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Eh oui, la guerre sévit, les colères grondent et les «raisins de la colère» murissent vitesse grand V, mais dans le monde émergent des libertés nouvelles et j’ai envie de vous dire que la beauté et la tendresse toujours peuvent nous bercer, avec la force et la joie, regardez cette vidéo et laissez-vous porter par la douceur d’un monde originel, le nôtre que nous prenons si peu le temps d’aimer…


 

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L'érotisme dans un journal sérieux ?

Certainement, car la sexualité fait autant tourner le monde que l'économie.

Nouvelles, grands classiques de la littérature, mais aussi reportages et web-expos, vous êtes sur le seuil de notre rubrique lubrique.

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Tu me voulais tienne, je me suis voulue soumise

Par Marie Panon

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Le N°17, Vient de paraître
Chez votre Marchand de Journaux

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Prévenir, Comprendre, et Mieux vivre avec le Diabète

 

Au sommaire vous trouverez :

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- Cholestérol - Diabète et les margarines

- Le Chrome limite de stockage des sucres

- Les complications du Diabète

- seul face à un infarctus

– comprendre l’anévrisme

- l’utilisation de la «metformine»

- Le matériel de sport au domicile

- Desserts allégés

- Gros dossier: Mincir de plaisir, des menus type.

- Quiches light – sauces allégées – saveurs de la mer 

- le lait végétal – les confipotes à faire

Nutrition :

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-       Fruits et légumes d’automne

-       Les vertus des baies de Goji

Un N° 17, Complet, pour une vie pleine de bonnes résolutions.

DIABETE MAGAZINE , chez votre marchand de journaux.

Inclus: Le Diabétique Gourmand, des recettes goûteuses et light.

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Chekeba Hachemi

L’insolente de Kaboul

« On peut bouger les montagnes si on a la volonté »

Chekeba Hachemi

 

En 1985, alors âgée de 11 ans, Chekeba Hachemi fuit Kaboul  à pied  pour rejoindre la France, via le Pakistan.  Sa mère veut la soustraire à l’influence des soviétiques qui,  pour assujettir le pays, ont liquidé toute la classe intellectuelle. Chekeba part donc rejoindre ses frères à Paris. Cette fuite a été déclenchée par la menace d’être envoyée à Moscou pour y faire des études.

 

Plus tard, Chekeba sera diplomate à Bruxelles et conseillère économique du gouvernement de Karzaï. Amie de Massoud, elle l'a introduit au Parlement Européen, juste avant son assassinat.

 

Elle crée l'Association Afghanistan Libre qui construit des écoles et des centres de santé et publie chaque mois une revue féminine « Roz » (« jour » en persan).

 

Son livre, L'insolente de Kaboul, (Ed. Anne Carrière, 2011) raconte ce parcours.

 

Etre « insolente » pour une femme afghane, dit Chekeba Hachemi  cela coûte beaucoup - « parce qu’une jeune fille honorable reste à la maison, tout simplement  » (p.121)- mais cela lui a permis de soulever des montagnes, « dans ce monde d’hommes trop fiers » d’où les femmes sont à « la maison », en Afghanistan.

 

En novembre 2011, Les éditions Anne Carrière publient « L’insolente de Kaboul ». Le titre est  percutant. Ce que le livre raconte l’est d’avantage. C’est l’histoire d’une vie, encore toute jeune (l’auteur, Chekeba Hachemi, une Afghane de 37 ans) et elle colle à l’actualité. On le dévore comme un roman, sauf que c’est autobiographique et  l’auteur est notre contemporaine. On y suit par le menu, une femme déterminée, « insolente », - en tout cas très audacieuse,  dans son combat pour aider les femmes de son pays. L’humour y est présent, l’émotion aussi, sans jamais une once de misérabilisme. Une œuvre sincère et forte.

« Montrer mon Afghanistan, ce pays qu’on ignore en France, je le dois à mon père pour qui la France des Lumières était un modèle ».

