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Eh oui, la guerre sévit, les colères grondent et les «raisins de la colère» murissent vitesse grand V, mais dans le monde émergent des libertés nouvelles et j’ai envie de vous dire que la beauté et la tendresse toujours peuvent nous bercer, avec la force et la joie, regardez cette vidéo et laissez-vous porter par la douceur d’un monde originel, le nôtre que nous prenons si peu le temps d’aimer…


 

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L'érotisme dans un journal sérieux ?

Certainement, car la sexualité fait autant tourner le monde que l'économie.

Nouvelles, grands classiques de la littérature, mais aussi reportages et web-expos, vous êtes sur le seuil de notre rubrique lubrique.

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La Meilleure Pub au monde


Regardez, c'est génial

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Diabète Mag N°17

Le N°17, Vient de paraître
Chez votre Marchand de Journaux

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Prévenir, Comprendre, et Mieux vivre avec le Diabète

 

Au sommaire vous trouverez :

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- Cholestérol - Diabète et les margarines

- Le Chrome limite de stockage des sucres

- Les complications du Diabète

- seul face à un infarctus

– comprendre l’anévrisme

- l’utilisation de la «metformine»

- Le matériel de sport au domicile

- Desserts allégés

- Gros dossier: Mincir de plaisir, des menus type.

- Quiches light – sauces allégées – saveurs de la mer 

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Nutrition :

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Un N° 17, Complet, pour une vie pleine de bonnes résolutions.

DIABETE MAGAZINE , chez votre marchand de journaux.

Inclus: Le Diabétique Gourmand, des recettes goûteuses et light.

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Sur la route des rhums…

 

Sur la route des rhums…

 

 

Le rhum dans toute sa diversité et sa richesse fait partie intégrante du patrimoine antillais et donc aussi du nôtre. Il rythme la vie de tous les jours des habitants, qu’ils soient Martiniquais ou Guadeloupéens, rayonne bien au-delà des Caraïbes. Ce nectar festif nous fait rêver, enivre et parfume d’exotisme l’identité de ces territoires insulaires, contribue à la fortune de ces îles infortunées qui ont connu bien des drames dont elles se sont relevées.

Hissons les voiles ! La route des rhums passe sous les tropiques en Haïti tout en gardant ses secrets de fabrication qui viennent de la métropole lointaine, notamment des Charentes. Située à la périphérie de Port-au-Prince, la célèbre distillerie Barbancourt a été fondée en 1862 par Dupré Barbancourt. Originaire de Cognac, il a appliqué la double distillation utilisée dans sa région natale, ainsi que le vieillissement du vesou en fût de chêne. Ce rhum haut de gamme vinifié de manière originale gagna rapidement en notoriété. A la mort du fondateur, la famille Gardère reprit les rênes de l’entreprise qui compte parmi les vingt plus importantes sociétés haïtiennes.

Tel phenix… Avant le tremblement de terre, cette distillerie fondée par un Charentais produisait trois millions de litres de rhum par an, pour un chiffre d’affaires de quelque douze millions de dollars. Malgré les difficultés, la rhumerie qui a perdu deux employés lors du séisme et 30% de ses stocks, a repris ses activités quinze jours après le drame. Elle fonctionne de nouveau depuis l’été dernier et tend vers l’autonomie, car « il n’y a plus d’Etat ». Son PDG, Thierry Gardère estime qu’il faudra deux à trois ans pour que la production revienne au même niveau qu’auparavant. Blindé, le patron de la rhumerie en « a vu d’autres », notamment l’embargo commercial des Etats-Unis sur Haïti, au début des années 1990, qui avait laminé les ventes. Il est distribué en France par Dugas.

Il reste que l’histoire du rhum qui s’est peu à peu mondialisée (moins que le whisky tout de même !) reste très mêlée à la culture et aux traditions de "l'île aux belles eaux", comme Christophe Colomb avait nommé la Guadeloupe il y a cinq siècles, et « l’île aux fleurs » pour désigner la Martinique (nommée ainsi par analogie avec l’île voisine Saint Dominique) devenue française en 1635.

 De la canne à l’eau de vie

Notre route du rhum terrestre, à travers les  plaines et les « mornes » ( petits monts) de la Guadeloupe, passe d’abord par l’incontournable Musée du Rhum de la commune de Sainte Rose. Cette structure qui accueille quelque 100 000 visiteurs chaque année, met en scène trois siècles d’histoire de la canne à sucre, et constitue une superbe vitrine qui restitue l’héritage guadeloupéen lié à l’histoire du rhum.

