La guerre d'Algérie
La torture en Algérie
Militaires Français et indépendantistes Algériens, barbouzes d’Etat ou rebelles, la torture en Algérie a été utilisée sans état d’âme et en toute impunité. Sur ordre et injonctions, par goût personnel et sadisme, parce que le sentiment de pouvoir et d’autorité, de puissance avait pris le pas sur l’humanité des hommes. Après l’incohérence et les meurtres, avec le temps et la raison revenue certains se souviennent et se livrent avec pudeur et sincérité, tenaillés de remords et de honte…
Guerre d'Algérie vivre avec sa conscience | |
Guerre d'Algérie le prix de l'obéissance Extrait de : Paroles de tortionnaires Ouvrier à Clermont-Ferrand, André Charrier a 20 ans en 1957. Fils de parents communistes et résistants, il a passé 32 mois en Algérie pour une guerre, dit-il, qui n'était pas la sienne. Il raconte comment il était devenu une « bête de combat », détaille les tortures effectuées, et évoque la difficulté d'oublier et le difficile retour à la vie civile. | |
Torture en Algérie «J'ai fait mon devoir» Extrait de : Paroles de tortionnaires Le général Aussares se perçoit comme intelligent et cultivé et trouve « mal dit » qu'on le qualifie de tortionnaire et de chef d'orchestre de la contre-terreur. Il pense avoir fait son devoir. Il cite et commente deux poèmes d'Aragon pour expliquer ses choix, d'abord La Rose et le Réséda, puis La Ballade de celui qui chanta sous les supplices : «Et s'il était à refaire, Je referais ce chemin» | |
Torture en Algérie La villa Sesini Extrait de : Paroles de tortionnaires Henri Pouillaud a vécu 40 ans avec un lourd secret. À 23 ans, étudiant en droit et sursitaire, il est affecté par hasard à la Villa Sesini, célèbre centre de torture de l'Armée française. Secrétaire, il notait ce qui se disait lors des séances de torture. Soulagé de ne pas avoir torturé à proprement parler, il est toujours sous le choc lorsqu'il évoque les viols collectifs et les autres supplices. | |
Torture en Algérie traumatismes de tortionnaires Extrait de : Paroles de tortionnaires Bernard Sigg, psychiatre, a refusé de torturer. Il s'enfuit lorsqu'il comprend que son travail va consister à maintenir en vie les personnes torturées. Condamné pour désertion, il ne reviendra en France qu'en 1968, au moment de l'amnistie. Il se spécialise alors dans le traitement des soldats traumatisés par la guerre. Il explique la difficulté de parler et les effets destructifs engendrés. | |
Torture en Algérie «tous les moyens sont bons» Extrait de : Paroles de tortionnaires Michel Lubrano, 82 ans aujourd'hui, est officier de carrière et Saint-Cyrien. Il est envoyé en 1956 à Oran comme officier de renseignement. Pied-noir d'origine, il part avant tout pour «rétablir l'ordre contre une rébellion». Il raconte les tortures exercées par les rebelles et explique que tous les moyens sont bons pour les combattre et récupérer des renseignements, vitaux en temps de guerre. | |
Torture en Algérie l'oubli impossible Extrait de : Paroles de tortionnaires Henri Pouillaud explique que le questionnement éthique ne s'est pas vraiment posé par rapport à la torture, les ordres fermes de l'Armée justifiant tout, même si des consciences individuelles les vivaient avec difficulté. Ces moments ont été vécus par Henri Pouillaud comme des traumatismes profonds et quotidiens. Il témoigne. |