Une double culture

chekeba-hachemi



Les événements ont fait de Chekeba Hachemi une femme à la double culture – perse et européenne. Mais son ambivalence ne sera jamais un frein à cet élan magnifique qui la pousse à bousculer les montagnes :

« Dans le feu de l’action, habitée par un objectif à atteindre, je peux me conduire comme une passionaria. Mais ma nature intime est ambivalente. Il y a aussi en moi une femme obéissante, une « bonne musulmane ». En Afghanistan, je porte le voile (…). On ne me laisserait pas exercer une fonction publique la tête dénudée, mais ce n’est pas la seule raison. Ici, une part culturelle de moi trouve naturel de se soumettre, comme un réflexe, alors qu’en France je suis contre le port du voile en général et pour toutes les femmes. Je suis binationale comme on est bipolaire, soumise et féministe, et seule l’action me fisse au-dessus de ma mêlée intime. » (p224).

« La petite fille en moi est restée docile et apeurée, sidérée qu’une femme puisse envoyer un ministre faire des photocopies. Et cette femme n’est pas l’enfant devenue adulte. C’est une femme qui coexiste avec l’enfant » (p 225).  

Cette « obsession d’être méritante » dont parle Chekeba  n’est-elle pas propre à toutes les femmes, même les plus libérées ? Réminiscence des chaines mentales forgées dans nos esprits par des siècles de suprématie masculine ?...

Au fil des pages de « L’insolente de Kaboul », Chekeba nous entraine dans l’intimité de la vie d’une famille qui reste Afghane au cœur de l’Île de France (à Alfortville), de ses liens forts avec sa mère, des relations pas toujours simples avec les autres membres de la fratrie. On apprend beaucoup sur les coutumes, les traditions et sur cet esprit persans dont Chekeba se revendique avec fierté.

Le petit appartement où vit la famille Hachemi est transformé par ses frères en lieu d’accueil de la résistance et de tous les Moudjahidines en exil. C’est ainsi que Chekeba rencontre le frère de Massoud, Ahmed Zia, futur vice-président afghan.

J’ai quitté mon pays, j’avais 11 ans…

Quand les Talibans renversent le gouvernement des Moudjahidines en 1996, instaurant un régime islamiste ultra répressif, Chekeba créée son association « Afghanistan Libre » pour bâtir des écoles et défendre le droit des femmes. Commence alors une quête incroyablement audacieuse pour réunir les fonds nécessaires aux  projets qui seront réalisés dans la région du Panshir où résistent Massoud et ses hommes, dont elle devient l’interlocutrice !  

L’Afghanistan, en proie à la guerre depuis trente-cinq ans, subissant les invasions de pays voisins ou étrangers, il en est question tout au long de l’histoire qu’elle nous rapporte dans « L’insolente de Kaboul » mais, ce qui affleure, plus fort que tout,  c’est son appartenance à la terre natale qui fut glorieuse par le passé et qui reste si belle, si attirante et puis il y a un chant d’espoir, hérité du père défunt qui a su veiller à l’ouverture de l’intelligence de sa petite dernière. Et de cette fécondité naturelle, Chekeba a tiré force, courage et aussi de la joie. Les déceptions, les obstacles n’ont jamais entamé son ardeur à soutenir ses compatriotes, particulièrement les femmes, leur ouvrant l’instruction, l’éducation, créant des écoles et lycées, avec ses amies journalistes à « Elle », très présentes à ses côtés…  

« J’ai quitté l’Afghanistan clandestinement quand j’avais onze ans, j’ai traversé les montagnes Afghanes avec un passeur. Le livre commence d’ailleurs par le récit de cette terrible traversée. On fuyait l’invasion soviétique pour se réfugier au Pakistan. Nous étions nombreux dans cette situation, mais pour une petite fille de onze ans, séparée de sa maman, avec un passeur qui n’éprouvait aucune sympathie pour cette enfant de bourgeois, ce fut un épisode difficile. »

Du Pakistan, la famille de Chekeba gagne la France : « Pays admiré de mes parents car pays de la démocratie, des lumières… » 

Dans « L’insolente de Kaboul », elle explique les mécanismes ineptes d’aides à la reconstruction de l’Afghanistan mais aussi la corruption du gouvernement afghan, raison qui la pousse à démissionner de son poste de diplomate.

