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Eh oui, la guerre sévit, les colères grondent et les «raisins de la colère» murissent vitesse grand V, mais dans le monde émergent des libertés nouvelles et j’ai envie de vous dire que la beauté et la tendresse toujours peuvent nous bercer, avec la force et la joie, regardez cette vidéo et laissez-vous porter par la douceur d’un monde originel, le nôtre que nous prenons si peu le temps d’aimer…


 

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L'érotisme dans un journal sérieux ?

Certainement, car la sexualité fait autant tourner le monde que l'économie.

Nouvelles, grands classiques de la littérature, mais aussi reportages et web-expos, vous êtes sur le seuil de notre rubrique lubrique.

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Le N°17, Vient de paraître
Chez votre Marchand de Journaux

Codif : L13013

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Prévenir, Comprendre, et Mieux vivre avec le Diabète

 

Au sommaire vous trouverez :

- Diabète : la fin d’un mythe

- Cholestérol - Diabète et les margarines

- Le Chrome limite de stockage des sucres

- Les complications du Diabète

- seul face à un infarctus

– comprendre l’anévrisme

- l’utilisation de la «metformine»

- Le matériel de sport au domicile

- Desserts allégés

- Gros dossier: Mincir de plaisir, des menus type.

- Quiches light – sauces allégées – saveurs de la mer 

- le lait végétal – les confipotes à faire

Nutrition :

-       le foie, source de fer – tout sur la moutarde

-       Fruits et légumes d’automne

-       Les vertus des baies de Goji

Un N° 17, Complet, pour une vie pleine de bonnes résolutions.

DIABETE MAGAZINE , chez votre marchand de journaux.

Inclus: Le Diabétique Gourmand, des recettes goûteuses et light.

04 COUV_DIA_10_reduit


Pour le «dernier repas» d’un condamné, tout est-il permis?

There are no translations available.

 

Entre nécessité et culpabilité, le voyeurisme?

 

01-dernier-repasTraditionnellement, le condamné à mort peut choisir le repas qu’il désire quelques heures avant d’être exécuté.
Le « dernier repas » fait partie du rituel ludique et funèbre des dernières volontés et a été immortalisé par la Cène (du latin cena = repas du soir) de Léonard de Vinci. Mais avant qu’il ne mange les pissenlits par la racine, satisfait-on vraiment tous ses derniers désirs gourmands et/ou gourmets, même les plus extravagants ?
Peut-il, lors de ce viatique en forme de voyage culinaire à l’heure de la soupe à la grimace, commander tout et n’importe quoi au gré de son seul bon plaisir ? Que pensez au fond de toutes ces faims/fins ultimes qui émanent de morts/vivants ?

« Pour plus tard » et comme pour retarder l’échéance.

Dans « le couloir de la mort » à Jérusalem, Adolf Eischmann déclina l’offre d’un « dernier repas » solide, voire kasher, lui préférant une bouteille de Carmel 1959, un vin rouge capiteux d’Israël dont il but la moitié le 31 mai 1962, quelques heures avant d’être exécuté.
Ce dernier breuvage  provenait d’une cave fondée en 1882 par deux cents familles juives de Roumanie sous l’impulsion du baron Louis de Rothschild. Le célèbre condamné nazi, qui avait plaidé « non coupable » à son procès, connaissait peut-être les bienfaits du vin rouge et  de ses tannins sur la santé (« french paradoxe ») à condition de ne pas trop en abuser, mais sans doute pas l’origine non aryenne de ce nectar de la vigne. Voulait-il par ce dernier geste symbolique d’apaisement se faire pardonner l’impardonnable, faire croire l’incroyable ? Ou cultivait-il jusqu’au bout le culte du corps mince, sain, sportif, performant et acète ?
Insoutenable proximité avec la mort certes, mais aussi belle intensité de la vie. Jeté au cachot sous la Terreur, Beaumarchais échappe de peu à la guillotine et la vie continue comme un sourire.  Avec désormais pour devise « Rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer ». Pareille conduite est malaisée lorsqu’on fait face au redoutable accusateur public Fouquier-Tinville devant ce tribunal révolutionnaire dont les seuls verdicts sont l’acquittement ou la mort, sans appel ni recours, ni même un dernier repas pantagruélique. « Citoyen accusateur public, je m’appelle Martainville et non pas de Martainville, tu dois bien le savoir, et que je ne suis ici pour être raccourci et non pas allongé ! » Pour avoir fait s’esclaffer l’auditoire des sans-culottes, ce royaliste effronté et affamé de 18 ans sauve sa tête et échappe ainsi au rituel des dernières volontés.

