Mieux comprendre ses peurs et phobies
Peur des araignées, des souris, des serpents, des chats, peur de conduire une voiture, de prendre l’avion ou de sortir dehors…
De nombreuses personnes souffrent de phobie, de façon plus ou moins intense. Quand cette peur irraisonnée se montre invalidante, il faut oser l’affronter pour la traiter.
Nous connaissons tous quelqu’un qui monte sur une chaise en voyant une souris ou qui tremble de peur à l’idée de prendre l’avion. La zoophobie n’est pas très invalidante dans la mesure où il suffit d’éviter la présence de l’animal qui dérange. Mais l’agoraphobie (peur des grands espaces) ou la claustrophobie (peur des espaces clos) peuvent se montrer invalidantes, empêchant la personne qui en souffre de sortir dehors ou de séjourner dans certains lieux. Dans les cas les plus graves, la phobie provoque une véritable détresse.
Les causes
Pour les psychanalystes, la névrose phobique et l’hystérie d’angoisse sont dues à des conflits psychiques inconscients. La personne qui souffre de phobie a peur de ses pulsions auxquelles elle substitue un objet. Comme elle ne peut pas les assumer, elle nie leur réalité en dépassant son angoisse sur un objet symbolique.
De l’appréhension à la peur panique
Nous sommes tous sujets à la peur : cette émotion n’est autre qu’un remake de la peur de mourir.
- La peur est considérée comme normale dans les situations menaçantes et le manque de peur peut conduire à une prise de risques inconsidérée.
- Un état anxieux peut conduire à anticiper certains événements et ainsi à les appréhender (trac de l’artiste).
- La crainte de paraître en public (timidité) relève plus d’un manque de confiance en soi. Dans certains cas, elle peut avoir une origine psychotique et entraîner un retrait de la vie sociale.
- La phobie d’impulsion correspond à la peur de faire du mal à quelqu’un ou de devenir fou.
La peur panique
à un stade extrême, la peur panique, peur irraisonnée, entraîne une perturbation du système nerveux sympathique. Elle se traduit par des symptômes tels que des palpitations, une chute de tension, et peut conduire à la dépression.
Les phobies peuvent se traiter par des médicaments. Dans tous les cas, il faut avoir recours à une thérapie pour arriver à les surmonter.
La plupart des phobies s’installent durant la petite enfance, lors d’un incident ayant provoqué une détresse restée sans secours. D’autres formes de phobies peuvent apparaître suite à un traumatisme émotionnel (accouchement, deuil). La difficulté à intégrer une nouvelle image de soi pose problème.
Les phobies sont aussi souvent les symptômes de maladies psychiques dont la cause est biochimique.
L’allopathie
Lorsque les phobies sont la conséquence d’une maladie psychique, le psychiatre fera appel aux médicaments psychotropes : tranquillisants, antidépresseurs, thymorégulateurs… Ces prescriptions ont prouvé leur efficacité en complément d’une psychothérapie.
La thérapie comportementale
Cette forme de psychothérapie consiste à rééduquer le patient. Elle est fondée sur les principes de l’apprentissage et notamment du conditionnement. Elle vise à remplacer les attitudes inadéquates par d’autres qui sont mieux adaptées. Elle donne d’excellents résultats.
L’homéopathie
Elle est tout à fait adaptée pour traiter les troubles de l’émotion. Selon le tempérament de la personne et la façon dont s’expriment ses peurs et ses malaises, le médecin prescrit un remède adapté. Exemples :
- Trac : Causticum, Gelsemium, Lycopodium…
- Claustrophobie : Pulsatilla, Carbo vegetabilis, Valeriana, Sulfur…
- Zoophobie : Calcarea carbonica, Nux vomica, Argentum nitricum…
- Peur panique : Aconit, Kalium phosphoricum, Gelsemium, Opium…
- Hypocondrie : Thuya, Natrum, Phosphorus…
L’hypocondrie
L’hypocondriaque est une personne qui est obsédée par la maladie, qu’elle soit réelle ou imaginaire. Elle correspond à un besoin de reconnaissance et se rencontre aussi bien dans les névroses que dans les psychoses où elle prend alors la forme de délire de persécution.
Apprendre à gérer ses émotions
Tantôt agréables, tantôt pénibles, nos émotions nous échappent et gouvernent notre vie.