« Quand vous pensez que ce gouvernement est nommé avec l’accord de la Communauté internationale, on se pose des questions sur leur absence de dénonciation de la corruption qui est flagrante. Mais rien n’est joué. Dans deux ans, les troupes armées auront quitté le pays. Les Talibans vont y revenir comme avant. Ça veut dire quoi, que tous les dix ans, nous sommes condamnés au malheur ? Tous ces milliers de civils tués pour rien ? Depuis dix ans, on a réussi à éduquer des milliers de jeunes filles. Rien qu’avec mon association, Afghanistan Libre, nous avons éduqué, fourni des bourses pour des filles qui ont un travail… Tout cela laisse des traces. L’optimiste que je suis pense qu’avec ces gouttes d’eau, demain nous formeront une rivière et serons plus fortes. Ces femmes seront les leaders de demain. »

Mais à ce jour : « on a 27% de femmes au Parlement. C’est bien, mais le problème, c’est que, si on ne les forme pas, cela ne sert à rien ».

Un conseil qui ne serait pas inutile à tous ceux qui se bousculent aux portes de l’Elysée : « Gouverner s’apprend, c’est une vérité qu’on a tendance à ne même pas verbaliser dans les vieilles démocraties occidentales, mais qui s’érige en mur de la réalité dans un pays en reconstruction comme le nôtre » (p.223)

Une famille influente

Chekeba Hachemi



Chekeba est née dans une famille bourgeoise et influente au moment de l’invasion soviétique donc elle a toujours connu son pays en guerre. Elle faisait partie des privilégiés : « Privilégiée, oui, tout est relatif mais disons une enfance protégée avec une maman aimante.  »

Son père avait été gouverneur, un homme proche du peuple, qui est mort quand elle avait deux ans. La figure du père, cet homme admiré, qui a toujours incarné son modèle, est omniprésente dans le livre :

« Mon père disait que la France offrait un rêve au monde et que l’on peut partager un rêve comme on embrasse un idéal.

 Depuis ma naissance, j’avais connu le tir des rockets, cela faisait partie de mon quotidien… Mais vivant dans Kaboul, nous n’étions pas directement confrontés à la guerre.  Je suis la dernière née d’une famille de douze enfants.  Au fur et à mesure que mes frères étaient en âge d’être pris dans les rangs de l’armée soviétique, ma mère les faisait partir, et j’étais habituée à voir disparaître un des nôtres du jour au lendemain… Et voilà que soudain tout bascule, quand j’ai onze ans. On a décidé de partir parce que je suis bonne élève au lycée français de Kaboul où on n’enseigne plus le français mais le russe. J’ai gagné une bourse pour faire partie de la jeunesse soviétique qui me destine à poursuivre des études à Moscou. Devant cette perspective, c’est là que ma mère décide de quitter le pays. »

 

Les retours au pays

Chekeba Hachemi


 

 Chekeba revient en Afghanistan à l’âge adulte. Elle crée son association pour aider à l’éducation des petites filles et des jeunes filles afghanes, et pour la formation des femmes.

« Pour moi, c’est très important. J’ai eu la chance d’être du bon côté de la planète aussi je me dis que c’est de mon devoir de faire quelque chose pour elles, là-bas.  J’y suis donc retournée et j’ai travaillée avec le commandant Massoud qu’on connaît bien en France, pour le droit des femmes dans la petite vallée du Panshir qui était libre à l’époque des Talibans. J’ai créé Afghanistan Libre, j’ai essayé de faire du militantisme auprès de l’Union Européenne, j’ai fait venir des femmes Afghanes et surtout je suis retournée plusieurs fois et notamment en 2001 lors de l’assassinat du commandant Massoud, pour y vivre. C’est alors que j’ai été nommée diplomate jusqu’en 2009, où j’ai démissionné en dénonçant la corruption. »

Le récit de Chekeba présente le commandant Massoud comme un homme moderne, ouvert, trop sans doute d’où son assassinat.