 

 

C’est  seulement en 1638 que la canne à sucre, venue probablement des île Canaries, a été introduite aux Antilles françaises, dont 3600 hectares sont plantés et cultivés rien qu’en Martinique.

Autrefois appelée « taffia » par les esclaves noirs, « rum » par les Anglais, « guildive » par les Français, le rhum a une histoire qui se confond avec les débuts de la colonisation de l’Amérique du Sud et s’inscrit dans le contexte douloureux de la traite esclavagiste et du commerce triangulaire. Au XVIIème siècle, des émigrants juifs venus du Brésil, fuyant la persécution, vont faire une escale de plusieurs années en Guadeloupe/Martinique et y faire connaître le secret de la fabrication du sucre de canne et du rhum.

Cet alcool est classé dans la catégorie des eaux de vie c’est-à-dire qu'il est un cocktail d’alcool et d’eau contenant une certaine proportion de substances aromatiques et aussi d’impuretés qui lui confèrent  son goût et son parfum caractéristiques.

On distingue deux grandes catégories de rhums : le rhum industriel » qui représente 90% de la production mondiale. Il est chronologiquement le plus ancien, c’est pourquoi certains producteurs l’appellent « traditionnel », jouant sur la confusion. Il est produit  à partir de la mélasse, un résidu obtenu après l'extraction du sucre. (On le boit, certes, mais on l'utilise surtout en cuisine et en pâtisserie) ; et le rhum agricole, le nec plus ultra, concocté lui à partir de la fermentation du pur jus de canne frais aux subtiles et irremplaçables senteurs herbacées. Il est décliné aujourd’hui en AOC notamment en Martinique pour bien le différencier de son faux frère, le rhum industriel qui avance parfois masqué.

C'est, après le blocus continental des Anglais, au temps de Napoléon, qui força la Métropole à utiliser un sucre de substitution provenant de la betterave, que les sucreries des Antilles en « chômage technique » durent se reconvertir, bon gré mal gré, en distilleries rhumières. Les rhums  agricoles  (issus du pur jus de canne à sucre) des Antilles ont conquis la Métropole au début du XXe siècle, suite à la crise du phylloxéra et aux ravages de l’oïdium dans les vignes.

 Au chevet du jus de canne fermenté et cloîtré en fût de chêne, le temps, suspendu, s’endort et peut-être cessons-nous, pour un moment, de vieillir ?... Ici, on amasse pour le présent et l’avenir, on besogne pour durer en se flattant de concocter un rhum qui n’a rien d’industriel, un nectar pur de toute mésalliance, histoire de constituer une réserve sans cesse renouvelée que le temps ne parvient jamais à épuiser.

Jadis les habitations sucrières étaient de véritables petites sociétés autarciques, les tournées du « géreur » sur les habitations se faisaient au pas du cheval. Et surtout,  selon le principe cher à Lavoisier : « Rien ne se perd, tout se transforme », on récupérait la bagasse, ce résidu de la canne à sucre broyée, pour alimenter les chaudières .

De Saint James à Trois Rivières en Martinique

Saint James est la plus vieille marque de rhum martiniquais. D’abord fondée en 1765 à Saint Pierre, la rhumerie commence à s’implanter à Sainte Marie avant d’y rapporter tous ses outils de production après l’éruption volcanique de 1902. Sa gamme de produits est très large et se compose du rhum Impérial des Plantations à 40°, du rhum Paille à 50°, du Royal Ambré à 45°, vieilli au moins 12 mois en foudre de chêne. Et de plusieurs catégories de rhum vieux : rhum vieux à 42° (âgé d’au moins 4 ans), le hors d’âge à 43° (minimum 7 ans) et une gamme de millésimés, produits les années de récoltes exceptionnelles. Seuls les rhums produits à la distillerie Saint-James ont le droit à l’appellation « Paille ». C’est la seule distillerie qui produit encore quelques milliers de litres de cœur de chauffe qui provient de la distillation par alambic charentais.