03-dernier-repasHumour toujours et encore. En 1992, le condamné à mort de l’Arkansas Ricky Ray Rector qui s’était lésé le cerveau en se tirant une balle dans la tête après avoir liquidé un policier, a mangé d’un bon appétit un steak, du poulet frit et a bu du Kool-Aid à la cerise. Optimiste, bon vivant et maniant lui aussi l’ironie mordante jusqu’au bout, il eut cette précision restée célèbre sous forme de lapsus et de clin d’œil au destin : « Je garde la tarte aux noix du pécan pour plus tard » relate le journaliste américain Christopher Beam. C’est en quelque sorte une variante post-moderne du pari pascalien. Avec un parfum hédoniste : des mets choisis, pour se soustraire à la trivialité du lieu, au poids effroyable du temps à vivre dans le « couloir de la mort ».
On y distille aussi parfois un zeste d’ironie distanciée et de persiflage raffiné d’essence aristocratique - face au rire gras des sans-culottes - comme en témoigne le comte Beugnot concernant l’atmosphère joyeuse à la prison de la conciergerie sous la Terreur en 1793. Avant de « faire la bascule », d’ « essayer la cravate à Capet » et d’affronter la guillotine surnommée en argot la « petite chatière », la « petite Louison », la « planche à assignats ».    

« L’appétit assaisonnait les mets en dépit du fournisseur, les propos délicats, les reparties spirituelles étaient échangés. On y parlait agréablement de tout sans s’appesantir sur rien. Le malheur était traité comme un enfant méchant dont il ne fallait que rire, et dans le fait, on y riait très franchement de la divinité de Marat, du sacerdoce de Robespierre, de la magistrature de Fouquet, et on semblait dire à toute cette valetaille ensanglantée : « Vous nous tuerez quand il vous plaira, mais vous ne nous empêcherez pas d’être aimables et de manger d’un bon appétit. »


Dans l’entre deux qui rime entre vie et mort : nourrir/mourir.

En principe, pour ses derniers instants plus ou moins tragiques selon les tempéraments, le condamné peut se livrer à tous ses désirs gourmands et ses fantasmes gourmets, même les plus extravagants et étranges. On ne doit rien lui refuser… au nom de ses dernières volontés. A quelques heures de l’échéance fatale, tout lui est donc permis, du moins en théorie. Il a même le droit de demander à l’administration pénitentiaire, comme John Allan Muhammed, le « sniper de Washington » qui avait commis une série de meurtres au hasard en trois semaines dans la capitale américaine en 2003, de garder secret son dernier menu… Au nom de ses dernières volontés et pour protéger sa vie privée (c’est le cas de le dire !).  Mais, en pratique, ce n’est pas sûr qu’on accèdera à sa demande dans les moindres détails extravagants, boulimiques ou luxueux. Sans compter bien sûr les régimes autoritaires des dictateurs qui ne s’embarrassent pas de cette tradition judéo-chrétienne des dernières volontés. Là-bas, les condamnés à mort n’ont droit à aucun régime spécial, sinon d’abord de crever de faim et de soif dans des conditions inhumaines et barbares d’insalubrité, de promiscuité et de torture, avant de passer l’arme à gauche pour filer la métaphore.
Le « dernier repas », dit « civilisé » des démocraties qui pratiquent encore la peine de mort, doit lui aussi, comme le petit enfant dont parle Freud dans « Au delà du principe de plaisir » composer entre « principe de réalité » et « principe de plaisir ». Avec plus ou moins de souplesse et de liberté selon les budgets des Etats, les règlements pénitentiaires, le zèle des gardiens et la bureaucratie ambiante. Le détenu n’a en fait, comme on le constatera plus loin, guère l’embarras du choix pour son « dernier repas » et doit être spinoziste sans le savoir : « La liberté est l’acceptation de certaines contraintes.» Ou il est libre comme indifférent à l’image de l’âne de Buridan hésitant entre un seau d’eau et un picotin d’avoine. La perspective de la finitude prochaine peut donner sa consistance au peu de temps qui reste et partant au « dernier repas ». « De l’imaginer par exemple comme un voyage, dit Muriel Flis-Trèves, psychiatre et psychanalyste. Il y a ceux que la fin obsède et qui ne profitent de rien et ceux qui au contraire, goûtent au maximum chaque instant. Dans son psychisme, chacun est capable de faire des va-et-vient dans le temps. D’aller ainsi chercher des souvenirs d’enfance oubliés pour les relier à certaines épisodes du présent et atténuer l’angoisse »
Au Texas, Etat qui mène la danse de la mort programmée aux Etats-Unis, l’administration pénitentiaire de Huntsville essaie pourtant vaille que vaille de ne pas contrarier les dernières volontés culinaires du condamné dans le couloir de la mort et doit lui livrer le menu commandé… Sous réserve que les ingrédients des mets se trouvent à disposition dans la cuisine de la prison et ne soient pas trop dispendieux. En Floride, pas question d’exotisme et de « world cook » (cuisine du monde), les produits qui composent ce « dernier repas » doivent être locaux au nom du « locavoring » (cette pratique qui consiste à manger local) et  le coût du menu de la dernière collation ne doit pas dépasser 40 dollars (environ 28 euros). Dans le Tennessee encore plus pingre et près de ses sous, il est réduit à 20 dollars. Une misère pour fêter des instants désormais comptés ! En Californie aux mœurs plus généreuses et libérales, un agent pénitentiaire est chargé d’aller acheter les plats réclamés dans un magasin proche si besoin est. Mais, contrairement au mythe cinéphile de la dernière cigarette et du dernier verre distillés dans les films hollywoodiens, l’alcool et le tabac sont presque toujours bannis dans ces moments ultimes, à quelques exceptions près.
02-dernier-repasLe détenu américain doit commander ce repas spécial deux ou trois jours avant et le consommer quatre heures avant l’exécution, (délai pour la digestion comme pour le coureur de marathon?). Dans certains Etats comme la Virginie, il doit obligatoirement choisir parmi les vingt huit menus élaborés au cours du mois précédant son exécution, ce qui peut bien sûr lui couper l’appétit et lui remémorer de mauvais et récents souvenirs gustatifs de nourriture peu ragoûtante. « Ce type de nourriture industrielle modifie nos sens, les flatte par le sucré, le gras, la couleur et provoque une forme d’addiction », décrypte le Dr Laurent Chevallier.
Plus alarmant pour la population carcérale adepte de la mal-bouffe, la consommation d'acides gras trans et de graisses saturées, tels que contenus dans les frites par exemple, accroîtrait le risque de dépression, selon une étude espagnole publiée aux Etats-Unis qui conforte d'autres recherches liant "malbouffe" et déprime.