« Massoud est un progressiste certes, mais dans le domaine de la vie privée, un progressiste afghan n’équivaut même pas à un réactionnaire français. » (p159)

Pourtant, avec ses amies du magazine Elle,  - Valérie Toranian et Marie-Françoise Colombani – elles vont  réaliser une interview de Massoud et de son épouse, Sediqa Massoud.

Les roses d’Afghanistan

Chekeba Hachemi


 

 « La culture Afghane est faite de poésie, de musique, d’une civilisation de 5 000 ans avec ses poètes : Rûmi*, Omar KhayyamJe rêve d’un Afghanistan où on parle naturellement avec les siens, où dans chaque phrase on vous cite de la poésie pour illustrer la vie de tous les jours, où l’on rouvre ces livres de nos grands poètes et qu’à l’école, on ne compte plus que « deux kalachnikov plus deux  kalachnikov égal quatre … » Un Afghanistan où on chante, où on célèbre l’amour et la beauté de ce pays, où on reparle des roses de l’Afghanistan, dans une paix que nous ne connaissons malheureusement plus depuis trente-cinq ans, parce que chaque fois, c’est l’invasion d’un pays voisin ou étranger… Oui, je reste optimiste : je me bats en pensant que les lendemains seront meilleurs. »

Chekeba rappelle qu’en « Afghanistan, tout se passe sur le terrain. Les décisions doivent être prises là-bas et non dans les grandes capitales », dit-elle alors que se profile le retrait des troupes internationales en 2014 : « Comment laisser un pays dans un tel état ? On sait que les Talibans vont revenir et appliquer la même politique qu’avant ! En plus, il y aura la vengeance contre cette population qui a collaboré avec la Communauté internationale… Aujourd’hui encore, quelque chose est passé complètement inaperçu dans les médias français : le Qatar veut héberger la représentation diplomatique officielle des Talibans. Qu’est-ce que ça veut dire ? Il y a dix ans, il fallait les combattre au nom des femmes lapidées et aujourd’hui il faut négocier avec eux ? C’est pourtant la même idéologie… »

Chekeba est « plus déterminée que jamais dans son combat pour restaurer les femmes afghanes et leurs familles dans leur dignité ».

Quelques extraits et citations du livre de Chekeba Hachemi (écrit avec la collaboration de Stephen Carrière) :

Rien absolument rien ne peut aussi clairement donner l’impression d’appartenir à un pays que l’évidence de l’élan collectif. (p.114)

Personne mieux que les Afghanes ne peut comprendre et aider leurs compatriotes. (p.115)

Sa personnalité :

C’est parce que mon travail et mes obligations domestiques m’accaparent, c’est parce que tous les efforts que je dois fournir pour la tâche qui m’anime vraiment sont à fournir « en plus », « à la marge », que je peux me battre sans être écrasée par la disproportion ubuesque entre la personne que je suis, les moyens dont je dispose et les responsabilités qui viennent de m’être confiées. (…) la fatigue est un rempart contre le doute. (p.123)

L’humour est afghan, seul remède au fatalisme de ceux qui ont trop souvent été déçus.  (p.126)

Il n’y a pas pire trahison qu’une paix sanglante après une longue guerre juste. Pour ne pas avoir perdu la foi dans ces enchaînements cyniques de l’histoire, il faut aimer le pays au point de tout pardonner à ses habitants. Le genre de passion qu’on prête aux romantiques et aux aventuriers. » (p127) 

A propos du reporter et réalisateur Christophe de Pontfilly (devenu son ami) :

« Lui n’avait jamais cessé de se battre, la déception de la guerre civile ne lui avait pas fait baisser les bras, la responsabilité de Massoud dans cette débâcle ne l’avait pas détourné de lui, la surdité de la communauté internationale aux cris haineux des talibans contre la liberté le poussait à redoubler d’ardeur/ (…) Il me disait souvent : « Toi, ma petite, tu as la folie afghane, c’est cette folie qui me lie à ton pays et à ton peuple, cette faculté de rire au cœur du drame ». Christophe de Pontfilly a été mon héros, mon grand-frère. (p.128)

