triste souvenir de l'assassinat du maire d'Evian
Les négociations des accords d'Evian : en haut à gauche, la délégation française devant l'Hôtel du Parc, en haut à droite la délégation algérienne, en bas à gauche, l'Hôtel du Parc aujourd'hui résidence privée transformée en logements, en bas à droite, Camille Blanc, maire d'Evian.
En 2013 et cette année encore, comme tous les ans, des commémorations de l'OAS ont été organisées, en particulier dans le Sud-Est… mais pas seulement, rappelez-vous de cet article mis en ligne sur notre blog :
http://www.dandelotmije.com/article-du-touvet-isere-a-aix-en-provence-non-a-de-nouveaux-eloges-de-l-oas-118277838.html
Camille Blanc était maire de la ville d'Evian et propriétaire de l'Hôtel Beau Rivage où devait s'ouvrir, le 7 avril 1961 les négociations entre les délégations Algériennes et Françaises qui devait aboutir, 1 an après, aux accords d'Evian. Avant d'aller plus loin, il faut préciser que la Ville d'Evian avait été choisie pour sa proximité avec la Suisse qui permettait aux plénipotentiaires Algériens de se replier en zone neutre en dehors des séances de travail.
En plein milieu de la nuit du 31 mars 1961, vers 2 heures du matin, Camille Blanc reçu un coup de téléphone lui proposant de s'approcher de la fenêtre de sa chambre. Dès son approche un engin explosif lui sauta à la figure. Sa femme légèrement blessée, probablement par les éclats de verre, son fils indemne dit la dépêche mais en fait traumatisé à vie comme toutes ces victimes de la barbarie aveugle du sinistre syndicat du crime qu’était l’OAS.
Les fenêtres des immeubles qui cernaient la mairie s’éclairaient une à une, la ville se réveillait pétrifiée d’angoisses. Aux interrogations, succèdaient très vite des bribes d’information. "Oui, c’est un attentat. Oui le maire était visé, il est blessé"…
Au petit matin, les Évianais apprendront sa mort. Camille Blanc avait 49 ans. Généreux, affable et ambitieux pour sa ville, il était très apprécié de ses administrés. Depuis 1945, ils lui renouvelaient à une très confortable majorité leur confiance. Il était socialiste (SFIO).
Dans la torpeur qui saisissait la ville, une évidence émergeait en forme d’épitaphe : « Camille Blanc voulait la paix en Algérie, il l’a payée de sa vie. »
Entrer dans l’Histoire avec les Accords d’Évian
En ce printemps 1961, la ville d’eau se préparait à accueillir les délégations françaises et algériennes qui depuis quatre ans planchaient en secret à l’écriture des conditions d’un cessez-le-feu d’une guerre qui ne disait pas son nom.
Qu'avait fait ce brave homme, rien !
Est-ce que lui et sa ville étaient responsables de quoi que ce soit, non !
Il s'agissait bien d'un sempiternel acte de barbarie prémédité et destiné, une fois de plus à saboter toute idée d'accord politique irrémédiable.
Une page d’Histoire à laquelle le maire avait accepté d’associer le nom de sa ville pour lui redonner du lustre... les terroristes et criminels de l’OAS ont accompli ici, comme ailleurs, un acte barbare… C’est insupportable quand on voit aujourd’hui les héritiers de ce « syndicat du crime »… se pavaner devant les stèles glorifiant le colonialisme, en souillant le drapeau français. C’est inacceptable quand on voit les adeptes du parti extrémiste, xénophobe et raciste, aller se recueillir sur les tombes… des Degueldre, Bastien-Thiry, Dovecar, Piegts, ces condamnés à mort et fusillés pour leurs crimes, par la Justice de la République Française.
Le communiqué de l'AFP le 31 mars 1961
ALORS J’AI VOULU VOIR EVIAN, SON HÔTEL DE VILLE, L'HOTEL "BEAU RIVAGE" PROPRIETE DE CAMILLE BLANC en 1961… voici quelques photos prises en juin 2013 :
L'Hôtel de Ville d'Evian aujourd'hui
Une plaque en hommage à Camille Blanc à l'intérieur
de l'Hôtel de Ville d'Evian
Une plaque sur la façade de l'Hôtel Beau Rivage propriété
de Camille Blanc en 1961
Commentaire
J'ai bien peur que le fait de parler , une fois de plus de ces assassins, c'est leur faire de la pub .
Mais, toujours est-il , Mr Michel , que je vous admire pour tout ce vous faites au nom de la France , au nom du peuple Français .
Je suis aussi acharné que vous et nous nous rejoignons sur un point vers lequel convergent nos efforts : la vérité et que la vérité.
Bravo et merci