Les chercheurs de l'étude ont également constaté que l'huile d'olive --riche en acide gras mono insaturé (oméga 9) et base de la cuisine méditerranéenne--, ainsi que d'autres huiles végétales et poissons gras contenant des graisses insaturées contribuaient à réduire le risque de maladie mentale. Les auteurs de l'étude ont suivi et analysé le régime alimentaire et le mode de vie de plus de 12.000 volontaires pendant six ans.

Au début de l'étude aucun des participants n'était dépressif. A la fin de l'étude, 657 d'entre eux souffraient de dépression. Les chercheurs ont constaté que parmi tous les volontaires, ceux ayant consommé des acides gras trans et des graisses saturées "avaient un risque de dépression 48% plus élevé que ceux qui n'avaient pas absorbé d'aliments contenant ces graisses".

Ils ont aussi déterminé que "plus la quantité d'acides gras trans était importante, plus les effets sur la santé mentale des volontaires étaient sévères", Ce qui expliquerait sans doute en partie pourquoi un certain nombre de détenus souffriraient de troubles mentaux chroniques et endémiques.

 

Vaches maigres, vaches grasses

Trop souvent, les condamnés à mort de la génération Mc Donald sont prisonniers de leurs piètres habitudes alimentaires à grand renfort de fast-food et ne sont pas des gourmets passionnés par la bonne chère, encore moins par le slow food, la street food ou par la cuisine moléculaire d’El Bulli  qui vient de fermer ses portes après avoir perdu sa couronne de meilleur restaurant du monde. Le vin a souvent le goût de celui à qui on l’offre. Et force est de constater que nos condamnés ne font guère preuve d’imagination, d’audace et d’originalité à l’heure de passer de vie à trépas. Ils se fichent à juste titre comme de leur première chemise de leur santé et de leur ligne. Leur dernier voyage des papilles est riche, sucré et gras à l’image de ce qu’ils ont mangé auparavant : il est souvent composé aux Etats Unis au moins de cheeseburger et de frites. Steak, poulet frit et glaces sont aussi des envies fréquentes et sans grandes surprises. Certains consomment certes du coca light, mais peuvent aussi réclamer dans le  même temps un litre de glace très calorique. On n’en est plus à un paradoxe ou à une contradiction près dans ces moments-là, où l’on voit, paraît-il, sa vie défiler comme dans un mauvais film et où tout se bouscule dans la tête, envies comme dégoûts. Trop vite… Comme dans un compte à rebours fatal ou une course contre la montre.

