Le civisme à l'école plutôt que la morale, ça devrait mieux le faire !
Plus que de morale à l'école, il aurait fallu parler de civisme, ce beau mot qui contient respect et conscience de l'autre et des autres. Le civisme ne transporte pas de dangerosité, alors que la morale...
Quand la morale prend la place du civisme, on ne sait jamais bien où elle peut mener. C'est trop souvent au nom de la morale qu'ont été perpétrés les plus grands crimes et génocides de l'histoire. Et aujourd'hui encore quelle que soit l'idéologie qui la porte. C'est au nom d'une morale religieuse que le Vatican récuse les préservatifs qui peuvent protéger les vies, que l'islamisme lapide les femmes ; c'est à l'ombre d'idéologies « morales » que s'épanouissent les fascismes et les fanatismes meurtriers ; sous le couvert de morales sociales et économiques que sont stigmatisées certaines populations ainsi que le furent les Indiens d'Amérique, les Africains, les Arabes, les Juifs et les Roms aujourd'hui. Il n'y a pas si longtemps en France, les communistes furent traqués au nom d'une morale religieuse, financière, politique et sociale qu'ils mettaient en danger.
La liste n'est pas exhaustive, bien trop longue pour la développer ici. Il faudrait des pages et des pages pour écrire les atrocités et les perversions dont sont capables les hommes au nom de la morale. Une morale élastique et pratique, un mot drapeau que philosophes, théologiens, politiques et presque tout un chacun en somme, s'approprie selon ses ou les besoins.
La « morale » demeure un mot bien trop vaste pour l'humanité. Laissons-là au divin dont elle semble descendre et réapprenons aux enfants des écoles de la République, les beaux mots de civisme et respect avec ceux d'égalité et de fraternité.
À mon avis, ça devrait mieux le faire !