Sur la route des vins: l'Alsace
Les vins d’alsace
Le vignoble d'Alsace est une région viticole Français. Il s'étend sur toute l’Alsace entre Strasbourg et Mulhouse. La surface de production est de 15 000 hectares répartis sur 119 communes. Long d'une centaine de kilomètres, et pratiquement sans discontinuité, le vignoble a une largeur allant de 1,5 à 3 kilomètres.
Les vins produits sont essentiellement des Blancs sous des appellation Alsace et Alsace grand cru. Des mousseux appelés Crémant d’Alsace. Ainsi quelques Rosés et rouge (Pinot d’Alsace)
Le vignoble produit également une eau de vie de renommée :Le marc d’Alsace.
Ainsi qu’une petite production de vins de groseille et de myrtilles .
Les débuts de la viticulture en Alsace sont datés de la période romaine, d'après des sources archéologiques récentes. La région fait partie, de la fin du 1er siècle jusqu'à la crise du III siècle, de la province de Germanie supérieure où se trouvent stationnées d'importantes forces militaires. La présence de ces garnisons, tout particulièrement celles composées d'un camp de légionnaire, situé le long du Rhin, nécessite l'importation de vin en provenance d’Hispanie. Ces besoins ont stimulé la naissance de la viticulture, notamment dans la vallée de la moselle la dont la production est exportée jusqu'en Bretagne.
Les fouilles archéologiques menés depuis à Bieshiem 1998 à ont mis au jour des raisins datés par leur contexte du Haut Empire. Étant donné la romanisation particulièrement lente de la province de Germanie supérieure et la faible densité de population, la petite production locale ne peut subvenir au ravitaillement des troupes y stationnant, d'où le maintien des importations.
À partir du début du III siècle, la province est en partie conquise par les Alamans, qui traversent régulièrement le Rhin pendant toute la période du Bas Empire Romain pour piller les villes et les campagnes.
La viticulture ne connait un nouvel essor que sous l'influence des ordres monastiques au plus tard pendant la période carolingienne la. La plus ancienne source littéraire mentionnant la viticulture en Alsace date du début du IX siècle, attestant l'existence d'une production vinicole dans plus de 160 lieux.
Au Moyen âge, les vins d'Alsace ou «vin d'Aussey» étaient réputés. Ils s'exportaient vers les pays nordiques au-delà par le Rhin.
Au XVI siècle, la zone de production s'étendait sur une surface deux fois plus grande que le vignoble actuel. De nombreux bâtiments, encore conservés aujourd'hui et datant du début de la Renaissance, attestent de cette période florissante. De cette époque date aussi la première tentative d'établissement d'une sorte d'appellation d'origine contrôlée : une association de vignerons de Riquewirh décida alors de la date officielle de début des vendanges, et définit les cépages à planter.
La guerre de 30 ans mit fin à cette période faste et apporta dans la contrée la guerre, les pillages, la famine et la peste. Pratiquement tous les vignobles furent détruits. Après la fin de la guerre, la viticulture se reconstruisit, et la superficie plantée remonta jusqu'à 30 000 hectares en 1928.
Suite à la défaite française lors de la Guerre de 1970, la République Française cède une partie de son territoire à l’Epire Allemand, ce qui fait que de 1871 à 1918 l’Alsace fait partie de l’Epire Allemand avec la Moselle. Pendant cette période, le volume de production est privilégié au détriment de la qualité. De plus, avec les ravages causés par le Phylloxéra et le mildiou, le développement des transports ferroviaires bon marché et de la consommation croissante de bière, le vignoble se rétrécit à une superficie de 9 500 hectares, dont 7 500 dans l'actuelle appellation «Alsace».
En Novembre 1918, l’Alsace est occupée par l’armée Française, puis rendue à la France par le traité de Versailles le 28 Juin 1919.
En raison du maintien du droit local (correspondant aux lois françaises antérieures à 1870 et aux lois allemandes de 1871 à 1918).
L’alsace a un statut à part au sein des vignobles français, car la loi allemande du 7 avri 1909 sur les vins y est appliquée jusqu'à la fin de la Seconde guerre mondiale.
