Soins & Santé par les Plantes
Chacun peut apprendre à utiliser les propriétés thérapeutiques des plantes pour faire de la phytothérapie la base de sa pharmacopée familiale. Mais ce n’est pas parce qu’on eut obtenir des plantes sans prescription qu’on doit se dispenser de consulter un médecin pour mieux définir l’origine de ses troubles et orienter son automédication.
Le risque est de soigner une maladie qui n’existe pas et, surtout, d’éventuellement laisser se développer une autre affection, plus ou moins grave, qui nécessiterait une autre thérapeutique. C’est seulement en prenant la plante la mieux appropriée et à la dose adéquate qu’il est possible de retirer tous les bénéfices escomptés d’une cure de tisanes.
Attention aussi aux interactions avec les médicaments !
Certaines plantes font mauvais ménage avec des substances médicamenteuses.
C’est le cas, par exemple, du millepertuis qui fait perdre son efficacité aux contraceptifs oraux ou de l’aubépine qui peut se montrer dangereuse si l’on suit un traitement pour le coeur.
L’avis de médecin ou du pharmacien s’impose. On peut également s’orienter vers un phytothérapeute.
Ce spécialiste formé en pharmacologie phytothérapique peut être un médecin naturopathe ou un acupuncteur qui utilise des plantes chinoises. Il s’occupe autant des antécédents médicaux que de l’hygiène de vie.
Son objectif est d’améliorer la vitalité du malade et de le soulager en cas de symptômes chroniques.
Analgésique : réduit la douleur (passiflore, coquelicot…).
Antiallergique : améliore la résistance du terrain biologique aux allergènes en général ou soulage certaines manifestations allergiques (aigremoine, cassis, plantain…).
Anti-asthénique : combat la fatigue sous toutes ses formes (églantier, cannelle, ginseng, kola, maca…).
Antidépressive : combat la dépression (ballote, millepertuis).
Antiseptique : empêche le développement des microbes (thym, eucalyptus, bouleau…).
À visée pulmonaire (ail),
à visée urinaire (busserole, canneberge, bruyères…).
Antispasmodique : réduit les contractions musculaires et les crampes, calme le système nerveux (camomille romaine, aubépine, marjolaine, badiane, millefeuille).
Anti-inflammatoire : soulage les inflammations rhumatismales (arnica, cassis, reine-des-prés, hamamélis, saule, Harpagophytum…).
Anti-migraineuse : lutte contre la migraine (grande camomille, lavande…).
Digestive : facilite l’assimilation des aliments (mélisse, sauge, verveine, camomille romaine, menthe poivrée…).
Emménagogue : facilite et régularise les règles (armoise, grande camomille, lavande, alchémille…).
Fébrifuge : fait baisser la fièvre (bouleau, saule, frêne, quinquina…).
Galactogène : favorise la sécrétion lactée (houblon, fenouil…).
Hypnotique : facilite le sommeil (aspérule odorante, coquelicot, mélisse, tilleul…).
Hypoglycémiante : diminue le diabète (fenugrec, olivier, bardane, basilic…).
Hypotensive : diminue la tension artérielle (olivier, aubépine, marjolaine).
Laxative : facilite l’évacuation des selles (lin, bourdaine, ispaghul, séné, rhubarbe…)
Sédative : modère l’activité nerveuse,
Douleur et l’anxiété (angélique, millepertuis, églantier, mélisse, passiflore, valériane, coquelicot…).
Stomachique : facilite le travail de l’estomac (menthe poivrée, millefeuille, calendula, absinthe…).
Veinotonique : augmente le tonus des veines (vigne rouge, hamamélis, marronnier d’Inde, mélilot, myrtille…).
Prostate : Améliore la tension prostatique, (huile de pépin de courge)
Lavande, parfum de Provence
Symbole de soleil et de fraîcheur, cette belle aromatique séduit par sa couleur et son parfum caractéristiques.
On apprécie ses fleurs pour parfumer le linge et réaliser des tisanes ainsi que son huile essentielle aux innombrables vertus.
