Un livre « Laissées pour mortes » par Fatiha Maamoura et Rahmouna Salah.
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Rahmouna a connu le mariage forcé, la violence conjugale, le divorce puis, sans ressources, l’errance avec trois enfants sur les bras. Fatiha s’est mariée à dix-neuf ans. Quatre mois plus tard, alors qu’elle tombe enceinte, elle devient veuve. Lorsqu’elle accouche, son bébé lui est volé pendant la nuit, dans son lit d’hôpital. Que s’est-il passé ? Elle ne le saura jamais.
Fatiha et Rahmouna, deux femmes qui ont tout quitté, désespérées, à la recherche d’un salaire décent. Elles sont venues vivre à proximité du chantier de Hassi Messaoud, une ville perdue dans le désert algérien où les entreprises pétrolières s’implantent peu à peu.
Fatiha s’installe dans un quartier populaire qui jouxte le bidonville où habite Rahmouna ; cet endroit, c’est El Haïcha, « la bête sauvage » en arabe algérien, un toponyme terriblement évocateur. Dans ce quartier, elles vont connaitre l’horreur.
Depuis une dizaine d'années, des femmes de cette ville pétrolière du Sahara algérien sont persécutées, torturées ou violées par des militants islamistes, le plus souvent des chômeurs manipulées par un prédicateur fanatique.
Attirées par le travail de cette métropole prospère, des femmes seules, divorcées, y tentent leur chance pour se reconstruire. Ce sont elles qui sont prises pour cibles par leurs tortionnaires.
Peur des représailles, de l’humiliation publique, du mépris de leurs familles, après cette nuit de cauchemar beaucoup de victimes se taisent. Le joug social et le poids des traditions feront plier les victimes. Depuis presque neuf ans, des dizaines de femmes vivent dans le silence et la honte.