A propos de l’affaire des Bouddhas en mars 2001 renversés par les talibans :

 Les bouddhas font partie du patrimoine de l’humanité. Cette notion de « patrimoine commun » est-elle donc si forte ? Les images de femmes lapidées dans le stade de Kaboul le sont-elles moins ? Il aurait fallu classer la femme au patrimoine de l’Unesco, on aurait gagné du temps. (p 133)

Des Afghanes viennent témoigner :

Nous appelons le bureau de Nicole Fontaine, la présidente du Parlement européen. Son chef de cabinet, Jacques Nancy, nous dissuade de réitérer un voyage au Tadjikistan : « Vous aurez beaucoup plus d’impact sur l’opinion si vous parvenez à faire venir témoigner des Afghanes à Paris ou à Bruxelles. »

Nous suivons son conseil et, quelques semaines plus tard, trois femmes en tchadri bleu que nous avons réussi à faire sortir de Kaboul, prennent la parole au journal de 20 heures, au Sénat, à l’Assemblée nationale et au Parlement européen. Leur dénonciation des  agissements des talibans émeut aux larmes leurs différents auditoires.

Quelque chose est en marche. Il y a un mois, je devais épeler le mot Afghanistan à mes interlocuteurs. Tout à coup, le ministère des Affaires étrangères m’appelle pour savoir si j’ai besoin d’aide pour les visas, les plus hauts fonctionnaires français et européens répondent à mes appels dans la journée, toutes les personnes que je rencontre semblent concernées par le sort des femmes de mon pays.

Un pic médiatique ressemble à une puissante vague. Les talibans ont créé la secousse en vandalisant les bouddhas, le journal Elle a levé une lame de fond contre eux dans l’esprit du public. D’un point de vue personnel, cette aventure change tout dans ma vie. Elle fait entrer l’Afghanistan dans le cœur de mes amies françaises, et je trouve en leur présence la douceur d’une seconde famille et la force d’une légion. (p.136-137)

 

Au sujet d’Afghanistan libre :

L’hygiène n’est pas bonne, le taux de mortalité infantile beaucoup trop élevé et la malnutrition guette la population. Ma petite association (Afghanistan libre, ndlr) est sollicitée dans tous les domaines. On s’adresse à moi sans pression, mais toujours avec l’idée que je vais pouvoir apporter une solution. Ils savent que c’est dur, que ça prend du temps, mais si Massoud m’a choisie, c’est que j’en suis capable. Pour eux c’est une évidence, pour moi une obligation de résultat.  (…) Face à cette attente, je dois lutter contre ma peur de n’être, au final, qu’une jeune femme débrouillarde et culottée. D’autant que la cause pour laquelle nous luttons déjoue en théorie tout pronostic optimiste : l’Afghanistan a un des plus faible taux d’alphabétisation du monde, à peine 10% des femmes d’âge adulte savent lire et écrire. Sous le régime des talibans,  toutes les écoles de filles ont été fermées et l’éducation interdite aux femmes. Il ne reste que quelques écoles pour garçons en fonctionnement dans le pays et la plupart sont en fait des madrasas (des écoles coraniques où l’enseignement se limite à l’apprentissage par cœur de versets du livre sacré – avec une nette prédilection pour ceux qui parlent de batailles et de martyrs.) (p.150-151)

Mentalité afghane :

… Je n’ai personnellement jamais souffert  du racisme comme j’ai souffert de la misogynie au sein de ma famille, et dans le domaine du rejet de l’autre, c’est encore dans les sphères de la bourgeoisie de Kaboul que j’ai entendu les pires réflexions. (p. 158)

En Afghanistan, on ne prononce pas le prénom de l’épouse d’un homme. Quand on lui parle d’elle, on lui demande comment va la famille…  (p.167)


 