 

A chacun ses  goûts…  avant le dernier voyage !

Karla Faye Tucker, condamnée deux fois à mort pour un double meurtre à la hache de ses voisins, avait ainsi réclamé avant son dernier voyage un bol fort diététique de fruits qu’elle a à peine touché le 3 février 1998 à Hunstville (Texas). Le tueur en série, John Waybe Gacy Jr, exécuté le 10 mai 1994 à Jolvet (Illinois) dévora quelques heures auparavant moult crevettes, du poulet frit et un demi kilo de fraises. Timothy James Mc Veigh, un vétéran de l’armée US qui avait fait exploser un camion piégé à Oklahoma le 12 avril 1995, provoquant la mort de 165 personnes, a commandé et ingurgité un litre de glace menthe copeaux le 11 juin 2001. Ce qui n’a rien en revanche de diététique et est plutôt riche en calories.
Humanitaire sur le tard, à quelques heures du grand saut mortel dans le Tennessee, Philip Workman fier de sa ligne préféra se serrer la ceinture : il voulait qu’on distribua en guise de dernier repas et de dernières volontés des pizzas aux sans abris de Nashville. L’administration n’accéda pas à sa généreuse demande à la différence des associations du coin qui le firent volontiers en son nom. Avant son exécution en 2000, Odell Barnes, un violeur et meurtrier condamné à mort, a proclamé « Justice, égalité et paix dans le monde » pour remplir son estomac qui criait justice plutôt que famine.

 

Un parfum d’enfance dans la lignée de la madeleine de Proust

Pour leur « dernier repas », les condamnés à mort qui n’ont pourtant pas lu « A la recherche du temps perdu » tentent parfois de recréer les menus de leur enfance concoctés avec amour par leur mère et/ou leur grand mère qui les rattachent à la terre/mère nourricière dans les mythes. En réalité, la plupart des condamnés outre-Atlantique se contentent comme dans les séries TV d’un simple cheeseburger, si l’on en croit Brian Price, un ancien détenu et cuisinier de la prison de Hunstville qui détient le triste record américain des exécutions capitales (313 exécutés au Texas de 1983 à 2003).
Dans son livre « Meals to die for » (Des Repas pour mourir), Price livre une quarantaine de recettes élaborées au cours de ses quatorze ans dans la cuisine du pénitencier. Selon ce militant farouche contre la peine de mort qui a servi quelque deux cents « derniers repas », la majorité dans le « couloir de la mort » recherchent une nourriture apaisante ou familiale, une sorte d’« endocuisine » cuite et mijotée de l’intérieur du type ragoût de lentilles maison ou pot au feu, plutôt que du caviar, du foie gras, du confit de canard et du champagne ou autres produits de luxe qu’ils n’ont pour la plupart jamais goûtés ou dégustés dans leur vie de pauvres ères issus de classes défavorisées.
« Un détenu m’avait demandé des haricots blancs, déclare Price à l’Agence France Presse. Sans doute un repas que lui préparait sa mère, pour se transporter dans une autre époque, dans un autre lieu, une heure et demie avant sa mort programmée. »
Dans une telle optique nostalgique de la madeleine de Proust, un condamné chinois réclamerait systématiquement un bol de riz et un verre d’alcool de riz, un détenu italien une ration de pâtes al dente et trois verres de  Chianti, un Espagnol des tapas et une paella, un Allemand une choucroute, des charcuteries et un litre de bière. Dans ce moment crucial où l’on savoure intensément la vie qui ne tient plus qu’à un fil ou à un ultime recours en grâce comme Carry Chessmann, il semble qu’on n’improvise guère quand le temps nous est compté mais qu’on se raccroche à quelques certitudes alimentaires remontant à l’enfance. En fait, on se fie à ses habitudes de repas où l’on confond trop souvent quantité et qualité, comme si on avait peur de manquer… Tout se passe comme si avant de faire le grand saut dans l’inconnu, on désirait avant tout se raccrocher à du connu, du familier. Quelques uns de nos condamnés sont pris d’une crise de boulimie comme ce condamné mexicain qui a commandé 40 tacos pour son dernier repas et n’en dégusta que quatre ou six selon les versions…  Faute de provision adéquate et suffisante à la cuisine de prison.

