Sans bras, sans jambes, il traverse la Méditerranée à la nage
Le nageur français Philippe Croizon, amputé des quatre membres, a traversé le détroit de Gibraltar, jeudi matin, en un peu plus de cinq heures. Une performance remarquable.
Un exploit de plus pour Philippe Croizon. Le nageur français, amputé des deux bras et des deux jambes, a traversé, jeudi matin, le détroit de Gibraltar. En reliant, à la nage, l'Europe et l'Afrique, il a réussi le troisième de ses quatre défis intercontinentaux.
Pour chaque traversée, équipé de prothèses de palmes fixées aux cuisses, il est accompagné par le nageur de fond Arnaud Chassery, 34 ans. Jeudi, les deux hommes ont mis 5 heures 20 minutes pour traverser les 16 kilomètres de Méditerranée entre Tarifa à la pointe Sud de l'Espagne, et la côte marocaine à proximité de Tanger.
Ancien grand brûlé
Croizon, 43 ans, est un miraculé. Touché par une ligne électrique à haute tension (20 000 volts) en 1994 alors qu'il démontait l'antenne de télévision sur le toit de sa maison, sa vie a basculé. Il avait 26 ans. Après trois mois passés au service des grands brûlés, il décide de prendre une revanche sur le destin.
Lourdement handicapé mais incroyablement motivé, il s'est mis au sport. Passionné de plongée sous-marine, il a traversé la Manche à la nage en 2010. Deux ans plus tard, il s'est lancé le défi de relier, toujours à la nage, les cinq continents (Océanie, Asie, Afrique, Europe, Amérique). Son but: poser "un acte égalitaire de paix, de solidarité et de partage avec tous les hommes valides et invalides". AFP/Philippe Huguen
Députés : la transparence, c’est pas maintenant
La transparence sur les frais de représentation des députés attendra. La commission des finances de l'Assemblée a rejeté, mercredi 11 juillet, la proposition du député centriste Charles de Courson (UDI) de fiscaliser la part de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) non utilisée à des fins professionnelles. La proposition de l'élu de la Marne n'a guère soulevé l'enthousiasme de ses collègues : l'amendement n'a obtenu que trois votes favorables sur une vingtaine de députés présents en commission.
L'adoption de cette proposition aurait de facto impliqué que les parlementaires fournissent à l'administration fiscale des justificatifs de leur frais pour que le fisc puisse déterminer ce qui devait - ou non - échapper à l'impôt sur le revenu.
« Nous devons être exemplaires », plaide pourtant M. de Courson, qui promet de présenter à nouveau son amendement en séance publique lors de l'examen du collectif budgétaire par les députés. « Je suis curieux d'entendre la position du gouvernement », souligne-t-il, en rappelant que cette défiscalisation est le fait d'un amendement porté en 2002 par le sénateur Michel Charasse.
L'indemnité représentative de frais de mandat se monte à 6 412 euros brut. Elle sert, selon les documents de l'Assemblée nationale, à « faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice » du mandat de député « qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l’Assemblée ». Versée sur un compte séparée, l'IRFM vient en complément de l'indemnité parlementaire de 7 100 euros brut et du crédit pour l'emploi de collaborateurs (9 138 euros brut) et des moyens matériels mis à leur disposition pour travailler (ordinateur, téléphones, fax, etc...).
Après le scandale en 2009 des notes de frais abusives des parlementaires britanniques, certains députés français ont souhaité rendre publique leur utilisation. Ce fut le cas par exemple du socialiste Régis Juanico. Parmi les frais couverts par son indemnité représentative de frais de mandat, on trouvait pêle-mêle l'achat de fleurs, coupes et médailles (130 euros), l'achat de la presse nationale et abonnement presse locale (150 euros), le loyer de sa permanence dans sa circonscription de la Loire (1 160 euros). Au final, le député remarque que dans son cas, ses frais ont dépassé le montant alloué pour l'indemnité.
En mai dernier, une polémique est intervenue après la publication par Mediapart d'un article affirmant que le député socialiste Pascal Terrasse avait utilisé son indemnité pour frais professionnels en partie à des fins personnelles. L'élu ardéchois avait vivement réagi en accusant Mediapart de livrer "en pâture" sa vie privée, en se fondant sur des "relevés bancaires personnels" qui ont "été volés", et en soulignant être "en conformité avec la loi". Il a ensuite porté plainte contre X pour vol de relevé bancaire et intrusion dans son serveur informatique. Anne Eveno pour Le Monde.
Elie Semoun confirme son décès sur Twitter
Celle-là, on ne nous l’avait jamais faite : Elie Semoun a tenu à confirmer en personne l’annonce de son décès, faite par un petit plaisantin quelques heures auparavant.
C’est la grande mode ne ce moment chez les p’tits djeunes désœuvrés qui tweetent : annoncer un faux décès de people et regarder la nouvelle se propager sur les réseaux sociaux. Une sorte de pyromanie numérique même pas drôle.
Bernard Montiel, le chanteur Gotye, Paul McCartney et Philipe Manœuvre en ont déjà fait les frais. Il y a plusieurs façon de répondre : le démenti (outré) via l’attaché de presse, le dédain, le dépôt de plainte ou, plus original, le LOL.
Elie Semoun, dont l’humour n’est pourtant pas la qualité principale sur Twitter, vient de nous offrir une jolie leçon de dérision. Voyant le réseau social s’enflammer suite au message (potache) d’un certain @nouwane « OMG ! Elie Semoun il est mort. Putaiiiiiiiiiin les meilleurs partent en premiers :/ », Elie s’est empressé de poster sur son propre compte cette petite phrase : « Je confirme mon décès. »
Ou l’art et la manière de démentir avec classe tout en faisant marrer son auditoire. On attend à présent qu’il nous annonce la date de ses funérailles. Voici