« MEDIAPART »
révèle plus que des affaires….
Mediapart est un journal d'information et d'opinion créé en 2008 à l’initiative de 5 journalistes : François Bonnet, Gérard Desportes, Laurent Mauduit et Edwy Plenel.
Défendant un modèle mixte, son contenu se divise entre une partie participative, dont le contenu est en accès libre, et une partie payante. Ce modèle est défendu par ses créateurs, qui vont donc à contre courant de l’idéologie de la gratuité totale d’internet, et affirment pouvoir ainsi garantir l’indépendance de leur travail journalistique.
Le financement initial est fournit principalement par Edwy Plenel (500 000 euros) et par Marie Hélène Smiejan (500 000 euros), ainsi que par des apports moins substantiels des autres membres fondateurs.
On peut malgré tout noter des subventions d’Etat en 2009 qui se montent à 200 000 euros. Cette subvention ne semble pourtant pas écorner l’indépendance des journalistes de Mediapart qui vont régulièrement être les initiateurs « d’affaires » liant l’Etat et le monde industriel.
Ont été particulièrement remarquées par la société civile, mais aussi par la justice, l’affaire EADS et l’affaire « Bettencourt » pour ne citer que les plus connues ayant eues pour conséquences l’ouverture d’enquêtes judiciaires.
Dans le contexte de cette campagne présidentielle, la sortie d’un document, présenté comme authentique par Mediapart, qui indique une volonté de financement de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy par Mouammar Kadhafi à hauteur de 50 millions d’euros ne peut que difficilement être balayée d’un revers de la main.
Depuis 4 ans les journalistes de Mediapart nous ont habitués à un travail d’investigation sérieux ; que Nicolas Sarkozy porte plainte, que les signataires de ce document le présentent comme un faux n’est que très normal ; faux ou authentique, ils ne peuvent admettre un délit et l’on attend d’eux qu’ils cherchent à se présenter comme innocents. (Cela sans présumer de leur innocence ou de leur culpabilité par ailleurs).
Il est plus étonnant de voir une éditorialiste du Figaro, qui au-delà des options éditoriales connues et assumées se présente comme un journal de référence, qualifier ce scoop de « manipulation ».
Apparemment au Figaro, le bénéfice du doute va plus vers Nicolas Sarkozy et deux dignitaires du régime de Kadhafi que vers leurs confrères de Mediapart. L’expérience porte pourtant à rester prudent quant à la valeur à donner à la parole des premiers et à faire confiance à la bonne foi de Mediapart.
Finalement Mediapart ne fait pas qu’un travail d’investigation journalistique de plus en plus rare, il montre par l’exemple et en creux l’état peu reluisant de la presse française.
Mediapart défend l’autenticité de sa note :
Enquête pour faux et usage de faux :
Sarkozy contre Mediapart : enquête pour "faux"... par BFMTV