 

La Cène livre ses derniers secrets

Signe des temps voués à la « grande bouffe », l’analyse de célèbres tableaux de la Cène ( Léonard de Vinci, Salvador Dali, Philippe de Champaigne, Le Tintoret, Fra Angelico, Paul Véronèse, Juan de Juanes, Andrea del Sarto, Dirk Bouts, Jacques Du Broeucq, Domenico Ghirlandaio, etc), le dernier repas du Christ  avec ses douze apôtres, montre que les portions de nourriture représentées sur les toiles ont beaucoup grossi au cours du dernier millénaire, selon une étude américaine controversée et publiée dans le Journal International de l’Obésité (IJO d’avril 2010).
Les toiles de la Cène ont été scannées et les calculs sont réalisés sur ordinateurs. A l’aide de l’informatique et de techniques modernes, les chercheurs ont comparé la taille des aliments à celle de la tête des personnages dans les 52 peintures analysées sous leur moindre couture. Résultat entre l’an 1000 et l’an 2000, le plat principal a vu ses dimensions augmenter de 69%, l’assiette s’est agrandie de 23% et le pain de 23%. Bigre !
La Bible, dans ses évangiles, est plutôt avare de détails culinaires sur le menu de la Cène, évoquant seulement la présence de pain et de vin. « Rien d’autre n’est mentionné, même si des aliments comme du poisson, de l’agneau et du porc sont apparus au fil des ans et de l’imagination des artistes », note Brian Wansink, spécialiste des comportements alimentaires à l’université Cornell. Et les chercheurs de conclure que si les œuvres sont fidèles à la réalité de leur époque, ce pourrait être un signe néfaste pour « l’homme unidimensionnel » du XXIe siècle qui a sans doute les yeux plus gros que le ventre…. Comme ces condamnés qui commandent beaucoup pour leur dernier repas mais consomment peu,  et regardent sans presque y toucher cette dernière profusion de nourriture gratuite livrée par notre société à la fois répressive et permissive de la consommation et du spectacle.

 

En réalité, tout n’est pas vraiment permis… en ce bas-monde

04-dernier-repas.jpgMême s’il avait le cœur à festoyer et à commander ce qui lui plaît lors des dernières heures qu’il lui reste à vivre et de voyager à travers des saveurs inédites et exotiques, le règlement pénitentiaire limite bien les possibilités de s’éclater à l’occasion de ses dernières ripailles entre quatre murs et en huis clos avec soi-même. Ainsi, les familles des condamnés n’ont pas le droit d’apporter de la nourriture de l’extérieur et encore moins de l’alcool et du tabac, dans des raisons évidentes de sécurité. Et  surtout il faut composer avec les contraintes budgétaires de la cantine carcérale qui tient plutôt de la mal bouffe que du 3 étoiles Michelin.
Résultats des courses si j’ose dire : dans le « couloir de la mort », on obtient rarement ce qu’on désire manger et boire car tout n’est pas permis lorsque tout est gratuit et les budgets fort limités pour ce genre d’agapes de la dernière heure. Alors, le cuistot qui est aussi un détenu doit ruser et fait flèche de tout pour tenter de combler ces dernières volontés plus ou moins gourmandes.
 « Quand les condamnés demandaient du homard ou des crevettes, se rappelle Brian Price, ils obtenaient en réalité ce qui s’en rapprochait le plus : un filet de poisson. C’est plus commun et moins onéreux pour l’intendance de la prison » De même, le faux-filet souvent convoité et commandé se métamorphosait vite en énorme steak haché beaucoup plus disponible dans cet univers carcéral.
Emu, notre ancien détenu cuisinier de la dernière heure se souvient du paysan reconnaissant qui avait demandé à l’aumônier de remercier le cuisinier co-détenu pour ses excellentes fajitas. Ou encore du premier condamné à mort qu’il a servi, qui, juste avant de passer l’arme à gauche, avait pris le temps de lui écrire un petit mot pour le féliciter pour ses succulentes côtelettes de veau. A l’image des maisons de retraite où le rite du repas est essentiel pour scander le temps qui est lui aussi compté, le condamné se souvient de son dernier repas qui est certes ce qu’il est, mais le rattache encore à la communauté des vivants. Il a tendance à le magnifier et à l’enjoliver… Comme un ultime souvenir agréable.