 

Installée dans un cadre idyllique au pied de la montagne Pelée et face à la mer Caraïbe, la distillerie Depaz est sans doute l’un des plus belles rhumeries de Martinique. Elle fut totalement détruite lors de l’éruption de 1902 encore dans les mémoires avant d’être reconstruite avec goût par Victor Depaz et ses descendants. La distillerie La Favorite, née en 1842, appartient depuis 1945 à la famille Dormoy. C’est l’un des dernières distilleries familiales qui - pour se différencier des grands groupes qui règnent en Martinique à la différence de la Guadeloupe – joue la carte de la différence et se transmet les secrets de fabrication.

Visible de loin au milieu des champs de canne, un moulin à vent indique l’emplacement de l’ancienne distillerie Trois Rivières créée vers 1650, à Sainte-Luce. Depuis des années, ce rhum n’est plus fabriqué ici mais on a conservé non seulement l’image du moulin en packaging mais aussi le patrimoine intact pour le métamorphoser en lieu de découverte pédagogique de l’histoire et des procédés de distillation du rhum en Martinique.

Comme dans les cinq distilleries encore en activité aujourd'hui sur l'Archipel de la Guadeloupe, le rythme du labeur incessant se plie toujours à la convenance du rhum qui aime la lente maturation au fil du temps qui passe.

De l’incontournable Reimonenq au populaire Damoiseau

La distillerie Reimonenq a été fondée en 1916 sur cent hectares de cannes appartenant à la commune de Ste Rose en Guadeloupe, par trois associés, Fernand Reimonenq, père de l’actuel propriétaire Léopold, son frère Joseph et un certain M. Bon qui dirigeait l’usine voisine de Courcelles.

En 1969, la distillerie part en fumée à la suite d’un court-circuit. Léopold qui avait repris en 1959 la gestion des établissements Bellevue-Reimonenq et sa femme Christiane vont, au prix d'un labeur acharné, la reconstruire et la moderniser afin d’obtenir de meilleurs rendements, mais aussi de l’adapter aux contraintes de la législation.

« Il y a soixante ans, le travail de rhumier du temps de mon père , ça n’avait rien à voir avec aujourd'hui… Depuis, les techniques scientifiques sont venues s’adjoindre à la tradition et au process artisanal , mais elles nous ont conforté dans notre ambition de toujours mieux faire.

 

D'ailleurs, depuis 1995, tous nos rhums vieux  ont reçu des médailles, car de l'avis des spécialistes, le rhum à mélasse de type industriel n’a pas du tout la même valeur gustative que le rhum agricole que nous fabriquons avec le plus grand soin et certains petits secrets... », déclare Léopold fier de la double colonne à quatre fonctions « unique en caraïbe et peut-être dans le monde », qu'il a inventée avec des ingénieurs. Ce maître rhumier s’appuie sur plus de vingt ans de recherches et d’analyses avec l’INRA, brandit la traçabilité de ses produits plusieurs fois médaillés et maîtrise désormais la qualité de ses rhums grâce à des analyses en laboratoire agréé.

En 1989, les ouvriers de la distillerie Reimonenq construisent les murs du musée tandis que la famille de Léopold Reimonenq s’occupent de l’agencement et de la décoration intérieure. Mais dans la nuit du 18 au 19 septembre le cyclone Hugo ayant ses humeurs fait littéralement exploser le toit du musée. Le musée ne sera ouvert finalement qu’en mars 1990, plus d'une année plus tard, il vient de fêter en mars 2010 son 20eme anniversaire. 

Dans ce musée patrimoine, le visiteur peut admirer aussi l’atelier du tonnelier reconstitué en l’état, la sucrote où se confectionnait le sucre au XVIIe siècle, l’ambic « zombi » en cuivre qui distillait l’alcool de contrebande ainsi que des outils d’époque, des documents anciens et des gravures qui nous font voyager dans les siècles passés et caressent notre nostalgie… Une inédite collection de machettes et de coutelas de la canne à sucre issus des cinq continents et à travers les siècles y est également exposée.

Une vidéo tournée à la distillerie, explique aux visiteurs les diverses  étapes de la fabrication du rhum agricole.

A l’étage, à perte de vue et pareilles aux perspectives qu’inventent les songes, s’étalent une collection impressionnante d’insectes et de papillons sous quelque 180 boîtes vitrées. Elle a été mise à disposition par un parent entomologiste, réputé mondialement, Fortuné Chalumeau. A ce même étage, on peut admirer aussi une exposition étonnante d’une quarantaine de modèles réduits des plus grands voiliers qui ont sillonné les mers, en particulier ceux qui ont permis la découverte des Indes Occidentales, comme on appelait à l'époque l’Amérique.