A écouter : http://www.rfi.fr/emission/20111203-chekeba-hachemi-auteure-livre-insolente-kaboul-editions-anne-carriere

http://afghalibre.typhon.net/wp-content/uploads/2012/03/Radio-12.03.Soleil-FM_Rendez-vous_litteraire.mp3

http://vimeo.com/32561513

Actu : http://www.poly.fr/chekeba-hachemi/

http://afghalibre.typhon.net/wp-content/uploads/2012/03/Le-Nouvelleiste-21.02.12-.pdf

 

Afghanistan libre : 



 

http://www.demain.fr/les-chaines/demaintv-a-la-carte/demaintv-a-la-carte/fiche-edition/chekeba-hachemi-15-decembre-2011/


 

Où en est le magazine Roz ?

Chekeba Hachemi


 

Depuis dix ans L’association Afghanistan libre publie chaque mois le magazine  « Roz ». http://www.rozmagazine.com/en_fr/



 

La plus grande fierté de Chekeba Hachemi sera d’avoir réussi l’incroyable pari de créer Roz, avec l’aide des journalistes de « Elle ». Le premier – et le seul ! – magazine féminin fait par et pour les Afghanes qui sort, depuis avril 2002, chaque mois.

« C’est projet qui me tient beaucoup à cœur car nous l’avons mis en place juste après la chute des talibans, en avril 2002. C’est le seul magazine qui sort non-stop, chaque mois. Et c’est un magazine féminin ! Comme l’Afghanistan est un pays sans industries, il n’y a pas d’annonceurs donc les médias sont étatiques ou dépendants des dons. Roz est la dernière fenêtre d’espoir pour les femmes afghanes vers l’extérieur : un mélange de ce qu’elles pensent et bien souvent leur seul moment de bonheur avec des articles sur des sujets graves comme le divorce dans l’islam, le droit des femmes mais aussi des femmes du monde en modèle, les stars de Bollywood, l’hygiène, comment faire tel plat… C’est fait par des Afghanes pour des Afghanes. Tous les ans, c’est un combat pour le faire vivre mais je ne le lâcherai pas. La fierté est aussi de constater que nombre de nos anciennes journalistes travaillent aujourd’hui dans le gouvernement ou dans des ONG. »


Chekeba Hachemi


 

*Je viens de cette âme

Qui est à l'origine de toutes les âmes

Je suis de cette ville

Qui est la ville de ceux qui sont sans ville

Le chemin de cette ville n'a pas de fin

Va, perds tout ce que tu as,

C’est cela qui est le tout.» (Rûmi)

L'auteur

"Depuis 1996, Chekeba Hachemi a réveillé les consciences sur les difficiles conditions de vie des femmes afghanes. Elle a plaidé leur cause au Parlement européen, à L'ONU et dans toutes les institutions internationales. Femme de terrain et d'action, son franc-parler est une arme à toute épreuve. Femme exceptionnelle de générosité et de solidarité envers ses compatriotes, elle continue le combat pour les femmes afghanes et relève le défi de l'Afghanistan." Nicole Fontaine

Ahmad Shah Massoud

« J’ai été marqué par ses idées démocratiques, son sacrifice pour le pays… » (Chekeba Hachemi.)

« Est-ce que ces vingt années de guerre m’ont changé ? C’est lui, mon peuple, qu’elles ont métamorphosé. Mais en bien. Elles l’ont hissé au-dessus de lui-même. Elles lui ont permis, à travers la souffrance et la résistance, de se transcender. J’aimais mon peuple, avant. Maintenant, je l’admire. Et mon rêve le plus cher serait de contribuer avec lui, pour lui, à la reconstruction d’un Afghanistan libre ».

Massoud


 

Ahmad Shah Massoud (1953-2001)  était le commandant du Front Islamique et National pour le Salut de l’Afghanistan, du «  Jamiat – Islami » et chef de l'Armée islamique, une armée ayant combattu contre l'occupation soviétique puis le régime des talibans de 1996 à 2001.

Sa réputation de chef militaire, et notamment son surnom de Lion du Panshir, vient du fait qu'il a réussi à repousser sept attaques d'envergure des troupes soviétiques contre la vallée du Panshir.

