'ils ont mission d'arrêter, n'ont pas à discuter les différentes observations qui peuvent être formulées par eux...
2) Ils n'ont pas à discuter non plus sur l'état de santé. Tout Juif à arrêter doit être conduit au Centre primaire.
(Extrait des consignes pour les équipes chargées des arrestations, établies par la Préfecture de Police, état-major, 1er bureau B, 18/7/1942).
Le Vel d’Hiv est appelé : "La volière"
Alors que cette opération "vent printanier" est ordonnée depuis plus d'un mois, aucun préparatif matériel au Vel 'd'Hiv' n'est prévu, ni nourriture, ni eau, ni sanitaires. Le Vel' d'Hiv', véritable fournaise, est envahi par une odeur pestilentielle.
Pendant 8 jours, 7 000 personnes y vivent dans l'humiliation, la dégradation physique, affamées, assoiffées, en plein Paris, sous le regard indifférent de la gendarmerie et de la police française.
Röthke, membre de la Gestapo de Paris, vient jeter un coup d'œil sur le Vel' d'Hiv'. "C'est comme une volière, dira-t-il comparant les Juifs à des oiseaux privés de liberté, affolés, se heurtant aux parois de leur cage bien gardée" (Claude Lévy, Paul Tullard, La grande rafle du Vel' d'Hiv').