La visite, au pays de la canne et du rhum, s'achève par une vitrine des petits métiers d’autrefois et, pour mieux s’imprégner de cette belle leçon d’histoire, la visite du Musée du Rhum s'achève par la dégustation, sans excès, des divers punchs, rhums vieux et rhums blancs dont "le coeur de chauffe" un des rhums blancs les plus prisés, en Guadeloupe, sans oublier la perle de la distillerie, toute récente,l’apéritif JR on the rocks, que les spécialistes comparent aux meilleurs whiskies écossais.

Un autre rhum très apprécié en Guadeloupe, le rhum Bologne produit artisanalement par une petite distillerie sur la Basse terre. La distillerie Bologne perpétue le nom des propriétaires de la sucrerie des XVIIe et XVIIIe siècles, une famille de protestants issue des Pays-Bas. La sucrerie, créée vers 1665, comptait vingt-huit esclaves en 1671 et soixante-huit en 1784. Au XIXe siècle, c’est l’une des plus importantes de la Basse-Terre. pour l'anecdote, en 1830, Jean-Antoine Amé Noël, homme libre de couleur et ancien pêcheur, s’en est rendu acquéreur, tout un symbole, pour ne pas dire toute une revanche !

Après plusieurs changements de propriétaire, Louis Sargenton-Callard achète l’habitation Bologne en 1930 et en fait la distillerie moderne et réputée d'aujourd'hui. Quelques vestiges du passé sont encore visibles, notamment la masse à canal gravée du nom de Jacob Lesueur et la tombe d’Amé Noël, enterré sur la propriété. Une roue hydraulique, un ancien moulin à canne et deux alambics en cuivre semblent autant de sentinelles témoins muets d'un temps désormais révolu, car les techniques rhumières ont largement évolué ces 20 dernières années.

 

Le rhum le plus répandu chez les Guadeloupéens est sans conteste le rhum Damoiseau, le moins cher tout en restant de qualité. Il est celui qu'on sert le plus souvent dans les « lolos », les petites épiceries bar de l'île. Fondés à la fin du XIXe siècle par un certain M. Rimbaud, originaire de la Martinique, les rhums Damoiseau appartiennent depuis avril 1942 à la famille Damoiseau. Leader sur le marche guadeloupéen avec 50% des parts de marché, ils sont présents en France métropolitaine et à l’export dans plus de quarante pays.

Un secret de fabrication

Deux autres marques guadeloupéennes ont actuellement le vent en poupe sur le marché : le rhum Longueteau, et le rhum Karukera. En fait ce sont les mêmes produits… à cette nuance marketing près que Karukera (Guadeloupe en langue caraïbe) est la marque commerciale pour mieux vendre à l'export en Europe notamment les pays de l'Est où l'appellation Longueteau n'a pas de réel impact.

« Le secret de fabrication est transmis de père en fils » déclare l’actuel propriétaire qui nous fait comprendre que le métier de distillateur est multiple. « Pour réussir à produire 600 litres de rhum par jour à la distillerie, il nous faut être à la fois agriculteur, chimiste et comptable » résume François, l’arrière petit fils Longueteau sous les voûtes du chai de vieillissement où les parois sont tapissées de barriques, encore des barriques et des fûts, complices d'une  voix s’assourdie qui raconte cette belle histoire qui confine à la légende: "A la fin du XIXe siècle en pleine crise sucrière, le marquis de Sainte Marie, joueur invétéré, est obligé de vendre sa propriété qui deviendra le domaine du Marquisat de Sainte Marie. Le notaire en charge de réaliser la vente en parle à mon arrière grand père Henri Longueteau très intéressé mais sans argent disponible qui lui répond : « C’est mon rêve de posséder un si beau domaine et de le faire fructifier. Mais, hélas, je n’en ai pas actuellement les moyens »

« Pa ni pwoblèm » (expression créole devenue courante depuis), "ce n’est pas un problème", je te confie la propriété et dès que tu peux, tu me payes. Dans le cas contraire, je la reprendrais ».

