Publié le 19.06.2013
AFP
Brésil: 50.000 manifestants à Sao Paulo, la présidente rencontre Lula
Quelque 50.000 Brésiliens ont de nouveau manifesté mardi soir à Sao Paulo, où la présidente Dilma Rousseff, s'est entretenue lors d'un voyage éclair avec son mentor politique, l'ex-président Lula, au lendemain de manifestations historiques dans tout le pays.
Un groupe de manifestants a mis le feu à un camion de transmission de la chaîne de TV Record, à une cabine de police et à une agence bancaire situés près de la mairie, a constaté l'AFP.
Auparavant ils avaient tenté de forcer l'entrée de la mairie mais les police les a repoussés avec quelques tirs de gaz lacrymogènes.
Des boutiques ont été saccagées et pillées et la façade récemment restaurée de l'Opéra a été taggée.
La manifestation s'est scindée devant la marie et la majeure partie a continué pacifiquement sur l'Avenue Paulista.
Dans une trentaine de villes plus petites des manifestations avaient lieu également comme à Sao Gonçalo près de Rio avec 5.000 personnes ou Juazeiro do Norte (nord-est) où 8.000 manifestants empêchaient le maire de la ville de sortir d'une agence bancaire, mais aussi Manaus et Florianopolis.
Mme Rousseff avait promis le matin à Brasilia prêterait une "écoute" attentive aux aspirations légitimes des 250.000 manifestants qui ont envahi lundi les grandes villes du pays, en pleine Coupe des Confédérations et à un an du Mondial-2014.
Dilma Rousseff a rencontré Lula
Rien n'a filtré de l'entretien de Mme Rousseff avec l'ancien président Lula (2013-2011) auquel, selon le site de la Folha de Sao Paulo, aurait également participé le maire Fernando Haddad, lui aussi membre du Parti des travailleurs (PT au pouvoir).
La réunion portait sur les moyens de faire marche arrière en abaissant le prix des transports publics, selon la Folha.
Porto Alegre, Recife et d'autres villes brésiliennes ont déjà annoncé mardi des réductions des prix des transports publics, dont la hausse est à l'origine de la fronde actuelle, née à Sao Paulo et qui s'est étendue comme une traînée de poudre à l'ensemble du pays.
Outre le prix du billet d'autobus ou de métro, les manifestants les manifestants s'insurgent contre les dépenses colossales (11 milliards d'euros) engagées par le pays pour le Mondial dans un an, alors que certains services publics comme la santé sont sinistrés.
Printemps Tropical?
"Je suis venue d'abord parce que mon budget est très juste maintenant avec la hausse des transports", déclare Isabela Neves, un étudiante de 21 ans au visage peint en vert et jaune, les couleurs du Brésil. "Mais surtout parce que je me rends compte qu'on en a ras-le-bol, que c'est le moment de dire +basta!+".
"C'est le début du +Printemps tropical!", lance un activiste de gauche à la foule, en référence aux mouvements populaires du monde arabe.
Avec l'essor économique et social du pays qui s'est hissé aux rang de septième puissance économique mondiale au cours de la dernière décennie, "ont surgi des citoyens qui réclament plus et ont droit à plus", avait analysé dans la matinée Dilma Rousseff.
Mais des experts critiquaient mardi soir à la télévision Golbo news la lenteur des autorités à réagir. "Le gouvernement ne sait pas quoi dire, n'a pas de Plan B", a déclaré l'un d'eux. Les manifestations s'organisent très vite et de façon suivie et on ne sait pas quand cela prendra fin parce qu'il n'y a pas d'organisateurs définis", selon ces experts. Il y a un profond changement social en toile de fond, marqué par l'ascension d'une nouvelle classe sociale", avait expliqué dans la journée l'économiste André Perfeito.
"De grandes parties de la population, principalement urbaine, sont mécontentes de l'état pitoyable des transports collectifs, du système de santé désastreux et de la grande violence, une situation compensée pendant des années par une amélioration des salaires et de l'emploi" qui atteint ses limites, a affirmé à l'AFP Ricardo Antunes, sociologue à l'Université de Campinas.
La Coupe du monde a selon lui servi de vecteur à l'expression de cette indignation, "avec ces stades monumentaux qui ont coûté des sommes faramineuses".
La journée de jeudi sera sensible, avec des marches prévues dans plusieurs villes du pays, notamment à Rio, où elle coïncidera avec le match Espagne-Tahïti comptant pour la Coupe des Confédérations qui se dispute jusqu'au 30 juin.
Des joueurs de la "Seleçao" brésilienne, Dani Alves, Hulk et David Luiz, ont exprimé leur solidarité avec "le peuple".
Publié le 19.06.2013
Le Point.fr
Mexique : l'un des criminels sexuels les plus recherchés par le FBI a été arrêté
Walter Lee Williams était recherché pour "exploitation sexuelle d'enfants", ses victimes étaient de jeunes garçons de 14 à 17 ans, selon le FBI.
