Arnaud Montebourg tel Phénix
Arnaud Montebourg tel Phénix
Où le bel Arnaud perd de sa superbe à propos de l’arbitrage de Florange et de sa « nationalisation transitoire au point mort ». Où l’on créé de faux espoirs dans les hauts-fourneaux de Lorraine et où les hérauts d’Ayrault font porter la responsabilité du couac gouvernemental sur l’ « irresponsabilité » du ministre du Redressement productif. Inspiré par ce drame, José-Maria de Hérédia compose un poème sur un champ de ruines.
Le choc avait été très rude. Les tribuns
Et les grands électeurs du Front de gauche
Humaient encore, dans l’air où vibraient leurs voix fortes
La chaleur du carnage et ses âcres parfums
D’un œil morne, comptant leurs illusions défuntes,
Les responsables syndicats partisans de la nationalisation
Titubaient dans le vent qui leur claquait la porte
Et la sueur coulait de leurs visages bruns.
C’est alors qu’apparut, tout hérissé des flèches
Décrochées en nuées sur ses blessures fraîches
Par des amis d’hier qui le disaient dément,
Superbe et solitaire sans sa chère Audrey
Ignorant l’ennemi ami qui triomphe en fanfare
Sur le ciel enflammé des hauts-fourneaux : Arnaud le magnifique !