Vol MH370 : aucun débris n'a encore été récupéré

Les recherches internationales en mer du vol MH370, lancées dans une nouvelle zone à l'ouest de la côte ouest australienne, n'ont toujours pas permis de mettre la main sur des débris de l'avion disparu il y a trois semaines. Des objets flottants récupérés par les navires scrutant la mer ne provenaient pas du Boeing 777 de Malaysia Airlines. « Il semble que ce soit du matériel de pêche et des déchets qui flottent à la surface de l'océan », a indiqué dimanche 30 mars un porte-parole de l'Autorité de surveillance maritime australienne.
Ces derniers jours, des images satellite de plusieurs pays ont détecté des dizaines, voire des centaines, d'objets flottants, mais les conditions extrêmes dans ces mers australes rendent les recherches périlleuses. Elles ont été suspendues à deux reprises depuis mardi.
Le 8 mars, le vol MH370 parti de Kuala Lumpur pour Pékin a, pour une raison inconnue, dévié de son plan de vol et mis cap sur l'ouest, survolant la Malaisie péninsulaire, vers le détroit de Malacca. Les radars l'ont perdu à ce moment-là. On sait que l'avion a continué de voler pendant plusieurs heures vers le sud, dans l'océan Indien. La Malaisie a officiellement annoncé le 25 mars qu'il avait « fini dans le sud de l'océan Indien » sans qu'aucun élément matériel n'ait confirmé ce scénario.
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UN ANCIEN CHEF DES ARMÉES AUSTRALIEN À LA TÊTE DES RECHERCHES
Dimanche, l'Australie a nommé l'ancien chef de ses armées à la tête d'une nouvelle entité, basée à Perth, qui aura pour mission de coordonner les recherches en mer, assurer la liaison avec toutes les parties prenantes et être un point d'ancrage pour les familles des 239 personnes à bord. Angus Houston, qui dirigeait les armées australiennes de 2005 à 2011, prendra la tête du centre de coordination des agences.
Le centre sera le point de convergence pour les familles, qui pourront y trouver les dernières informations, une assistance si elles souhaitent se rendre en Australie, et des services de traduction et d'aide psychologique.
La Malaisie reste responsable de l'enquête. Mais « si les responsabilités [de l'Australie] devaient s'accroître au fur et à mesure, personne n'est mieux placé qu'Angus pour coordonner et effectuer la liaison entre le nombre significatif de pays impliqués » dans ces opérations, a déclaré le premier ministre australien, Tony Abbott.
Huit navires et dix avions militaires de sept nations participent aux recherches en mer: l'Australie, la Chine, la Malaisie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et les Etats-Unis.
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DES PROCHES DES VICTIMES EN QUÊTE DE RÉPONSES
Des proches des 153 passagers chinois sont arrivés en Malaisie, en quête de réponses ou en pélerinage. Vêtus de T-shirts blancs portant la mention « Prions pour le vol MH370 » et brandissant des panneaux sur lesquels étaient inscrit « Dites-nous la vérité. Rendez-nous nos proches », les 29 Chinois s'étaient rassemblés dans un hôtel de la banlieue de la capitale malaisienne.
« Certains proches veulent voir de leurs yeux le dernier endroit où les êtres aimés ont posé le pied » avant de monter dans l'avion, a déclaré une femme en étouffant ses sanglots.
Lors du Grand Prix de Malaisie de Formule 1 qui s'est déroulé dimanche, pilotes, officiels et milliers de spectateurs ont observé une minute de silence avant le départ de la course, en hommage aux disparus du Boeing.
« Nos pensées vont aux disparus, ceux qui les aiment et aux infatigables sauveteurs », ont lancé les hauts-parleurs avant l'hommage, suivi de l'hymne national malaisien. Les pilotes ont pris le départ avec sur le casque une vignette portant l'inscription « Priez pour le MH370 » en langue locale et en anglais.