Sarkozy on the scene…he’s a sex machine!
Nicolas Sarkozy est charismatique, intelligent, d’une vitalité hors normes, une vraie bête de scène, un extraordinaire showman! C’est un James Brown qui ne chanterait pas.
Voilà pourquoi nous ne pouvons voter pour lui, parce que c’est autre chose que nous attendons d’un politique.
Plus que quelques semaines d’ici le 22 avril 2012, jour du premier tour des élections, et le rythme des campagnes s’accélère.
A Villepinte, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à marcher sur les plates-bandes du Front National pour récupérer des voix électorales. Après l’insécurité et la sécurité, il va plus loin en proposant de renégocier les accords de Schengen qui garantissent la libre circulation des personnes au sein des frontières européennes, alors même que des modalités pour réguler les flux migratoires sont en discussion et que les commissaires européens avec les chefs d’Etat planchent sur la question.
« Si dans 18 mois une solution n’est pas trouvée, la France se retirera de Schengen ! »
Mais, pourquoi donc un tel élan communautariste maintenant, et non hier ou avant-hier, enfin pendant les 5 années de son mandat?
Bizarre, bizarre, aurait dit l’acteur, nous rappelant au passage que les politiciens nous font du cinéma.
Personnellement, je dirai plus prosaïquement que tout ça n’est qu’opportunisme électoral. Et que N. Sarkozy vendrait bien son âme au diable, s’il lui assurait sa réélection.
Ce qu’a confirmé le débat de lundi sur TF1 et qu’il démontra face à la frilosité des journalistes, hors Michel Field, et surtout face à un jeune écrivain Thibault Baka dont il détourna les propos intelligents en se retranchant derrière «les vertus de la république» et en substituant à son rôle de candidat celui de président, avec une mauvaise foi indigne de la fonction qu’il occupe et souhaite garder, et un mépris singulier pour ses interlocuteurs, limite mégalo narcissique.
Facile et à priori interdit de « retourner sa veste » selon les besoins dans une campagne électorale destinée à faire surgir les valeurs et les forces de celui qui devra guider la France, mais, ce ne sont pas « ces broutilles populistes » qui vont déranger N.Sarkozy, lui qui depuis 5 ans n’a quasiment tenu aucune de ses promesses de campagne : cinq années à passer d’une idée à une autre, d’un capitalisme effréné à une moralisation des marchés sans jamais d’actes qui puissent faire croire en une bonne foi bousculée par la crise. Toujours dans une chose et son contraire, la pire de ses actions fut sans doute celle de l’installation de ce faux débat sur l’identité qui divisa les Français.
Lundi dernier, N.Sarkozy dans sa prestation-parodie sur TF1, et malgré ses mea culpa et ses regrets à l’Américaine pour excuser ses précédentes erreurs, ne donna finalement à voir que, son impossibilité à modifier son caractère ou ses façons de procéder, son aptitude naturelle à la volte-face, à faire le contraire de ce qu’il a précédemment dit, à s’emparer des idées des autres pour s’en approprier la paternité et le mérite.
Ce qui émerge des discours de N.Sarkozy, quel que soit le lieu où il s’exprime, n’est hélas ni un programme ni des solutions sérieuses pour redresser la France et soutenir l’Europe dans une économie mondialisée. À le lire ou l’écouter, on se croirait revenu au 19ème siècle et à un patronat souverain et autoritaire. Gamins de 14 ans au travail, solidarité et sécurité sociales payées par l’impôt prélevé par l’Etat sur toute la population et affaiblissant un peu plus les démunis ; sans compter des propositions aberrantes de formations, d’autres encore plus incongrues sur les fonctionnements bancaires…
Bref, un programme décousu et sans fond, dont on se demande comment il ose le présenter dans l’état, sans imaginer un instant que les Français sont capables d’en décrypter et décoder les invraisemblances?
C’est là que l’évidence nous rattrape. Les gens ne changent pas. Pas à cet âge-là en tous les cas. Pas lorsque la vanité prévaut sur la raison et l’arrogance sur le bon sens.
Et c’est ce qu’ont pu voir et ressentir les Français, lundi sur TF1.
Ce qui intéresse N.Sarkozy, c’est lui ; ce dont il aime parler sous le couvert de la France, c’est de lui ; ce qu’il propose c’est lui! Lui pour Nation, Lui pour décisionnaire absolu et incontesté et Lui dominant le monde…
Cela ne vous rappelle pas des choses? De celles qui s’approchent des dictatures et des fous de pouvoir? De celles qui portèrent des populations et des pays à leur perte?
Heureusement la France est un pays de lois et 1789 même dévoyé à la vie chevillée à ses droits de l’homme.
Nicolas Sarkozy qui est convaincu que l’on peut, quelques années avant la retraite changer de carrière et apprendre un nouveau métier, et qui nous demande avec insistance de l’aider, découvrira peut-être à l’occasion de cette élection que les Français sont tous prêts à l’aider à enfin s’épanouir dans sa vraie vocation : le showbiz. D’ailleurs Hollywood étant actuellement friand de petits Français, tous les espoirs lui sont permis!