Il a suivi ses études au lycée français de Kaboul, où il a appris le français, avant de faire des études d'ingénieur du  génie civil à l'École polytechnique de Kaboul.

Il rejoint la résistance et la clandestinité en 1973 et y agit pendant cinq ans, en compagnie d'une petite centaine d'hommes, armés de fusils datant du début du XXe siècle. En 1984, au plus fort de la guerre contre les troupes soviétiques, Ahmed Shah Massoud crée et prend la tête du « Conseil de surveillance », véritable centre politique de tout le nord de l'Afghanistan : au total, son influence s'étend sur 15 des 29 provinces afghanes, avec des attributions très larges comprenant : affaires politiques, administratives et militaires.

Indépendant et opposé aux extrémistes religieux ou politiques, Massoud entretient des relations tumultueuses avec les Pakistanais, les Américains, les Saoudiens, et les tendances pro-iraniennes ou pro-saoudiennes de son propre parti, le Jamiat-Islami. Les puissances étrangères lui retirent petit à petit leur soutien logistique ou matériel, mais Massoud parvient néanmoins à repousser les offensives talibanes sur son fief du Panshir.

Le 2 juillet 2000, il reçoit une délégation de femmes dans la vallée du  Panshir (conduite par Chekeba Hachemi) et signe la Charte des droits fondamentaux de la femme afghane, rédigée et promulguée quelques jours plus tôt par des Afghanes en exil. Il est invité en avril 2001 à Strasbourg par la présidente du Parlement Européen, Nicole Fontaine. Il y dénonce les ingérences étrangères et sollicite une aide financière pour répondre aux nécessités des familles fuyant le régime taliban et réfugiées dans la vallée du Pansh ir. 

Massoud


 

Il est tué dans un attentat suicide le 9 septembre 2001 au nord-est de l'Afghanistan. Sa mort a précédé de deux jours les attentats du 11 septembre à New-York. Les deux événements semblent coordonnés. À plusieurs reprises, Massoud avait essayé d'attirer l'attention de la communauté internationale sur le danger représenté par Ben Laden et, selon certaines sources, préparait même une confrontation d'importance avec l'appui des États-Unis contre les Talibans et Al Qaïda. Malheureusement, il aura fallu que des milliers d’innocents meurent le 11 septembre pour que la Communauté internationale se rende compte que Massoud avait raison depuis des années lorsqu’il les interpellait pour leur dire que le berceau du terrorisme le plus radical et dangereux proliférait en Afghanistan et qu’il allait se propager.

http://andre.canessa.pagesperso-orange.fr/index.htm

 


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envue

Tango argentin… et maternité!

envuejanvier2015

Dieu que c’est beau une femme qui danse, et les rondeurs de maternités visibles à l’œil, n’enlèvent rien à la grâce des mouvements et des corps, peut-être même qu’elles rajoutent une sorte de sensualité à la beauté, et l’on va jusqu’à oublier devant les jeux de jambes et les hanches qui bougent, que ces femmes qui dansent le tango comme des amoureuses, sont enceintes de plusieurs mois parfois.

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causedesfemmes droite

Les femmes sont magnifiques et la grâce insoumise !

Par Louise Gaggini

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Je devrais vous parler politique et économie, Corée du Nord, Poutine, Hollande, mais je n’ai qu’une envie c’est de parler des femmes, qui en ce mois de mars sont mises à l’honneur, un jour, un seul pour dire ce qu’il en est de nous, de nos filles, de nos grand-mères, de nos sœurs…

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Ma chaîne de théâtreluccini

Fabrice Luchini & Pierre Arditi

dans Art de Y.Reza

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Inferno ou l'enfer de Dante

de Dan Brown

 

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Dan Brown mêle avec brio l’histoire, l’art, les codes et les symboles. En retrouvant ses thèmes favoris, Dan Brown a certainement construit l’un de ses romans les plus stupéfiants, au cœur des grands enjeux de notre époque.

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