À l’occasion, on l’invitera à table pour concocter une recette délicate aux accents de Provence.
Originaire des montagnes du bassin méditerranéen où elle pousse à l’état sauvage, cultivée depuis 1900, surtout en Provence et notamment dans les Alpes-de-Haute- Provence comme sur le plateau de Valensole, la lavande est une plante aromatique qu’on utilise principalement en pharmacologie, phytothérapie, aromathérapie et parfumerie. Il en existe plusieurs variétés appelées « vraie », « fine », « aspic », poussant à des altitudes différentes. Les lavandins, hybrides de lavandes fine et aspic, sont les lavandes les plus cultivées, pour leur résistance, la beauté de leurs fleurs et la puissance de leur parfum.
La lavande de nos jardins
La culture de la lavande s’est répandue dans toute l’Europe et rares sont les jardins qui ne possèdent pas quelques cultivars de cette belle bleue assez résistants et s’accommodant de terres sèches de préférence calcaires. On ramasse les tiges fleuries qu’on fait sécher en bouquets suspendus pour ensuite en recueillir les fleurs. Celles-ci pourront servir à confectionner des sachets arfumés qui embaumeront le linge et le protégeront des mites. Les fleurs séchées s’utilisent en infusion et en fumigation.
Phytothérapie
> L’huile essentielle a d’abord des vertus antiseptiques et cicatrisantes. Appliquée sur la peau, elle soulage les brûlures, les plaies mal cicatrisées et les piqûres d’insectes.
Sur les tempes, elle combat les céphalées. Par voie interne, prendre 2 à 5 gouttes 3 fois par jour sous la langue ou dans une cuillerée de miel.
> L’infusion est recommandée pour traiter l’anxiété, la nervosité et les insomnies mais aussi pour soulager les rhumatismes et soigner certaines infections des voies respiratoires (quintes de toux, rhume, grippe). Elle a une action digestive et carminative.
> La fumigation est efficace en cas d’affections respiratoires et pour nettoyer la peau de ses impuretés.
Le saviez-vous ?
- La lavande (Lavandula officinalis) appartient à la famille des Labiées, genre Lavandula.
- Le mot lavande vient du verbe « laver», issu de l’italien lavanda «lavage» ou du latin lavandaria «linge à laver». Les Romains utilisaient la lavande pour conserver leur linge et parfumer l’eau de leur bain.
Préparations
- Infusion : mettre 1 cuil. à soupe de fleurs dans un bol d’eau bouillante, laisser infuser 10 minutes.
- Décoction : faire bouillir 4 cuil. A soupe de fleurs 10 minutes dans 1 litre d’eau. Filtrer et utiliser dans le bain des enfants fébriles ou agités, en injection vaginale contre les leucorrhées ou en lotion pour soigner les plaies atones.
- Fumigation : faire infuser 1 cuil. De fleurs ou 2 gouttes d’HE dans un récipient d’eau bouillante. Respirer les vapeurs, tête penchée au-dessus de la préparation et recouverte d’un linge.
- Huile de lavande : faire macérer 4 cuil. à soupe de fleurs dans 1 litre d’huile d’olive pendant 5 jours. Filtrer et recommencer l’opération avec des
fleurs fraîches. Contre les piqûres d’insectes, les douleurs rhumatismales, les brûlures et les contusions.
Crème à la lavande
1.Faire infuser 5 g de fleurs de lavande dans 1/2 litre de lait.
Ajouter 100 g de sucre et faire bouillir, puis laisser refroidir.
2.Battre ensuite 3 jaunes d’oeufs et un blanc, les verser en remuant dans le
lait refroidi et filtré.
3.Remplir des petits pots de cette préparation et les faire cuire au bain-marie, à feu doux. Servir avec un nappage de miel d’acacia (ou de lavande).
