Irak : une cinquantaine de djihadistes « neutralisés » par des frappes françaises

Les véhicules ont été détruits lors d'une « frappe d'opportunité » [non planifiée] mercredi, a-t-il précisé dans un communiqué présentant un bilan hebdomadaire des opérations. Le 30 janvier, lors d'une mission de reconnaissance entre Mossoul, Kirkourk et Baiji, les pilotes français ont aussi identifié « un groupe de 150 combattants de Daech [acronyme de l'Etat islamique en arabe] en position de combat contre des forces peshmergas [kurdes] ».
Ils en ont neutralisé une cinquantaine, écrit l'état-major, sans détailler s'ils avaient été tués ou blessés. « Le même jour et dans la même zone, les aéronefs ont également neutralisé une position de tir qui faisait feu sur des forces irakiennes », ajoute le communiqué.
DES SUCCÈS « TROP LENTS »
Le 3 février, les avions français ont aussi participé à un raid aérien de la coalition internationale contre l'EI dans la région de Mossoul, visant à détruire une usine servant à la fabrication d'engins explosifs improvisés.
Lancée le 19 septembre 2014, l'opération « Chammal » vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe EI, rappelle l'état-major.
Le dispositif est structuré autour de neuf Rafale, six Mirage 2000D, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et un avion ravitailleur C-135 FR, basés aux Emirats arabes unis et en Jordanie.
Le président français, François Hollande, a estimé lors d'une conférence de presse jeudi que les « succès » de la coalition internationale pour fairereculer l'EI en Irak étaient « trop lents ». Il a assuré que la France faisait « son travail avec de plus en plus d'intensité », mais il a écarté à nouveau une possible extension des frappes aériennes françaises de l'Irak vers la Syrie.
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