La situation évolue par l'ordonnance du 2 novembre 1945, qui définit une appellation d'origine «vins d'Alsace» ou «alsace», encadrée tardivement comme appellation d’origine contrôlée par un décret du 3 octobre 1962, après négociation avec le comité interprofessionnel du vin d'Alsace (CIVA), créé pour l'occasion (décret du 22 avril 1963. Le décret du 30 juin 1971 fait apparaître les AOC de vins de cépage. S'y sont rajoutées les appellations Alsace grand cru (décret du 20 novembre 1975) et crémant d’Alsace (décret du 24 Aout 1976) Les efforts sont depuis plutôt orientés vers la production de vins de meilleure qualité, la communication commençant à insister sur la notion de terroir.
Les vins les plus prisés proviennent assez souvent de la région au nord-ouest de Colmar. L'ensemble de la zone de production est parcourue, sur une longueur de 170 kilomètres, par la Route des vins d’Alsace.
Seules 67 des 119 communes alsaciennes productrices sont sur le trajet de la Route des vins d'Alsace telle que définie en mai 1953. Cet itinéraire touristique passe à proximité de plus de trois cents domaines viticoles et 48 des 51 Grands crus traversant les départements d Bas Rhin et du haut Rhin depuis Marlenheim au nord jusqu'à Thann au sud.
Colmar accueille une école viticole et un institut (l’institut viticole Oberlin), Rouffach un lycée viticole, tout trois œuvrant à l'amélioration des pratiques viticoles en Alsace.
L'influence allemande a, au cours des siècles, entraîné la mise en place d'une viticulture très différente de celle des autres régions viticoles françaises. Elle est, encore aujourd'hui, remarquable par les cépages utilisés et les méthodes de production.
Les principaux cépages sont (aussi cultivés en Allemagne) : riesling , gewurztraminer et sylvaner.
le pinot blanc (ou klevner, à ne pas confondre avec le klevener de Heiligenstein ). Le pinot noir est le seul cépage rouge ou rosé de la région. Il est à la base des dénominations pinot noir, rouge d'Ottrott, rouge du Stephansberg, etc.
L’edelzwicker tout comme le Gentil est un assemblage de plusieurs cépages.
Le crémant d’Alsace est un vin blanc effervescent à base de pinot blanc et de pinot gris, vinifié depuis le XIX siècle selon la méthode champenoise. Sont également utilisés l’Auxerois et le chardonnay (qui n'est produit que pour la fabrication du crémant), le riesling et le pinot noir (production du blanc de noir).
Egalement une petite production concerne le vin de paille et le vin de glace
En général, la vinification se fait en blanc, en utilisant les méthodes traditionnelles. Les vins vieillissent entre six et douze mois dans de grands fûts de chêne.
La coloration du moût nécessite une macération du grain de raisin dans le jus ; en effet, le pinot noir est un cépage rouge à jus blanc. Seule la pellicule comporte les anthocyanes colorantes.
Dans le cas du vin rosé, la macération ne dure que quelques heures. Elle est interrompue dès que la couleur désirée est atteinte. La suite de la vinification se fait de la même manière que pour la vinification en blanc.
Dans le cas du vin rouge, la macération dure le temps de la fermentation alcoolique. Outre la couleur, elle permet de solubiliser les tanins.
Le pressurage intervient à ce moment-là pour séparer le vin du marc de raisin. Le vin subit alors la fermentation malolactique. Elle transforme l’acide malique à deux groupes carboxyle, en acide lactique qui n'en comporte qu'un. L'opération conduit à une désacidification naturelle du vin ; elle arrondit le vin, le rend plus souple et moins âpre.
L'appellation « Alsace » couvre en 2009 , 11 703 hectares (soit 75,2 % du vignoble)
l'appellation « Grand cru » couvre 850 hectares (5,4 % de la surface du vignoble) sur lesquels ont été produits 48 294 hectolitres de vins (4,1 % de la production de l'ensemble du vignoble)
l’appéllation Vendanges tardives, indique que la vendange s'est faite au moment de la maturation optimale du raisin (pas forcément plus tard que la récolte normale). La dénomination s'applique aux principaux cépages, gewurztraminer, pinot gris, riesling ou muscat : ce sont alors des vins demi-secs.
A consommer avec modération.
F.C