La pellicule, c'était son coeur
La vue ne se connaît pas elle-même avant d'avoir voyagé et rencontré un miroir où elle peut se reconnaître(1). Nul doute que pour Vivian Maier, ce miroir était celui de son appareil photo. Une femme pour ici, pour ce site, sa magie du regard capable de révéler toutes les profondeurs sous la surface étincelante des choses.
Photos magnifiques d'une femme si discrète. Ses clichés, elle ne les montrait à personne. Alors nul n'a jamais soupçonné de son vivant que, parallèlement à son emploi de nourrice (une vraie Marry Poppins), elle s’adonnait à la photographie de rue, d'abord à New-York, puis à Chicago.
C'était dans les années 50 et 90 du siècle dernier..
Femme de tendresse, dont l'humanité éveille secrètement au monde... il suffit de regarder ces photographies d'enfants, qui semblent répondre à sa présence.
Mystère des instants, car si ses sujets sont souvent pris sur le vif alors qu'ils regardent l'objectif, comme en contact visuel avec Vivian, elle utilisait un Rolleiflex, appareil qui oblige à baisser les yeux pour regarder à travers le viseur.
Ses photos (enfin des négatifs, Vivian Maier ne faisait pas développer ses clichés) ont été découvertes par hasard par un agent immobilier, John Maloof, lors d'une vente aux enchères en 2007.
Femme à la beauté secrète. Les images, elles étaient déjà imprimées dans sa tête. La pellicule, c'était son coeur.
Chris
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Quel bonheur aussi, cette musique(et là, je ne peux m'empêcher de penser
à une amie qui n'aime pas le jazz...
Peut-être, si jamais elle regardait, changerait-elle ici d'avis ?).
(1) William Shakespeare (Jules César, acte I, scène 2).
(1) Shakespeare (Jules César, acte I, scène 2).