Elles ont un impact sur notre santé mentale et physique et construisent notre caractère. Apprendre à les gérer, c’est aussi apprendre à mieux se connaître et à mieux piloter sa vie.
L’émotion est une réaction plus ou moins intense et brève de l’organisme à une situation inattendue. Elle s’accompagne d’un état affectif, agréable ou pénible. Anxiété, peur, surprise, colère, agressivité, joie, euphorie… nous sommes le théâtre de multiples émotions.
Bien connaître ses émotions
Les émotions occupent une place fondamentale en psychologie, car elles sont étroitement liées aux besoins, aux motivations, et peuvent être à l’origine de troubles mentaux ou psychosomatiques.
Nous avons tous une façon de réagir aux événements qui nous est personnelle. Elle dépend de notre caractère, de notre expérience, de notre état mental et physique mais aussi de « l’agent émotionnel ».
L’impact des émotions
Les émotions sont à la base de nos comportements et de nos affects. Elles déterminent la façon dont nous communiquons avec autrui. Si nous sommes agressifs, tristes ou euphoriques, nous donnons une certaine image de nous-mêmes à autrui, laquelle va jouer un rôle dans la relation que nous aurons avec lui. Il est donc nécessaire de gérer son expression de façon à pouvoir contrôler, dans la mesure du possible, les affects produits sur les autres.
Le self-control
Lorsque nous sommes envahis par l’émotion, nous avons peu de contrôle sur nous-mêmes. Aussi, est-il important d’apprendre à identifier et à gérer ses émotions pour en devenir maître. Il peut être nécessaire d’apprendre à les exprimer pour mieux communiquer ou, au contraire, à les maîtriser sans toutefois les refouler. Il faut avant tout chercher à comprendre la raison qui nous pousse à nous mettre dans tel ou tel état et à ne pas la « perdre de vue » !
S’émouvoir est essentiel !
L’émotion est essentielle à la connaissance de soi, d’autrui et du monde. Elle nous permet d’appréhender la vie et de nous adapter aux différents événements et situations. En apprenant à gérer au mieux nos émotions, nous apprenons à mieux gérer notre vie.
Si l’émotivité est normale quand elle suscite un comportement adapté à une situation, elle se montre pathologique dès lors qu’elle est excessive ou permanente. Un excès d’émotivité doit toujours être pris en compte. Il peut être le signe d’une maladie mentale, simple névrose ou psychose, ou conduire à une maladie psychosomatique (ulcère à l’estomac, palpitations…). Il est parfois utile de faire le point avec un psy.
D’une façon générale, l’émotion se manifeste lorsqu’une personne est surprise ou quand la situation dépasse ses possibilités d’adaptation. Elle traduit l’effort que tente l’organisme pour rétablir l’équilibre momentanément rompu.
Les dangers du choc émotionnel
Lorsque l’émotion est très violente, il arrive que l’organisme s’épuise à rétablir un équilibre et que des lésions apparaissent, physiques ou mentales.
N La médecine psychosomatique a mis en évidence le rôle important des facteurs émotionnels dans de nombreuses affections aussi diverses que l’asthme, l’eczéma, l’obésité, l’ulcère gastrique ou la crise cardiaque.
N Un choc émotionnel peut être un facteur déclenchant pour des maladies psychiatriques telles la dépression, la maniaco-dépression ou la schizophrénie.
N Une personne sous l’emprise de l’émotion a du mal à réagir. Il faut l’aider à surmonter son stress en dialoguant avec elle, de façon à ce qu’elle puisse symboliser ce qui l’a effrayée ou impressionnée.
Des raisons de consulter
Les mauvaises et les bonnes humeurs assaisonnent la vie, construisent notre caractère et influencent la qualité de nos relations. Toutes les émotions négatives, alternées ou non avec des émotions positives, sont source de souffrance, pour soi et autrui.
L’intelligence émotionnelle
Ce concept englobe la capacité que nous avons à lire nos sentiments, ceux des autres et à rester calme et optimiste lorsque nous sommes confrontés à des épreuves. Notre QE, ou « quotient émotionnel », dépend en grande partie de l’empathie dont nous faisons preuve, ou « capacité de se mettre à la place d’autrui et à partager ses affects ».
F.C