De quelques mots ...
Peur du vide
Le vide peut être délices de vertiges, amant en devenir, rédacteur de fantasmes ...
De l'absence
L'absence est mon amie tant qu'elle me tient la main, elle est le temps en plus, en moins ...
Immatérialiser mes nuits
Mais savoir, tactile, percevoir la texture d'une fragrance et toucher l'impalpable ...
Je laisse divagué les flux et les reflux
Être la grève, recevoir en partage le chaud et puis le chaud, ne résister jamais ...
Ne pas savoir où se trouve la boussole
Comprendre une seule fois, dans l'instant, l'éphémère le sens du mot confiance ...
Un repère, un seul
Jouir du mot se perdre, arpenter l'inconnu et tout réinventer ...
De ma mémoire tourmentée
Trouver des pigments insensés, des lignes décalées, et puis imaginer …
Se souvenir des mousses teintées de jaune et vert
Songer à des forêts profondes, sensuels délires de nos émois premiers …
Alors,
Sur les arbres séculaires
J'enlacerai bien l arrondi
Étreinte subtile et à toujours vivante
Charnelles vibrations.
Chercher mes mots, mes émois, même mes heurts
Et puis je lâche prise
Là, rien ne sert de mourir
Juste pour un mot, un sourire, une couleur de regard
Alors je lève mes yeux
Dans le croissant de lune qui me croise, lumière absolue
Je ne sais rien
Je ne savais vraiment rien
Et je ne saurai rien.
Être vivante, laisser trisser les cordes, aimer le vent et s'accorder le temps de dire que le vide n'a et jamais ne sera autre chose que nos peurs parfois.
© Isabelle Janvier – Novembre 2011 – Tous droits réservés