Arretons ces discussions de bruns!
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ARRETONS CES DISCUSSIONS DE BRUNS !
Par Calixte
En cette fin de campagne, 10 peoples expliquent dans “Le Monde” daté du 20 avril pourquoi ils appellent à voter pour…
Cependant, l’UMP fait circuler un spam qui donne 5 bonnes raisons de voter Sarkozy. Je ne vois pas les choses tout à fait comme elles sont présentées dans ce spam et plutôt que de me contenter de le faire circuler, je veux vous donner cinq bonnes raisons à moi qui vont me pousser à voter Sarkozy dès le premier tour. Mon seul problème étant de me limiter à 5.
1 - La première bonne raison est illustrée par un docu diffusé récemment et consacré à l’affaire géorgienne de 2008. Il apparaît clairement que l’activisme tant brocardé de Nicolas Sarkozy a évité, cet été là, le bain de sang qui allait inéluctablement résulter de la collision entre un jeune Président inexpérimenté au sang chaud (Saakashvili) et un tsar totalement dénué d’humour (Poutine). Les mères géorgiennes doivent une fière chandelle à notre Président qui a su avec beaucoup de ténacité obtenir un accord. On le sait, nous allons affronter du très gros temps dans les mois et les années qui viennent. La mondialisation et la perméabilité des frontières physiques ou virtuelles sont des réalités qu’une idéologie ne peut combattre. J’ai envie de confier la barre à un skipper tenace et expérimenté.
2 - Ma deuxième bonne raison, c’est le caractère positif du bilan, si l’on veut bien se donner la peine de regarder un peu au-delà de nos frontières, bilan obtenu coincé entre une crise mondiale gravissime et un peuple de France gâté pourri et immature, toujours prêt à descendre dans la rue dès que l’on fait mine de vouloir lui réduire le moindre avantage acquis. Si, bien sûr, tout n’est pas rose, Sarko laisse derrière lui un pouvoir d’achat et des avantages sociaux maintenus et plus de réformes conduites ou entamées qu’aucun Président n’en a jamais engagées en cinq ans. Et vouloir le lui dénier me paraît particulièrement de mauvaise foi.
3 - Ma troisième bonne raison est que derrière ce Président, il y a des hommes et des femmes à peu près d’accord sur le fond, sur la ligne générale. Dans le gros temps, c’est pas plus mal ! L’idée que cet invraisemblable attelage présenté au paddock socialiste des primaires (de Montebourg à Valls, il y a de la marge !), encadré par les postillons Méluche (qui dicte sa conduite sur la rue - il l’a dit et redit) et Joly (houspillée par Duflot), pourrait être amené à tracter la France m’atterre. Qu’obtiendrait-on d’une paire de bœufs que les membres de la ferme, désunis, feraient aller à hue et à dia ?
4 - Ma quatrième raison, que j’ai, chevillée au corps, est l’idée simple que ce sont les entrepreneurs qui font l’emploi. Je suis lassé de cette chasse aux patrons, présumés cupides, qui n’appartiendraient pas à la catégorie des « travailleurs », cette haine des riches. La fortune de Martin Bouygues ne me dérange nullement. Comme moi, ce garçon ne mange que deux fois par jour. Et comme moi, sans doute, il aime les pizzas. Il est le détenteur provisoire d’une fortune qu’il a le Devoir de faire prospérer en investissant et embauchant, afin de payer beaucoup d’impôts et d’essaimer ainsi la prospérité. Pas plus que ne me choque la prime de Monsieur Lévy, accordée par la première fortune socialiste de France, Madame Elizabeth Bleustein-Blanchet, épouse Badinter, pour cinq années de bons et loyaux services. J’observe que mon candidat est acquis à cette idée simple. Il l’a prouvé en prenant, avec courage, une mesure juste et intelligente qui a été de ramener dans ma profession de bistrotier une TVA à un taux uniforme, callé sur le taux de la matière première. C’était juste car il était insupportable de voir un routier pénalisé de 15 % de sa recette par rapport à un Mac Do. C’était intelligent, car ma profession, grosse pourvoyeuse d’emplois, était tuée à petit feu par un coût du travail excessif. C’était courageux, car ça ne pouvait que lui rapporter un tollé de critiques. Ca n’avait rien à voir, ni de près, ni de loin avec une quelconque niche fiscale. A l’inverse, je suis atterré par ce projet stupidement contre-productif et tragiquement démagogique de vouloir taxer un revenu à 75 %, efficace incitation pour les jeunes talents à aller voir ailleurs (ce que je ferais sans le moindre scrupule si j’avais quarante ans de moins).
