Reuters
Publié le 27/02/2013
Trente-neuf députés PS à l'offensive sur le non-cumul des mandats
PARIS (Reuters) - Après l'appareil du Parti socialiste, 39 députés PS se prononcent mercredi pour l'application dès 2014 du non-cumul des mandats, l'une des promesses électorales les plus symboliques de François Hollande.
"Le non-cumul des mandats, c'est maintenant", écrivent les signataires dans une tribune publiée dans Le Monde, daté du 28 février. Le groupe PS compte 293 députés, dont plusieurs apparentés.
Cette mesure se heurte à la fronde de nombreux élus PS appuyés par l'opposition ainsi qu'à l'avis du Conseil d'Etat, qui prône une entrée en vigueur en 2017, soit à la fin des mandats parlementaires en cours des députés et des sénateurs.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir prône une application dès les élections municipales de mars 2014 tandis que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone évoquent l'horizon 2017, date des élections législatives et sénatoriales.
Pour Manuel Valls, l'application en 2014 provoquerait une "mini-dissolution" de l'Assemblée nationale dangereuse sur le plan électoral pour le PS en cette période d'austérité.
Thierry Mandon, le porte-parole du groupe PS de l'Assemblée, a laissé mardi la porte ouverte à une application en 2017.
"Le groupe socialiste souhaite que la réforme soit engagée le plus vite possible et qu'elle s'applique le plus tôt possible. Si le plus tôt possible c'est la fin du quinquennat, ce n'est pas un problème", a-t-il dit.
Mais le député du Tarn Jacques Valax, initiateur de la tribune publiée mardi, déplore les tergiversations du gouvernement, jugeant que l'avis du Conseil d'Etat sert de paravent derrière lequel pourrait se réfugier l'exécutif.
"Cette mesure permettra une indispensable modernisation de la vie politique française, écrivent les signataires. Nous sommes convaincus de la nécessité de ce changement et déterminés à son application dès 2014", écrit-il avec 38 autres députés.
"Des parlementaires renâclent. Leur argument relatif à l'enracinement local nécessaire aux élus nationaux pour justifier le cumul des mandats n'est pas crédible. C'est oublier que la Constitution prévoit que les députés et les sénateurs sont les représentants de la Nation toute entière", ajoute le texte.
Peu de têtes d'affiche apparaissent dans la liste des signataires et plus des deux tiers sont de nouveaux députés déjà en conformité avec les règles de non-cumul.
"2017, c'est une reculade sur un sujet qui faisait partie des engagements essentiels de la gauche", dit Jacques Valax au Monde, exprimant le désarroi de ces élus de base qui voient se creuser le fossé entre les sphères du pouvoir et le peuple de gauche.
Publié le 27/02/2013
LEXPRESS.fr
Chantal Jouanno veut interdire
les concours de mini-Miss
La sénatrice UDI a déposé une proposition de loi pour interdire les concours de beauté aux mineurs de 16 ans.
La sénatrice UDI Chantal Jouanno a déposé mercredi une proposition de loi prévoyant l'interdiction des concours de mini-miss aux moins de 16 ans, afin de les protéger de l'"hypersexualisation".
Le texte propose aussi d'interdire aux marques de faire des mineures leurs égéries. "Face à l'inaction (du gouvernement) et face à la banalisation de l'hypersexualisation (concours de mini-miss, enfants transformés en adultes miniatures) dont nous ne pourrions plus longtemps taire les signes sans les cautionner, j'ai choisi de déposer une proposition de loi pour ériger des principes légaux de protection des enfants contre l'hypersexualisation", écrit l'ancienne ministre dans un communiqué.
Chantal Jouanno avait écrit en 2002 un rapport sur ce sujet et a interpellé depuis "à plusieurs reprises le gouvernement sur les risques de ce phénomène, tant du point de vue psycho-affectif pour le développement des enfants que sociétal, du point de vue de l'apprentissage de l'égalité entre les sexes". Le gouvernement "ne s'est toujours pas emparé de ce sujet d'intérêt supérieur de l'enfant", regrette-t-elle.
"Le phénomène de l'hypersexualisation rencontre régulièrement tous les excès lors de l'organisation des concours de mini-miss", affirme la sénatrice de Paris. "Une des principales dérives constatées est l'utilisation d'enfants mineurs dans des activités de mannequinat qui ne seraient pas destinées à promouvoir des produits ou services dédiés à leurs besoins", ajoute-t-elle. Elle propose donc, sur le modèle québécois, l'interdiction de faire des mineurs de moins de seize ans des égéries de marques.
Publié le 27/02/2013
Le Figaro.fr
Spanghero, en difficultés,
appelle à l'aide
L'entreprise agro-alimentaire demande l'ouverture d'une procédure de sauvegarde. Elle s'estime «confrontée à des difficultés temporaires qu'elle ne peut surmonter seule».
Dans la tourmente, la société Spanghero demande l'ouverture d'une procédure de sauvegarde. L'entreprise agro-alimentaire, pointée du doigt pour son rôle dans le scandale de la viande de cheval, en a fait la demande auprès du tribunal de commerce de Carcassonne, a-t-elle annoncé ce mercredi dans un commuiqué, confirmant une informationdes Echos. Spanghero «est confrontée à des difficultés temporaires qu'elle ne peut surmonter seule», a expliqué au quotidien son directeur général, Olivier Gémin. Cette procédure permet en effet à une entreprise qui rencontre des difficultés passagères sans être en cessation de paiement, de poursuivre son activité et de se réorganiser. Pendant toute la période de sauvegarde, les dettes sont ainsi suspendues.
L'activité de la société s'est effondrée depuis que l'enquête de la répression des fraudes l'a accusée d'avoir sciemment revendu plusieurs centaines de tonnes de viande comme étant du boeuf, alors qu'elle contenait du cheval. D'autres contôles sont en cours sur des produits «hors filière Spanghero», a précisé mardi le ministre de la Consommation, Benoît Hamon. Ce dernier n'exclut pas que d'autres sociétés soient touchées. Mais à ce jour, la société basée à Castelnaudary est la seule en France à avoir été directement mise en cause. Spanghero a perdu son agrément pour le négoce, qui ne représente que 2% de son activité, mais a pu, après plusieurs jours d'enquête, récupérer l'agrément sanitaire qui lui permet de préparer de la viande, pour des produits frais, comme des saucisse, ou des plats préparés.
La société espère la conclusion de plusieurs contrats, qui lui permettrait de redémarrer son activité. En attendant, la direction a mis en place des mesures de chômage partiel pour ses 300 salariés, et s'est engagée à compenser, pour le mois de février, le manque à gagner pour chacun. «On va essayer de répartir au mieux le chômage partiel sur tous les salariés», a précisé à l'AFP Marie Favié, déléguée CFE-CGC (Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres). Outre l'arrêt de son activité négoce, Spanghero n'envisage pas de réorganisation particulière de son activité de fabrication de produits frais et de plats préparés. «Notre seul objectif est de remonter en puissance», explique aux Echos Olivier Gémin.