"Il a dû payer et s’acquitter de la dette dans des délais raisonnables, nous confie François Longueteau, l'arrière petit fils, car depuis plus de cent ans notre famille est toujours l’unique propriétaire." Dynamique, notre homme ne ménage pas sa peine et l’affaire devient vite rentable Dès 1895, Henri transforme l’ancienne sucrote pour fabriquer ce qu’on a baptisé à l’époque le « rhum z’habitant » en pratiquant la réduction (de 60° à 40° environ) pour ne pas « brusquer » le produit. « C’est un secret de fabrication qui nous est transmis de père en fils. Mais la qualité du rhum réside d’abord dans notre matière première, la canne à sucre bien et fraîchement coupée qui livre ainsi le maximum de sucre et d’arômes. »

On distingue trois grandes phases dans la fabrication du rhum à la distillerie, à savoir d’abord l’extraction du jus de canne par broyage. La canne passe entre les rolls de moulin en moulin jusqu’à extraction totale. On compte deux et quatre moulins équipés de trois rolls chacun. Ensuite, c’est la fermentation : le jus ainsi extrait appelé « vesou » fermente pendant 48 heures pour se transformer en alcool. Enfin, on passe au stade de la distillation proprement dite qui réclame un savoir faire et permet de personnaliser et de styliser le produit naturel. Dans le chauffe vin, la grappe au jus de canne se réchauffe d’abord avant de passer dans les colonnes à distiller qui peuvent atteindre dix mètres de haut et fonctionnent à la vapeur comme les locomotives d’antan. La grappe chaude se propage d’étage en étage à la rencontre de la vapeur. Plus la vapeur monte et plus elle s’imprègne d’alcool. A la sortie, le réfrigérant sert comme son nom l’indique à refroidir le rhum chaud qui titre alors entre 75 et 80°. Pour les rhums vieux, il faut compter au moins trois ans en fûts de chêne : la part de anges pour ces rhums élevés sous les Tropiques peut atteindre jusqu’à 7 à 8% du volume de son contenu (contre 2% à son rival le whisky)

Pour tous les goûts et toutes les bourses 

Un autre rhum, assez apprécié, en particulier par les touristes, est celui du Musée du Rhum à Sainte Rose dont nous avons parlé au début de notre reportage, avec ce personnage haut en couleur et au langage fleuri Léopold Reimonenq, maître distillateur.

Fondée en 1930, la distillerie Carrère est posée à Petit-Bourg. Elle produit un rhum agricole Montebello obtenu, lui aussi, par la distillation du pur jus de canne à sucre et qui joue la carte de la qualité. Cette stratégie ambitieuse a été récompensée par une dizaine de médailles d’or au concours général au Salon de l’Agriculture de Paris. Depuis 1974, cette petite industrie familiale s’est peu à peu développée pour atteindre aujourd’hui une dimension commerciale incontestée, avec une belle force de frappe à l’export. Son rhum agricole blanc titrant 50° et son Rhum traditionnel ambré 50° élevé en fût à cognac sont distribués en France par la société Bardinet, installée dans la région de Bordeaux.

 On peut aussi s'en aller déguster, sans pour autant se prendre pour un grand découvreur, ( les 30 kms de traversée ne durent que 45 minutes) les rhums de l'île voisine, Marie Galante, « l'île aux 100 moulins » rattachée administrativement depuis 1946 à la Guadeloupe. Ses 158 km2 de superficie sont partagés entre les trois communes toutes plus enchanteresses les unes que les autres de Grand Bourg, Capesterre et Saint-Louis. L’île peuplée, à l'origine par les Arawaks, décimés ensuite par les farouches guerriers Caraïbes, fut découverte le 3 novembre 1493 par Christophe Colomb lors de son deuxième voyage vers les Indes Occidentales.

A l’arrivée des premiers colons européens, au début du XVIe siècle et jusqu’au milieu du XVIIe siècle, l’économie de l’île reposait sur la culture du tabac, du café, du coton et de l’indigo. Puis les planteurs se mirent à cultiver la canne à sucre sur la quasi totalité des terres. Cela explique la présence de nombreux moulins en ruine (78 recensés aujourd’hui) où les cannes étaient broyées pour être transformées en sucre ou en rhum.  Le moulin de Bézard édifié au XVIIIe siècle a été restauré et transformé depuis 1979 en écomusée de Marie Galante.

