le naufrage du sarko discordia
Le naufrage du Sarko Discordia
Dans la droite ligne des propos de Gérard Longuet, mais en sommant Alice de me montrer l’autre côté du miroir, je viens de regarder les images du naufrage du Sarko Discordia...
C’était pourtant un joli navire. Plein de passagers à bord ; des fouquettistes et des tepaïstes qui rêvaient d’un horizon sans contraintes et de vacances perpétuelles... Pas d’histoires d’impôts sur le bâtiment, sauf pour les réduire, les réduire et les réduire encore, comme ces vaguelettes par mer calme. « Ah ! C’est pas ici qu’on trouvera des soutiers en sueur pour faire grève ! », disaient ils tout haut. Non, sur le pont pas de marins, que des gens bien entre soi, avec l’entregent requis et le sourire satisfait de ceux qui pensent qu’ils vont faire un beau voyage…
Le Sarko Discordia voguait avec bâbord et tribord bien en place. A bâbord, Hollande, à tribord Marine… quel beau voyage en perspective ! Et puis, le bateau a voulu faire le beau. Il s’est trop approché des côtes, et du sommet social… Bâbord et tribord ont commencé à gîter, puis avant et arrière à tanguer… A force de s’approcher, bâbord et tribord ont curieusement commencé à se désolidariser. On a vu une fracture sociale se faire au milieu de l’engin séparant l’avant et l’arrière. Les fouquettistes se sont précipités vers l’avant, et ont définitivement contribué à scinder le bateau qui a commencé à se fractionner en quatre parties comme on ne l’avait jamais vu auparavant dans l’histoire de la navigation maritime.
Le capitaine est parti à temps. Ouf ! le Sarko Discordia ne tenait ensemble que par quelques bouts de ficelle habilement confectionnés à la hâte par quelques marins au pied marin assuré quoique quelques uns aient un pied posé à bâbord et l’autre à tribord. Spectacle étonnant !
Quand il n’y eut plus du tout de liens entre les différentes parties du bateau, quand le commandant fût parti sur un autre navire qui passait par là avec quelques fouquettistes qui avaient adroitement (très adroitement…) sautés dans la corbeille de l’autre navire, alors il fut possible de ressortir le bâbord de l’eau. Le tribord fut plus compliqué à redresser. L’avant et l’arrière nécessitèrent des années de travail pour être ressoudés. On y travaille encore…
C’était l’histoire du Sarko Discordia…