Les émeutes au Trocadéro expliquées
par la Loi de Murphy
et le Principe de Peter
Quel est le point commun entre les émeutes du Trocadero, la crise économique et la situation au Sahel ? La loi de Murphy et le principe de Peter.
Des mathématiciens inventent des « outils financiers » tellement complexes qu'ils ne sont plus compréhensibles par les banquiers eux-mêmes. Ces outils sont utilisés massivement par ces mêmes banquiers dans notre économie mondialisée. Mais aucun de nos dirigeants n'a jugé bon de mettre le holà. Ce n'est pas comme si de nombreux économistes n'avaient pas tiré la sonnette d'alarme ; tous les dirigeants, qu'ils soit élus ou fonctionnaires, nationaux ou membres d'organisation internationales (FMI, Banque Mondiale...) ont été prévenus que cela pouvait mal tourner. Et comme le stipule la Loi de Murphy, aussi connu comme loi de l'emmerdement maximum : « Tout ce qui peut mal tourner, va mal tourner ».
Des supporters d'un club de foot se rassemblent pour fêter une victoire ? Qu'il y ait des hooligans, des casseurs pour ruiner l'ambiance, devrait être une évidence. Mais apparemment la préfecture de police de Paris n'a pas envisagé que « cela pourrait mal tourner ». Alors que pas un parent ne verrait son enfant partir pour ce type de célébration sans y penser avec angoisse.
La Libye rentre en guerre civile, nous y diffusons des armes, et ce qui pouvait mal se passé s 'est mal passé. Ces armes sont désormais au mains de criminels et djihadistes qui se sont répandus dans le Sahel.
La liste est sans fin.
Ce qui est intéressant et paradoxal, c'est que souvent, quand on prévoit le pire, que l'on a des plans B et C au cas où, le pire justement ne se produit pas. Il a suffit que notre gouvernement achète des tonnes de Tamiflux pour que la pandémie de grippe aviaire n'éclate pas. Et bien que corrélation ne soit pas causalité, cette règle est généralement admise par tous ceux qui doivent gérer des situation extrêmes : les chirurgiens, les militaires membres des forces spéciales et les mamans.
Mais nos gouvernants sont d'incorrigibles optimistes. Alors qu'il nous faudrait des paranoïaques ! Ou juste des gens compétents -ce qui n'est clairement pas le cas de l'actuel préfet de Paris. Mais cela s'explique par le principe de Peter :
Selon ce principe « tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence maximal » avec le corollaire que: « Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité. »
Les principes de base sont :
• un employé compétent à un poste donné est promu à un niveau hiérarchique supérieur ;
• un incompétent à un poste donné n'est pas promu à un niveau supérieur, ni rétrogradé à son ancien poste.
Donc :
• un employé ne restera dans aucun des postes où il est compétent puisqu'il sera promu à des niveaux hiérarchiques supérieurs ;
• par suite des promotions, l'employé finira (probablement) par atteindre un poste auquel il sera incompétent ;
• par son incompétence à ce poste, l'employé ne recevra plus de promotion, il restera donc indéfiniment à un poste pour lequel il est incompétent.
Et donc :
• à long terme, tous les postes finissent par être occupés par des employés incompétents pour leur fonction ;
• la majorité du travail est effectuée par des salariés n'ayant pas encore atteint leur «seuil d'incompétence».
Ce principe, qui se vérifie tous les jours en France, un des pays démocratiques qui a le plus de fonctionnaires par habitants, doit bien sur être légèrement modifié pour s'appliquer aux politiques. Une fois que leur mandat est terminé, les électeurs ne les reconduisent pas dans leur fonctions. Quoique... combien de Balkany, Frêche et autres « détourneurs » de fonds publics sont réélut avec constance ?
Ne serait-ce pas nous, les électeurs, les vrais incompétents ?