Éditorial - 29 septembre 2011
Les hommes ont raison sur un point, le regard que les femmes posent sur la vie et les choses est souvent différent du leur. Il est moins querelleur, batailleur, plus conscient de ce qui lie à la vie. L'enfantement peut-être, sans doute, mais si nous pouvons dans l'instant passer du rire aux larmes, parler de mode, de cheveux et du dernier vernis à ongles, nous savons aussi poser et calculer les équations les plus hermétiques, et cela dans tous les domaines d'activité dans lesquels nous travaillons et progressons, même dans ceux très fermés de la politique où Simone Veil, et quelques autres surent promulguer des réformes
majeures pour la liberté et la vie des femmes.
Travailler, s'occuper des enfants, s'engager pour un meilleur des mondes, nous le faisons toutes et toutes savons le faire, mais avec en plus l'obligation, ironisent certaines d'avoir « la main sur la casserole et l'autre dans leur braguette ! »
La formule est lapidaire, mais montre bien les multiples rôles dévolus aux femmes, qui aujourd'hui, entre la mondialisation et la lutte pour le pouvoir et les richesses que se livrent les hommes et les nations, sont fragilisées et plus ou moins abandonnées sur les rives d'une histoire en mutation.
Le magazine Nananews.fr est né de l'envie de modifier le cours des choses établies entre les femmes, les hommes et la vie. Du désir d'apporter de la solidarité et de l'aide. Comment en cumulant idées, bon sens et participations, nous pouvions essayer de changer le monde.
Des sujets graves donc y seront abordés, mais ludiques aussi et joyeux avec une façon d'écrire et de dire qui nous ressemblera.
Loin des caricatures et des clichés dits féminins, nous réconcilierons en partage avec tous ceux qui nous rejoindront, l'intelligence et la légèreté, le savoir et le rire, la gourmandise avec le bonheur et la sexualité avec le plaisir.
Pas de fausse honte ou de morale étriquée, mais des femmes libres et capables aussi bien de cuisiner une tarte aux pommes que de trouver des solutions efficaces aux problèmes d'une planète adepte de violences et d'inégalités, de souffrance.
Sauver les vieux malades des camisoles chimiques qui les tuent, mais heureuses de simplement poser nos têtes aux creux de vos cous et de vos bras, messieurs, pour nous endormir confiantes et rassurées que vous soyez là, solides de ces autres forces que vous possédez, que n'avons pas et dont nous avons un si grand besoin, nous les filles, les femmes, vos sœurs, vos mères, vos amantes, nous, les « Nanas » de vos vies.
Louise Gaggini