 

Le plus beau fleuron du rhum de Marie Galante demeure sans doute aujourd’hui la distillerie Bielle fondée au XIXe siècle par la famille Bielle qui a démarré dans la culture du café. Non loin de l'habitation, "la mare aux punchs", qui devrait son nom à une révolte d'esclaves qui auraient déversé des tonnes de rhums dans cette mare.

Depuis 1975, l’actuel responsable de la distillerie Bielle est le petit neveu de Paul Rameaux, Dominique Thierry qui gère une production de 330 000 litres de rhum agricole à 59% vol. (contre 26 000 litres à 50° en 1940). Les autochtones se targuent de produire le meilleur rhum guadeloupéen et sont les seuls de l’archipel, par application d’un vieux décret datant de l’ère coloniale, à concocter des breuvages aux notes de vanille, de banane, d’épices et d’herbes qui ont la particularité de titrer 59°.

Un détonnant et exotique kaléidoscope d’arômes de fragrances et de saveurs pour vous faire voyager sinon planer sur la route du rhum, cinq siècles plus tard sur les traces d'un certain Christophe Colomb et des premiers arrivants venus quelques décennies plus tard de Normandie et de Bretagne...

Pour en savoir plus

- Lire « La fabuleuse histoire du rhum » Hors Série France Antilles, Juillet 2003 et « Le guide du rhum » (52 pages) édité par la maison Dugas qui a développé Le Comptoir des Caraïbes.

- Visionner sur You Tube le documentaire d’Alain Duteil « La journée du distillateur », reportage sur la plus ancienne distillerie de la Guadeloupe encore en activité.

Notre sélection rhum au-dessus de tout soupçon

Bielle Vieux rhum agricole 42% 100 cl : notre coup de cœur pour son alchimie incomparable et sa finale florale de cardamone

La Mauny 1979 21 ans embouteillée en 2000 40% 70 cl : Belle intensité en bouche avec une fine saveur fruitée

Séverin, vieux rhum 45% 6 ans d’âge: des tannins fins, pas agressif en bouche mais un nez plutôt déroutant.

Bologne rhum 40% : goût subtil et raffiné plutôt rond en bouche

Clément les 4 rhums vieux (de 5 à 10 ans d’âge) : un bel échantillon tout en rondeur de cette marque de prestige.

Barbancourt réserve spéciale 8 ans 43% : un élégant et étonnant équilibre entre canne à sucre et bois.

Trois Rivières cuvée du Moulin 40% : équilibré mais peu personnalisé malgré sa finale épicée à base de muscade.

Nouveau et intéressant : « Les meilleures adresses des amateurs de vin » (Dakota éditions)

« Paris pour les Parisiens », c’est une nouvelle collection de guides pratiques qui nous révèle les bons plans de la capitale. Etant amateur de vin et sachant que Paris a été le plus grand centre de production vinicole du royaume de France jusqu’au XVIIIe siècle, nous avons choisi de vous présenter la sélection de notre confrère Egmont Labadie des cent meilleurs bistrots à vins de Paris.

Avec son dos toilé et son petit format quasiment de poche, le livre de 145 pages s’apparente à un carnet chic et avant tout pratique. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses : de troquets populaires en bars à vins tendance, de caves voûtées en « gastroquets » et autres « bistronomies ». Avec des coups de cœur sans complaisance pour apprécier le vin dans toute sa diversité et son côté convivial.

 

 

Un riche Russe achète château d’Avize en Champagne

L’homme d’affaires russe Boris Titov, propriétaire d’une des plus anciennes entreprises viticoles russes, a racheté au groupe LVMH le château d’Avize (Marne) et ses 2,5 hectares de vignes dans la « Côte des Blancs ». C’est à notre connaissance la première acquisition russe dans le vignoble champenois à la différence de la région de Cognac

Le nouveau propriétaire projette de produire dans un premier temps 20.000 bouteilles d’un champagne haut de gamme et de développer l’œnotourisme en transformant le château d’Avize en hôtel de luxe. L’objectif à terme est de développer les achats de raisin pour porter la production à 500 000 bouteilles par an. Le milliardaire russe, qui exploite 750 hectares de vignes dans le domaine d’Abrau-Durso sur les bords de la mer Noire, produit surtout des vins effervescents commercialisés sur le marché russe. Il commercialise 12 millions de cols par an, dont une grosse partie est élaborée à partir de vins importés d’Afrique du Sud. Son objectif à moyen terme est de s’implanter sur le marché de l’Europe occidentale, notamment anglais.