Hamamélis, l’arbre magique aux étoiles d’or
Magique et mystérieux, l’hamamélis ou “noisetier des sorcières“ se pare à l’automne de couleurs exceptionnelles et se couvre au coeur de l’hiver d’étranges fleurs jaune d’or.
Des fleurs pour l’hiver
L’hamamélis est un arbuste résistant dont la floraison précoce et légèrement parfumée apporte au jardin une touche de lumière, précieuse à cette époque de l’année. On le plante à miombre mais dans un endroit lumineux, à l’abri des vents froids et desséchants, de préférence dans une terre fraîche et légèrement acide. Il fait merveille en solo devant un écrin de verdure où en petit bosquet par groupe de 3 ou 5 sujets. Il sera du plus bel effet dans les régions où le givre matinal métamorphose la nature en féerie hivernale.
De croissance lente, l’hamamélis est précieux dans les petits jardins et peut même se cultiver en bac durant 5 à 6 années. Certaines variétés sont plus hautes que d’autres (Hamamélis virginiana) ou particulièrement parfumées
(Hamamélis japonica, Hamamélis mollis).
Hamamélis virginiana est un grand arbuste qui mesure entre 3 et 5 m de haut. C’est le plus précoce : ses fleurs jaune citron commencent à s’épanouir en automne et se succèdent d’octobre à février.
A faire soi-même :
Lotion contre les peaux grasses
Dans un bol, mélanger 10 cuil. à soupe de jus de raisin, 4 cuil. à soupe d’eau distillée et 10 cuil. à soupe d’huile d’amande
douce. Verser la préparation dans un flacon et le conserver au réfrigérateur.
Utiliser cette lotion matin et soir sur les parties grasses de la peau.
Rincer à l’eau fraîche pour resserrer les pores.
Masque contre les peaux rugueuses
Écraser quelques raisins dans du miel. Étaler ce masque sur la peau et laisser reposer 20 minutes.
Rincer et tapoter la peau avec une serviette puis appliquer une crème de jour ou de nuit (visage) ou un baume corporel (cuisses, coudes).
Les vertus des pépins de raisin
Le pépin de raisin contient des polyphénols, des molécules riches en vitamine E, qui sont les plus puissants piégeurs de radicaux libres du monde végétal, agissant au coeur de la cellule pour préserver leur jeunesse. Ils ont pour effet de protéger les fibres d’élastine et de collagène en empêchant la destruction des éléments fondamentaux des tissus de soutien de la peau et de renforcer la microcirculation (problèmes de jambes lourdes et de varicosités).
Ils renferment également des OPC qui protègent contre les effets toxiques des UV.
Le raisin
Le noir contient des pigments protecteurs !
Parmi les raisins de table incontournables, le muscat à petits grains noirs et au délicieux goût musqué ainsi que le très sucré chasselas aux petits grains dorés.
Ce fruit « médicament » possède des propriétés reminéralisante (potassium, phosphore, calcium, magnésium, soufre, fer, zinc, cuivre, manganèse…), diurétique, laxative, dépurative et décongestionnante du foie.
Son action détoxicante agit sur les rhumatismes et la goutte en accélérant l’évacuation des acides organiques. Le raisin noir doit sa coloration à l’oenocyanose, une substance qui possède un pouvoir tonifiant du système veineux. Ses pigments et ses tanins lui confèrent une action protectrice des affections cardio-vasculaires et de certains cancers.
La clémentaine
La Corse est délicieuse !
La clémentine de Corse, sucrée et acidulée, est présente sur les étals de fin octobre à mi-janvier. Non déverdie, elle présente, en début de saison, des ombres verdâtres dues au soleil tout en étant parfaitement mûre.
Cet agrume contribue efficacement à la recharge de l’organisme en vitamine C, de quoi lutter agréablement contre les affections hivernales et les petits coups de déprime. 4 clémentines apportent plus de 80 mg de vitamine C, soit l’apport quotidien recommandé. Elle contient aussi du potassium pour lutter contre la fatigue musculaire, du magnésium,
important pour l’équilibre nerveux, et une bonne dose de calcium.