Les grands crus du Bordelais
"Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin."
Victor Hugo
Bordeaux, les grands crus du Bordelais
D’abord une évidence qu’il convient d’afficher pour mieux s’en convaincre : avec la crise, les financiers n’ont plus ni les moyens ni l’envie de spéculer sur les grands Châteaux de Bordeaux. Le prix d’un premier cru classé est passé de 1000 euros à moins de 500 euros en six mois. Jamais il n’a vraiment existé, sinon peut-être virtuellement et chez les nouveaux riches russes et chinois qui boivent les étiquettes et les mythes en bouteille, un marché mondial pour des vins à 12 000 euros la caisse de six bouteilles. Mais les volumes et les quantités sont aussi touchés, comme le montre la dernière réunion du CIVB (Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux) qui a donné lieu cet été à des débats animés, pour ne pas dire houleux. Certains participants reprochaient au CIVB de ne pas avoir suffisamment pris en compte l’ampleur de la crise sur la place de Bordeaux qui se traduit par une baisse de 14% des ventes en France et de 15% à l’exportation, sans parler des nouveaux contrats commerciaux qui affichent une baisse inquiétante de 29%. Dans cette tempête dans un verre de Bordeaux, le président Alain Vironneau a tenté de calmer le jeu en arguant que la consommation de vins de Bordeaux se maintenait mais que ces baisses effectives étaient dues en grande partie au déstockage massif des grossistes du négoce. No comment ! Sauf que seuls 15 % des Grans Crus classés ont vendu leurs primeurs cette année...
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