Restauration de la basilique d'Hippone
Information transmise par un ami d'Alger :
Don du pape à la restauration de la basilique d'Hippone,
ex-évêché de St Augustin
(Tout ce qui peut contribuer à renforcer le lien de fraternité de part et d'autre de la Méditerrannée est à plebisciter!)
Benoît XVI a fait un don personnel pour la restauration de la basilique Saint‑Augustin d'Annaba, là où sont les ruines de l'ancien siège épiscopal d'Hippone où ce théologien très apprécié du pape a vécu, a révélé dimanche l'évêque du lieu à Radio-Vatican. La restauration a commencé il y a un an sur la colline dominant les ruines d'Hippone. Cet édifice avait été construit au début du xixe siècle dans un mélange de styles mauresque et romano‑byzantin.
Des financements publics français et algériens, ainsi que de mécènes privés et d'ordres religieux ont permis ce projet. « Le Saint‑Père a contribué personnellement. La fondation du pape a donné quelque chose. Mais le pape, sollicité, a envoyé à son tour un don personnel. Tout le monde sait combien Saint‑Augustin lui est cher », a expliqué à Radio‑Vatican l'évêque de Constantine, Mgr Paul Desfarges.
Augustin, évêque d'Hippone (354–430), à une époque où la côte de l'Afrique du Nord était chrétienne, est un des « pères de l'Église » et a laissé une œuvre théologique considérable. Cette colline, où vivent des pères de l'ordre des Augustiniens et des religieuses des Petites sœurs des pauvres, « est un lieu symbolique » qui surmonte « les frontières des cultures et des fois religieuses », grâce à l'humanisme d'Augustin, a dit l'évêque.
La restauration de la basilique est celle d'un « lieu symbolique de la fraternité entre les deux rives de la Méditerranée, entre chrétiens et musulmans, entre l'Occident et l'islam, entre des hommes qui sont à la recherche du sens et de la vérité », a estimé Mgr Desfarges. Les catholiques sont une très petite minorité en Algérie. Regroupés en quatre diocèses, ils sont concurrencés par des groupes évangélistes, souvent mal vus des autorités en raison de leur méthodes prosélytes.
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Huit milles touristes sur les traces de St Augustin ont visité Annaba et Souk Ahras en 2010
Plus de huit mille touristes étrangers, principalement des pèlerins venus rendre hommage à St Augustin, ont visité Annaba et Souk-Ahras dans le cadre de voyages organisés par des agences touristiques européennes et tunisiennes.
Souk Ahras, la ville qui a vu naître St Augustin, philosophe et théologien chrétien, ou Madaure, dans la même wilaya, avec ses vestiges et son université datant de la période romaine, l’olivier de Sidi Messaoud à Souk Ahras sous l’ombre duquel St Augustin passait de longues heures, les ruines d'Hippone à proximité de la basilique de Annaba dont il fut l’évêque durant de longues années et qui porte son nom, sont autant de lieux que ces touristes n’ont pas manqué de visiter. Issus de tous les pays du monde chrétien, notamment du Brésil, des Etats-Unis, d'Espagne, de France, d'Italie, ces touristes viennent souvent en groupes de 200 à 250 personnes le temps d’une journée, depuis la Tunisie. Pour la plupart, ils préfèrent effectuer leur pèlerinage annuel chaque mois d’août.
Presque insignifiant jusqu’à 2005, leur nombre est allé en augmentant à partir de 2006 pour atteindre les 400 groupes de 200 personnes en 2009. En 2007, Annaba a abrité le 1er séminaire sur St Augustin avec la participation de nombreux historiens et universitaires venus des quatre coins du monde ainsi que des représentants du Vatican.
En 2012, il est prévu un plus grand nombre d’arrivées d’Augustiniens à Souk Ahras, Madaure et Annaba.
Mahia Alonso