Lettre ouverte de Louis Massiot, agriculteur retraité au député du Gers Philippe Martin
Lettre ouverte de Louis Massiot, agriculteur retraité au député du Gers Philippe Martin
Louis Massiot, agriculteur à la retraite, est bien connu en pays de Savès pour ses attelages mais aussi pour son esprit frondeur que l’âge n’a guère modéré. Dans une lettre ouverte au député Philippe Martin, il l’interpelle au sujet du traité européen qui va être débattu au Parlement. Le retraité s’interroge sur les conséquences entrainées par ce traité et sur la position du député compte –tenu de sa campagne en 2005 en faveur du « non » constitutionnel : « Monsieur le député, A la veille du débat parlementaire qui aboutira à la ratification ou au désaveu du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, TSCG, j’aimerais que vous preniez un peu de temps pour nous expliquer votre position sur ce sujet primordial. 2005 n’est pas loin derrière nous et je me rappelle avec plaisir votre engagement en faveur du « non », au projet de constitution européenne. Mais notre démocratie étant à géométrie variable, sinon illusoire, ce qui n’est pas passé par la porte en 2005est passé par la fenêtre en 2007 avec le traité de Lisbonne. Ceci étant, nous en arrivons à ce fameux TSCG qui va nous phagocyter de telle façon qu’enfin nous allons pouvoir faire des économies ! puisque les parlementaires ne servant à rien, nous n’en aurons plus besoin. Et des bâtiments prestigieux pourront être vendus pour des spectacles plus lucratifs que ceux qui s’y déroulent actuellement. Trêve de mauvaises plaisanteries. Ainsi donc, après cette prise de position « victorieuse » pour le non, cuvée 2005, quelle est votre position pour cette cuvée 2012 qui, me semble-t-il, est très vert jus et fort aigre sinon acide. Allez-vous suivre le bataillon des oui-ouistes que votre parti essaie d’étoffer par des circonvolutions abracadabrantesques ou allez-vous vous démarquer de la discipline partisane ? Et donc cela justifie une explication de texte et une justification de la pertinence de telle ou telle solution. A vous lire ou vous entendre, à Samatan par exemple. Pour l’heure, croyez en mes bons sentiments de citoyen, souhaitant une autre Europe. »