Hollande demande un « plan d'action » en faveur des harkis
L'annonce en a été faite à l'issue de l'entretien que François Hollande a eu vendredi après-midi avec des membres du G12 Harki, une « structure de concertation et de dialogue entre le monde harki et le gouvernement », précise l'Elysée. « Le président de la République a réaffirmé la dette morale de la France envers les harkis », écrit également l'Elysée.
Ce plan d'action, qui sera préparé par le secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants, Kader Arif, comportera les volets suivants :
« Approfondissement du travail sur la mémoire des harkis dans la République » ; « renforcement des relations entre l'Etat et le monde harki au niveau national comme au niveau local » ; « amélioration des aides existantes pour qu'elles répondent mieux aux besoins des harkis et de leurs descendants ».
Au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962 consacrant l'indépendance de l'Algérie, soixante-quinze mille à cent cinquante mille harkis ont, selon les sources, été abandonnés en Algérie, victimes de sanglantes représailles. Trente mille à soixante mille autres ont été admis en France, logés dans des camps de fortune.
Les harkis et leurs descendants représentent aujourd'hui environ cinquante mille personnes en France. Depuis 1974, leurs enfants ont mené des grèves de la faim et des marches de protestation pour obtenir la reconnaissance de leur drame et une amélioration de leur sort.