Et l’intimité bordel !
Et l’intimité bordel !
Ou le refus d’être «encarté.»
Par Ophélie.
Ce matin en surfant sur Internet, j’ai eu la surprise d’y voir apparaître une fiche signalétique me concernant :
adresse, téléphone etc.
Ces données ne sont que des domiciliations professionnelles et c’est donc un moindre mal, mais pour moi qui ai fait le choix d’un endroit pour travailler loin du charivari citadin, dans un lieu pas trop éloigné de mon domicile, c’était comme une sorte de viol. N’ayons pas peur des mots. Je n’avais donné aucune autorisation pour l’utilisation de ces coordonnées et me voir ainsi inscrite et à portée de mains et de regard de n’importe quelle personne sans que j’aie le choix de la sélection ou du tri, m’a exposée à tout ce que je hais et récuse. Un monde où le libre-arbitre et la réflexion personnelles n’existent plus. Où le voyeurisme et le viol de la pensée et des consciences s’associent à celui de la perte de soi. Un monde fliqué, fiché, observé et des individus encartés comme des putes, pardonnez-moi mesdames vous n’êtes pas en cause, le mot est cruel mais il n’est pas de moi qui vous respecte, je l’utilise en conscience pour montrer la hauteur du mépris que certains, pour du pouvoir et quelques euros de plus, peuvent avoir pour la nature humaine. Comment c’est facile avec les nouveaux outils d’aujourd’hui, d’une façon cognitive et apparemment ludique, de dériver en toute impunité vers des pratiques qui ont fait leurs preuves et prouver leur efficacité et leur criminalité dans la maîtrise des hommes et des pays.
Des hommes à qui, par le biais de l’immense toile d’araignée que tissent au travers du monde les nouvelles techniques de communication, on peut dire : debout, assis, couché. Disparais !