 

Voyeurisme et fascination autour du « dernier repas »

05-dernier-repasMalgré ses avatars et les contraintes du « tout n’est pas permis au moment d’y passer », le rituel du « dernier repas » contribue à alimenter, si j’ose dire, notre voyeurisme morbide et notre fascination macabre qui ne se lassent guère de l’évocation des derniers moments du condamné à mort. En un sens, on dérobe et viole toujours plus de son jardin secret. Ce qui a sans doute poussé les autorités judicaires américaines à supprimer de son site officiel Internet le menu de ces repas spéciaux qui relève du privé et de l’intime, tout en gardant en revanche la dernière déclaration du condamné et son heure précise d’exécution ainsi que le jugement motivé de la peine de mort. Ce qui n’a pas empêché le « dernier repas », tel Phénix, de ressusciter ailleurs et d’être diffusé sur d’autres sites prêts à tout pour racoler et appâter le chaland.
Comme sur Europe 1 qui tentait de reconstituer le dernier repas du père meurtrier (en cavale ou suicidé ?) Xavier de Ligonnès le 4 avril 2011 avec son fils Thomas dans un restaurant près d’Angers. Il y commanda un repas gastronomique et un bon vin de Touraine tandis que son fils se contentait d’un seul plat de poisson (un bar en ligne). « Il était calme et courtois comme tout le monde … Alors qu’il avait peut-être déjà tué le reste de la famille » suppose le restaurateur Jean Luc Huez qui le servit ce jour fatidique.
Comme le chantait déjà Jacques Brel en 1964 :

A mon dernier repas
Je veux voir mes frères
Et mes chiens et mes chats
Et le bord de la mer
A mon dernier repas
Je veux voir mes voisins
Et puis quelques Chinois
En guise de cousins
Et je veux qu'on y boive
En plus du vin de messe
De ce vin si joli
Qu'on buvait en Arbois
Je veux qu'on y dévore
Après quelques soutanes
Une poule faisane
Venue du Périgord.

 

Selon mon bon plaisir

Pour ma part,  étant un criminel qui s’ignore, pour mon « dernier repas » que je verrais bien interminable, j’hésiterai entre un Cheval Blanc 1982, un Ausone ou un Haut Brion 1985, une Côte-Rôtie 1995 ou un Romanée Conti 1990 qui n’ont pas de prix pour mes papilles de dégustateur patenté.  Ce vin mythique accompagnerait une poularde de Bresse arrosée de vin jaune et aux cèpes pour finir sur le chaud et froid d’une omelette norvégienne.
A défaut de ces fameux nectars de Dionysos et de ces mets dignes d’Escoffier, étant donné la dette qui enfle et la crise qui n’en finit pas, je me contenterai alors, toujours aux frais du contribuable, d’un vin de Savoie Château Ripaille 2005 ou d’un vin de Loire Couly Dutheil  Clos de l’Echo 2004 pour prendre de la hauteur et être en terrain de connaissance, ou/et d’une bière allemande « Trompe la Mort » de la brasserie Engel qui titre 7°, le tout accompagné d’une douzaine d’huîtres fines claires, d’une salade de pissenlits et de 500 grammes de rillettes du Mans, ma ville de naissance. Un dernier menu qui mêle diététique, graisse et calories à l’image d’une vie dissipée. Au diable régime, cholestérol, diabète et tension ! Je terminerai, si je n’ai pas dépassé mon crédit et si j’ai encore le temps,  avec une bonne rasade d’Armagnac XO 12 age de Veuve Lafontan. Un trou gascon avant de finir en poussière d’où j’ai été tiré… si j’en crois la Genèse.
Histoire de conjurer le (mauvais) sort et d’être dans un état second et euphorique au moment d’y passer ou de « partir » comme on dit si bien de ce dernier voyage. Tout en me persuadant enfin que « mon royaume n’est pas de ce monde », que tout n’est pas permis si je n’existe déjà plus lorsque la grande faucheuse se rapproche et que le monde disparaîtra bien avec mon  « moi haïssable », mon insoutenable légèreté d’être et mon « dernier repas. »

Bibliographie
Brian Price « Meals to die for » (Des repas à mourir, 2004)
Journal International de l’obésité (IJO) Avril 2010.
Macha Séry « Rire sous la Terreur » Le Monde 22 juillet 2011.
Filmographie
« Le dernier repas » (Magimak babsang) réalisé par Gyeong-Tae Roh en 2006


La mort au choix par Bérurier Noir

 

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Tango argentin… et maternité!

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