La guerre de troie a bien eu lieu !
Pourquoi les pays Occidentaux qui ont gelé les détournements financiers de Kadhafi, ne les rendent-ils pas entièrement à la Libye pour qu'elle puisse se reconstruire librement avec l'argent qui lui appartient ?
Pourquoi ont-ils abandonné les Libyens aux islamistes et à leur Charia, après avoir fait dans ce pays des milliers de morts et détruit des villages et des villes ?
Parce que l'esclavage n'a pas été aboli et qu'il perdure sous d'autres formes. L'économie en est une et sans doute la plus grande.
Il y a quelques mois, 60 pays se sont réunis en France pour discuter de la meilleure façon de s'implanter en Libye, de se ménager une part du gâteau pétrolier et immobilier, des infrastructures, des armements, cela sans aucun doute après tractations politiques récurrentes : " on t'aide à être ministre, voire président, mais tu nous laisses carte blanche avec le fric qui va et vient. »
Pauvres Libyens, pauvres Tunisiens et pauvres autres pays Arabes dont l'Occident a perverti les révolutions, qui dans quelques mois se trouveront ainsi que de nombreux pays ou îles où les Occidentaux ont pris le pouvoir économique, dans une liberté qui ne leur laissera que celle d'être indigent et de vivre indignement sans scolarisation, ni éducation, ni salaires décents.
Libres sans doute, mais même pas sûr au vu du marasme ambiant. Bien plus miséreux paraît plus vraisemblable. Et sans doute par réaction, dans une grande colère qui les poussera à trouver des exutoires à leurs ressentiments et frustrations, les entraînera à des guerres intestines et hélas aussi hors de leurs territoires, là où vit le bouc émissaire ancestral « Israël »
La crise économique planétaire qui a ravagé le monde n'a changé ni les hommes ni les gouvernements, qui persistent à gruger et à voler, à s'approprier les bien d'autrui pour plus de biens personnels, plus de pouvoir encore, surtout plus de contrôle géopolitique, sans souci des dégâts et des morts, des guerres et des désastres, des souffrances.
Quand cesserons-nous donc de pleurnicher ou d'admirer, de fantasmer sur des "people de tabloïde" au lieu de nous émouvoir du sort de populations en réelle souffrance ?
Quand serons-nous capable de prendre en compte ce monde qui est le nôtre avec la conscience qu'à chaque enfant qui meurt c'est un peu de nous qui meurt aussi ?
Les prédateurs naissent de nos inerties, de nos indifférences et de nos espoirs déçus, alors à quel moment cesserons-nous de porter aux sommets de nos nations les pires d'entre-nous ? Les plus mégalomanes et les plus narcissiques, les plus fous pathologiquement ?
Dans quelques mois les élections présidentielles seront-là, avec leurs flots de paroles et d'actions mensongères, alors dans un monde où la multiplication des jeux, des sports et des loisirs, tels les antiques jeux du cirque, ne sont là que pour saupoudrer de plaisirs nos angoisses profondes, pour obscurcir nos pensées et nos yeux, nous rendre aveugles et sourds aux réalités, retrouvons en nous un peu de cette révolte qui apporta la République sur notre vieux continent avec ses beaux mots de liberté, égalité, fraternité.
Et redressons-nous. Choisissons, refusons, délibérons et trouvons, peut-être hors des chemins balisés, celui ou celle qui saura de nouveau investir le rôle et la fonction d'un chef d'état responsable et intègre.
Liberté, égalité, fraternité, des mots d'espoir nés de la révolution, mais de l'espérance au glaive il n'y a qu'un pas de Petit Poucet, et « touche pas à mon monde ! » pourrait bien battre les pavés de France dans les mois à venir.