5 - Last but not least, je déteste l’injustice et l’excès. Les maladresses de comportement, les histoires de Fouquet’s (après tout, ce n’est qu’une brasserie de luxe sur les Champs, à proximité de la Concorde et dont le patron est un de ses potes), je m’en bats les flancs. Le sujet, c’est la capacité ou non d’un homme à piloter la cinquième puissance mondiale. Et on lui envoie dans les gencives des histoires de montres bracelet, des choix de destinations de vacances, une insulte lancée à un mec qui devait être particulièrement gonflant. Arrêtons ces discussions de bruns (ma femme m’a censuré les blondes). Et posons-nous la question de savoir d’où peut venir ce rejet irrationnel, démesuré, à l’égard d’un homme qui ne s’est pas conduit en tyran et dont le bilan est loin d’être aussi négatif qu’on veut bien le faire croire. Je m’interroge sur une France qui n’est pas toujours jolie jolie dans ses comportements, la France de 40, unie derrière son Maréchal et, au fond, pas vraiment révoltée de voir rouvrir le Vel d’hiv, la France de 62, insensible au massacre des harkis. Dans cette incroyable détestation, n’y a-t-il pas un peu de racisme inconscient à l’égard d’un petit juif hongrois, au mode de vie et aux valeurs trop modernes ? Le même racisme latent qui va créditer une norvégienne ménopausée, pourtant chevalier blanc de la corruption et qui aurait dû se contenter d’être porteuse des vraies problématiques de demain, d’un score qu’on mesurera avec deux doigts d’une main. J’aime l’ouverture, je déteste le sectarisme et les chapelles. Qui a nommé une beurette Garde des Sceaux, qui a choisi un Président de la Commission des Finances et un patron de la Caisse des Dépôts dans le camp adverse, qui a mis en place le RSA ? Je vote, sur preuves, pour un candidat qui se comporte en homme d’ouverture sociale libérale.
Pour conclure, je ne m’apprête pas à choisir un copain avec qui partir en week-end. Qu’Yves Simon arrête son délire: non la France ne se choisit pas un amant (Le Monde du 20 avril). Je veux un Président qui n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis au moment où le moteur connaît de sérieuses ratées. Non, l’exercice du pouvoir n’est pas propre (et les socialistes n’ont aucune légitimité pour donner des leçons à cet égard). On peut voter Sarkozy sans être obnubilé par le traitement de l’immigration (pourtant nécessaire) et sans forcément approuver la chasse aux roms, tristement démagogique, je suis le premier à le reconnaître.
Honni soit qui mal y pense. Et pardon pour les bruns.
Calixte
PS 1 Savourant l’immense privilège de pouvoir m’exprimer dans un pays démocratique, je fais circuler ce message de façon aléatoire à travers les adresses collectées par la mémoire de ma messagerie. Le recevront des amis, dont beaucoup de socialistes, des collègues, des collaborateurs, des fournisseurs et autres inspecteurs des impôts et, bien sûr, beaucoup d’inconnus un peu surpris. Il est d’abord destiné à ceux qui ne votent pas Sarkozy, aux indécis ou à ceux qui s’apprêtent à quitter le navire (et c’est pas beau !). N’étant pas un cador d’Outlook, vous me pardonnerez les doublons que vous ferez glisser dans la corbeille.
PS 2 Cadeau Bonux pour illustrer la propreté du monde politique et le fait que Nicolas Sarkozy n’a pas le monopole des comportements inappropriés:
http://www.u-m-p.org/actualites/a-la-une/francois-hollande-le-cynisme-cest-maintenant-61862004