 

 

Château Figeac n’est pas à vendre

Depuis la mort de son propriétaire emblématique, Thierry Manoncourt le 27 août dernier à l’âge de 92 ans les rumeurs les plus folles courent autour du fameux domaine en graves de Château Figeac qui attise les convoitises et des jalousies. On ne prête qu’aux riches, surtout que l’ombre du prestigieux Cheval Blanc est là, tout proche…

Or, n’en déplaise aux esprits chagrins, la sucession s’est passée en douceur entre le gendre - en osmose œnologique avec son beau-père disparu - et la fille aînée de M. Manoncourt qui ont repris l’entreprise familiale dont le chiffre d’affaires annuel tourne autour d’une dizaine de millions d’euros. Qu’en se le dise : Figeac n’est pas à vendre mais vous pouvez acheter quelques millésimes récents à la propriété entre 50 et 75 euros  !

 

Ventes aux enchères caritatives à La Bonne Franquette

A l’occasion de la 77e Fête des Vendanges de Montmartre, nous avons assisté au restaurant « La Bonne Franquette » à Montmartre à une vente aux enchères caritatives rythmé par le marteau et la fantaisie du commissaire priseur, Pierre Cornette de Saint-Cyr, de la « cuvée Humour » du Clos Montmartre et d’une prestigieuse sélection de vins de France.

Présentées et mises en valeur par deux experts es vin, Enrico Bernado, meilleur sommelier de France 2004 et notre confrère Thierry Desseauve, co-auteur du Grand Guide des vins de France, les enchères ont oscillé pendant deux heures entre 100 euros (pour 6 bouteilles de vin de Silaos de La Réunion) et 700 euros (pour deux magnums Riesling Rangen 200 Pinot Gris du Domaine Zind Humbrecht) comprenant en prime toujours un lot du Clos Montmartre omniprésent et pressé dans la mairie du 18e arrondissement. Le total des enchères s’éleva à 8500 euros environ au profit intégral des Œuvres sociales du 18eme sous l’œil vigilant de Brigitte Houdière, présidente du Comité des Fêtes et d’Actions Sociales du 18ème.

Enfin, dix mille bouteilles de vin ont été mises aux enchères à la Varenne St Hilaire fin 2010 par l’expert Claude Maratier et l’étude Lombrail et Teucquam. La vente, estimée à plus d’un million d’euros, comprenait des grands crus comme du château Petrus 1989 ou du Mouton Rothschild 2000.

 

C.Duteil

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envue

Tango argentin… et maternité!

envuejanvier2015

Dieu que c’est beau une femme qui danse, et les rondeurs de maternités visibles à l’œil, n’enlèvent rien à la grâce des mouvements et des corps, peut-être même qu’elles rajoutent une sorte de sensualité à la beauté, et l’on va jusqu’à oublier devant les jeux de jambes et les hanches qui bougent, que ces femmes qui dansent le tango comme des amoureuses, sont enceintes de plusieurs mois parfois.

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causedesfemmes droite

Les femmes sont magnifiques et la grâce insoumise !

Par Louise Gaggini

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Je devrais vous parler politique et économie, Corée du Nord, Poutine, Hollande, mais je n’ai qu’une envie c’est de parler des femmes, qui en ce mois de mars sont mises à l’honneur, un jour, un seul pour dire ce qu’il en est de nous, de nos filles, de nos grand-mères, de nos sœurs…

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Ma chaîne de théâtreluccini

Fabrice Luchini & Pierre Arditi

dans Art de Y.Reza

au Théâtre

 

 

 

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Prendre soin de ses jambes

 


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29 Décembre 2015 par Louise Gaggini
28 Septembre 2015 par Louise Gaggini
19 Août 2015 par L.Gaggini
14 Avril 2015 par L'observatoire
18 Février 2015 par LG
13 Janvier 2015 par LG
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10 Janvier 2015 par J.P Lledo

munitions littéraires

Inferno ou l'enfer de Dante

de Dan Brown

 

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Dan Brown mêle avec brio l’histoire, l’art, les codes et les symboles. En retrouvant ses thèmes favoris, Dan Brown a certainement construit l’un de ses romans les plus stupéfiants, au cœur des grands enjeux de notre époque.

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