Violence contre les femmes du Zimbabwe
Quand l’organisation des droits des femmes, Women of Zimbabwe Arise (WOZA), a participé à une pacifique manifestation pour commémorer la Journée Internationale de la Paix, la police anti émeute du Zimbabwe a dispersé les femmes par la force. Ils ont blessé une vingtaine d’entre elles et arrêté et emprisonné douze autres femmes. Parmi elles, Magodonga Mahlangu
Depuis février 2003, des membres de l’organisation Women of Zimbabwe Arise ! (WOZA) ont été arrêtées à plusieurs reprises pour avoir manifesté pacifiquement contre la situation sociale, économique et relative aux droits humains au Zimbabwe. Nombre d’entre elles ont été arrêtées arbitrairement et détenues dans des conditions épouvantables. En guise de représailles pour leur militantisme, certaines, parmi celles qui ont été détenues par la police, ont été torturées et maltraitées pendant leur garde à vue. Elles se sont en outre vu refuser des soins médicaux et de la nourriture et n’ont pas été autorisées à consulter des avocats.
Magodonga Mahlangu, militante des droits des femmes du Zimbabwe et une des leaders de Woman of Zimbabwe Arise (Woza), fondée par Jenni Williams. En 2009 le président américain Barack Obama lui a remis le « Robert F. Kennedy Human Rights Award » en saluant son courage : « Par son exemple, Magodonga a montré aux femmes de WOZA et au peuple du Zimbabwe qu'elles peuvent saper le pouvoir de leurs oppresseurs avec leur propre pouvoir. Elles peuvent échapper à la force d'un dictateur (…) Dans son allocution d'acceptation du prix, Mahlangu a cité Robert F. Kennedy en disant: « L'avenir n'est pas un cadeau: c'est une réussite à laquelle contribue chaque génération en faisant son propre avenir».
Magodonga Mahlangu a fréquenté une école privée dans le Matabeland (au sud du Zimbabwe). Elle est diplômée dans le coaching et l’administration du sport. Elle a fondé son prorpe club d’athlétisme. Elle commence à militer au sein de WOZA dès 2003. Actuellement elle vit au Zimbabwe, célibataire sans enfant. Elle a été arrêté par les autorités zimbabwéennes plus d'une fois suite à des protestations politiques dans le pays. On l’a dit courageuse et infatigable défenseur des droits des femmes. Elle a organisé plus d’une centaine de manifestations pacifistes pour promouvoir des actions civiques en faveur de la démocratie. Elle est suivie par des milliers de personnes confiantes dans un nouveau Zimbabwe. En dépit de ses multiples arrestations et malgré la brutalité policière, Mme Mahlangu demeure ferme dans son engagement pour un avenir meilleur pour les Zimbabwéens.
WOZA est un mouvement populaire de plus de 70.000 Zimbabwéens. Mouvement civique de femmes, WOZA a été créée en 2003 pour permettre aux femmes de parler d’une seule voix et dénoncer tout ce qui affecte leur vie; les responsabiliser et les aider à faire pression avec des solutions à la crise politique et économique actuelle. WOZA encourage les femmes à défendre leurs droits et libertés. Plus de 3.000 membres de WOZA ont été mis en détention et ont subi des violences policières lors de manifestation non-violentes.
«Femmes du Zimbabwe, debout ! Etre entendu est un droit ; nous nous prononçons contre la violence et exigeons al dignité pour tous les Zimbabwéens ; nous demandons du pain, de la nourriture pour tous ; le respect des droits que les roses symbolisent…»