Les autorités mexicaines ont annoncé l'arrestation dans la nuit de mardi à mercredi de l'Américain Walter Lee Williams, l'un des prédateurs sexuels de mineurs présumé parmi les "dix fugitifs les plus recherchés" par le FBI, dans une localité au sud de Cancún. L'Américain, arrêté dans un parc de la station touristique de Playa del Carmen, et jugé "extrêmement dangereux", était "recherché par le FBI pour exploitation sexuelle d'enfants", a indiqué Gaspar Armando García, le procureur de l'État de Quintana Roo. Il a été "placé sous surveillance stricte".
Lundi, l'agence du renseignement américaine avait annoncé avoir inscrit sur sa liste des "dix fugitifs les plus recherchés", cet ancien professeur d'une université de Californie de 65 ans placé depuis le 30 avril sous mandat d'arrêt fédéral pour exploitation sexuelle de mineurs. Selon une vidéo du FBI, ses victimes sont "de jeunes garçons de 14 à 17 ans, la plupart vivant dans des pays en développement". Williams a effectué de nombreux voyages dans le Sud-Est asiatique, et en particulier aux Philippines, en Indonésie, en Thaïlande, mais aussi en Polynésie et au Pérou, précise le FBI, qui avait offert une récompense allant jusqu'à 100 000 dollars pour tout renseignement permettant sa capture.
Publié le 19.06.2013
20minutes.fr
Wikileaks: Un an après, la situation de Julian Assange n'a pas avancé
GRANDE-BRETAGNE - Il y a un an, le fondateur de Wikileaks se réfugiait à l'ambassade d'Equateur à Londres. Il y est toujours...
«Nous espérons que Julian Assange ne va pas vieillir et mourir à l'ambassade.» C’est en ces termes que le ministre des Affaires étrangères équatorien, Ricardo Patino, a commenté la situation du fondateur de Wikileaks, réfugié depuis un an à l'ambassade d'Equateur à Londres.
Le 19 juin 2012, Julian Assange entrait dans le bâtiment pour demander l'asile politique à l'Equateur. Poursuivi en Suède, où il est accusé de deux agressions sexuelles qu'il nie, et dans l’attente de son extradition, le cyber-militant australien craignait d’être ensuite transféré aux Etats-Unis, où il risque la peine de mort pour la publication de centaines de milliers de documents diplomatiques et militaires confidentiels via WikiLeaks.
Echec à négocier un sauf-conduit
Un an après, Julian Assange est toujours à l’ambassade -s’il pose un pied en-dehors du sol équatorien sur le territoire britannique, il risque d’être arrêté et immédiatement extradé- et pourrait bien y rester encore. L’Equateur lui a accordé l’asile depuis le 16 août 2012, après que le gouvernement Correa, initialement très critique envers Wikileaks et son fondateur, a revu sa position après un accord sur une déclassification de tous les câbles de l'ambassade américaine à Quito, selon la BBC.
Mais le pays a depuis échoué à négocier un sauf-conduit avec le gouvernement britannique pour qu’Assange puisse quitter l'ambassade et monter dans un avion sans être arrêté. Des discussions en début de semaine sur ce sujet n'ont en effet encore apporté ni «percée» ni «progrès substantiels», selon les Anglais. Lorsqu’il a poussé la porte de la petite ambassade équatorienne, il pensait «y rester de 6 mois à 2 ans», a-t-il admis dans une interview à cinq agences de presse dont l'AFP.
Inculpation secrète
Et, même dans l'hypothèse improbable où la Suède abandonnerait les charges, et la Grande-Bretagne garantirait un sauf-conduit, Julian Assange ne pourrait pas sortir. «Si je passe cette porte, je suis arrêté. Mes avocats américains pensent qu'une inculpation secrète a déjà été décidée» et validée par un grand jury, estime-t-il. Quant à un hypothétique recours devant la Cour internationale de justice, «cela prendrait des années». «Tout ce que je demande, c'est d'être traité comme une personne normale, plutôt que de voir des considérations politiques polluer les décisions judiciaires», a assuré l'Australien de 41 ans.
En attendant, Julian Assange a calculé que chaque nouveau jour «de siège» coûte 11.000 livres (12.800 euros) aux contribuables britanniques. Scotland Yard a de son côté affirmé l’été dernier à la presse britannique qu'elle dépensait 65.000 euros par jour pour surveiller le pâté de maison à l’aide de cinquante hommes et deux camionnettes. Seul réconfort du cyber-militant que d'autres «héros» aient pris la relève, tel Edward Snowden qui se cache à Hong Kong alors que les Etats-Unis ont ouvert une enquête à son encontre après qu’il a révélé l'ampleur des programmes américains de surveillance d'Internet. Et à propos duquel l’Equateur a annoncé lundi qu’il étudierait toute demande d'asile «de façon responsable, comme [il l’a] également fait dans le cas de M. Assange».